L'Aisne avec DSK

27 octobre 2006

Anizy ou Paris?

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous disais hier ma satisfaction après la réunion d'Anizy et sa bonne ambiance. Il parait que la réunion à Paris de nos présidentiables n'a pas été aussi sereine, Ségolène Royal se faisant huer à plusieurs reprises. Mais rassembler 6000 militants dans une salle, c'est prendre le risque de tels incidents. Dans un studio, sous l'oeil froid des caméras et le regard de quelques dizaines d'invités sélectionnés, c'est complètement différent. Les militants sont des passionnés qui réagissent... passionnément. Quand les militants, dans leur scepticisme à l'égard des "jurys de citoyens", se voit accusés d' avoir "peur du peuple", il ne faut pas s'étonner des réactions négatives.

Mais l'essentiel est ailleurs. Hier soir au Zénith, DSK a poursuivi son chemin tranquille, celui d'un rassembleur qui propose une voie crédible pour les socialistes et pour la France. N'est-il pas significatif que lui seul n'ait pas été sifflé, dans une salle où pourtant les partisans des uns et des autres sont en nombre égal. C'est que Strauss-Kahn impose le respect, qu'il s'installe progressivement dans le personnage d'un homme d'Etat capable de faire gagner les socialistes et la gauche.

La politique, ce n'est pas la facilité de plaire, c'est aussi, parfois, le courage de déplaire. Quand DSK demande hier le départ des CRS des banlieues difficiles, il prend le risque de déplaire à une partie de l'opinion sensible aux opérations de police spectaculaires. Mais il agit en homme politique responsable qui sait que la présence policière, à quelques jours de l'anniversaire des émeutes, ne peut que provoquer et qu'inciter à ce que les événements se répètent.

Oui, il faut lutter contre l'insécurité et la délinquance, mais pas comme Sarkozy qui a mis les banlieues à feu et à sang pendant trois semaines!

Bonne journée à toutes et à tous.