L'Aisne avec DSK

22 décembre 2006

Echec du néocommunisme.

Bonjour à toutes et à tous.

Normalement, en tant que socialiste, je devrais me réjouir de l'échec d'une candidature unique des antilibéraux. L'émiettement à la gauche du PS renforcera celui-ci, c'est certain. Le vote utile fera ses effets, la hantise du 21 avril aussi.

Pourtant, je ne suis pas satisfait. A côté de la gauche social-démocrate, il existe, depuis longtemps, une autre gauche, qu'on appellera comme on voudra, radicale, révolutionnaire, néocommuniste, ce dernier adjectif ayant ma préférence. Car il s'agit bien, sur les décombres du soviètisme et en compagnie de ceux qui l'ont combattu, les trotskystes, de recréer un mouvement qui puise à la même inspiration, anticapitaliste, égalitariste et internationaliste.

Tout strauss-kahnien que je suis, je partage bon nombre de valeurs et de combats avec cette autre gauche, mais les analyses et les propositions divergent profondément. Quoi qu'il en soit, ce néocommunisme s'inscrit dans une tradition française qui doit avoir toute sa place à gauche. Et je n'oublie pas qu'au 2ème tour de la présidentielle, c'est aussi avec eux, non contre eux, que les socialistes gagneront.

Hélas, le néocommunisme s'est sabordé, par le maintien de la candidature communiste, qui de ce fait ne pouvait rassembler. Le PCF veut gagner les élections pour préserver ses élus, la LCR veut faire la révolution pour satisfaire ses militants. L'échec était joué d'avance. La présidentielle oblige à une personnalisation à laquelle est rétive l'autre gauche. Le résultat du référendum de l'an passé a nourri de faux espoirs et de mauvaises analyses. Mais le néocommunisme n'est pas mort, rien ne meurt vraiment en politique. Nous le retrouvons, il faudra bien faire avec.

Bonne fin d'après-midi.