La vie, l'amour, la politique.
Bonjour à toutes et à tous.
Trop souvent, nous réduisons la politique à des histoires de gros sous ou de petits intérêts, d'élections et de gestion, alors qu'au fond elle aborde des problèmes de société d'ordre moral et quasiment philosophique. La semaine qui s'achève en donne une démonstration éclatante :
1- Un rapport parlementaire remet en question l'accouchement sous X. A-t-on le droit de connaître ses origines, même lorsque vos géniteurs ne le souhaitent pas ? Terrible interrogation ...
2- Le Sénat a failli légaliser l'euthanasie, avant que le Premier ministre ne s'y oppose, dans une tribune adressée au journal Le Monde. A gauche aussi, les avis sont partagés. Pour ma part, j'aime trop la liberté pour m'en voir dépossédé au moment de mourir. Je veux là aussi pouvoir choisir et décider. Mais c'est très délicat : qui va accomplir le geste fatal ? Sous quelles garanties ? Car une pulsion de vie peut nous faire renoncer, au dernier instant, aux résolutions prises en toute conscience.
3- L'Assemblée a autorisé, dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation, le transfert de l'embryon après le décès du père. Le gouvernement s'est opposé, argumentant qu'on ne pouvait pas mettre au monde des orphelins. C'est encore la douloureuse question de l'origine qui resurgit.
4- Le Conseil constitutionnel vient de refuser ce matin la reconnaissance du mariage homosexuel, pourtant permis dans de nombreux pays européen de tradition catholique. Là aussi, ce sont nos représentations de l'amour et de la famille qui résistent et qui sont soumises à bouleversement.
L'amour, la mort, la vie, l'origine, la famille, il faudrait que nos politiques se transforment en penseurs pour aborder ces graves sujets, ou du moins qu'ils les lisent et s'en inspirent. C'est évidemment autre chose, et plus difficile, que de briguer un poste, faire une campagne ou même gérer une collectivité.
Bonne journée philosophique.
Trop souvent, nous réduisons la politique à des histoires de gros sous ou de petits intérêts, d'élections et de gestion, alors qu'au fond elle aborde des problèmes de société d'ordre moral et quasiment philosophique. La semaine qui s'achève en donne une démonstration éclatante :
1- Un rapport parlementaire remet en question l'accouchement sous X. A-t-on le droit de connaître ses origines, même lorsque vos géniteurs ne le souhaitent pas ? Terrible interrogation ...
2- Le Sénat a failli légaliser l'euthanasie, avant que le Premier ministre ne s'y oppose, dans une tribune adressée au journal Le Monde. A gauche aussi, les avis sont partagés. Pour ma part, j'aime trop la liberté pour m'en voir dépossédé au moment de mourir. Je veux là aussi pouvoir choisir et décider. Mais c'est très délicat : qui va accomplir le geste fatal ? Sous quelles garanties ? Car une pulsion de vie peut nous faire renoncer, au dernier instant, aux résolutions prises en toute conscience.
3- L'Assemblée a autorisé, dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation, le transfert de l'embryon après le décès du père. Le gouvernement s'est opposé, argumentant qu'on ne pouvait pas mettre au monde des orphelins. C'est encore la douloureuse question de l'origine qui resurgit.
4- Le Conseil constitutionnel vient de refuser ce matin la reconnaissance du mariage homosexuel, pourtant permis dans de nombreux pays européen de tradition catholique. Là aussi, ce sont nos représentations de l'amour et de la famille qui résistent et qui sont soumises à bouleversement.
L'amour, la mort, la vie, l'origine, la famille, il faudrait que nos politiques se transforment en penseurs pour aborder ces graves sujets, ou du moins qu'ils les lisent et s'en inspirent. C'est évidemment autre chose, et plus difficile, que de briguer un poste, faire une campagne ou même gérer une collectivité.
Bonne journée philosophique.
posted by Emmanuel Mousset at
12:54 PM
4 Comments:
1-non aucune interrogation,
art 1 de la constitution, Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
Refuser à un individu le droit de connaitre ses origines est une discrimination insupportable.
2-Je suis pour la légalisation de l'euthanasie mais uniquement la votre, donnez l'exemple.
4-Le conseil constitutionnel a rappelé qu'il n'était pas inconstitutionnel de considérer qu'un mariage était l'union d'un homme et d'une femme.
Il suffit juste de changer la constitution.
Le conseil constitutionnel ne s'est pas opposé au mariage entre homosexuel, il a constaté qu'en l'état actuel de la loi, ces mariages ne pouvaient avoir de légalité en France.
La loi, c'est important,
c'est ce qui fait la différence entre la civilisation et la barbarie.
On peut meme se poser la question de savoir pourquoi la gauche au pouvoir n'a pas changé la constitution plutot que de faire le pacs.
By
Anonyme, at 6:55 PM
Parce qu'il est plus facile de faire le pacs que de changer la Constitution.
By
Emmanuel Mousset, at 12:09 AM
Un politique qui pense, ça craint.
By
Anonyme, at 11:28 AM
Non ça ne craint pas, ça rassure, c'est réconfortant.
By
Emmanuel Mousset, at 11:46 AM
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