L'Aisne avec DSK

05 novembre 2006

Danger extrême droite.

Elle ne fait pas vraiment parler d'elle mais elle est hélas bel et bien là, l'extrême droite. Les sondages donnent à Le Pen beaucoup plus d'intentions de vote qu'il y a cinq ans, à la même période. Allons-nous cependant vers une réédition du dramatique 21 avril 2002? Tout peut arriver, y compris le pire, et sa répétition n'est pas interdite. Mais le traumatisme d'il y a cinq ans a été profond. Les électeurs de gauche hésiteront cette fois-ci à éparpiller leur voix.

Il n'empêche qu'il faut rester prudent et vigilant, rappeler que si la droite est notre adversaire, l'extrême droite est notre ennemie parce que ses principes sont contraires à ceux de la République.

De ce point de vue, la polémique qui a eu lieu en fin de semaine entre Sarkozy et Royal est navrante. L'un et l'autre se sont disputés la paternité de l'expression "l'ordre juste". Qui ne voit que les thèmes de l'ordre, de l'autorité, sont ceux de l'extrême droite depuis toujours? Non pas que les socialistes soient favorables au désordre! Nous sommes pour que les lois soient respectées, les délinquants sanctionnés et la sécurité publique assurée. Mais jamais nous ne devons laisser croire que le thème de l'ordre serait aujourd'hui exclusif et prédominant. Pour la droite, oui; pour la gauche, non.

Ce que les socialistes doivent mettre en avant, et DSK s'y emploie, se sont les revendications économiques et sociales, c'est le plein emploi et l'augmentation du pouvoir d'achat. Sinon, gare au retour de bâton, attention à une nouvelle montée de l'extrême droite. Celle-ci se nourrit de nos reculs et de notre manque de courage. Ne pas céder à la démagogie ambiante, à la pression des medias, au populisme spontané, c'est la ligne de conduite de DSK.

Bon après-midi.