Compte rendu DSK.
Bonjour à toutes et à tous.
Je vous donne un rapide compte rendu de la réunion hier soir au Conseil régional d'Ile de France autour de DSK. Etait présent avec moi, de l'Aisne, Pierre Lenoble, notre ami de Soissons, responsable du courant pour le sud du département.
J'ai trouvé Strauss-Kahn grave, très grave (je ne dis pas pessimiste). Il a pris toute la mesure de la défaite et ses craintes pour l'avenir sont grandes: crainte de voir le PS suivre le chemin de la SFIO à la fin des années 60, incapable de se renouveler, laissant à la droite le pouvoir au niveau national et se repliant sur ses bastions locaux. Crainte de voir Sarkozy, avec toute son habileté, s'installer pour dix ans à l'Elysée.
Que propose DSK? D'abord, il y a ce qu'il refuse, le positionnement tactique. Par exemple, la question du leadership chez les socialistes ne se pose pas aujourd'hui. C'est le Bureau national qui doit collectivement, comme il l'a toujours fait, mener l'opposition à la droite. Surtout, il y a ce que DSK préconise, dès maintenant, sans attendre, car un quinquennat passe très vite: la rénovation idéologique autour de ce que Dominique appelle le "socialisme du réel". Le pire pour le PS serait de ne rien changer parce qu'il y a les législatives, puis ne rien changer parce qu'il y a les municipales. La victoire de Sarkozy est avant tout une victoire culturelle. Il faut relever le défi sur le même terrain.
Cette "rénovation idéologique", ce "socialisme du réel" ne sont pas de vains mots. DSK a donné des exemples concrets. Sur les retraites, nous laissons croire que nous reviendrons aux 37,5 annuités (pour tous?) alors que nous savons très bien que nous ne le ferons pas. Nous avons proposé une CSG-retraite alors que ce n'est pas par un impôt supplémentaire que nous réglerons ce problème majeur. Autre sujet, le nucléaire: notre position manque de clarté alors que le problème de l'énergie est lui aussi capital. Nous dépendrons encore longtemps du nucléaire, qui permet de lutter contre l'effet de serre. Ainsi, sur bien des points, le PS doit trancher et ne pas se retrancher dans un unanimisme de facade qui entame notre crédibilité.
Toutes choses égales par ailleurs, les socialistes sont dans la même situation qu'en 1969, à quoi François Mitterrand a répondu en dotant la gauche d'une stratégie (l'union de la gauche), d'un projet (le programme commun) et d'une organisation (le parti socialiste). Nous devons agir ainsi, dans le contexte et pour les enjeux d'aujourd'hui.
Bonne matinée.
Je vous donne un rapide compte rendu de la réunion hier soir au Conseil régional d'Ile de France autour de DSK. Etait présent avec moi, de l'Aisne, Pierre Lenoble, notre ami de Soissons, responsable du courant pour le sud du département.
J'ai trouvé Strauss-Kahn grave, très grave (je ne dis pas pessimiste). Il a pris toute la mesure de la défaite et ses craintes pour l'avenir sont grandes: crainte de voir le PS suivre le chemin de la SFIO à la fin des années 60, incapable de se renouveler, laissant à la droite le pouvoir au niveau national et se repliant sur ses bastions locaux. Crainte de voir Sarkozy, avec toute son habileté, s'installer pour dix ans à l'Elysée.
Que propose DSK? D'abord, il y a ce qu'il refuse, le positionnement tactique. Par exemple, la question du leadership chez les socialistes ne se pose pas aujourd'hui. C'est le Bureau national qui doit collectivement, comme il l'a toujours fait, mener l'opposition à la droite. Surtout, il y a ce que DSK préconise, dès maintenant, sans attendre, car un quinquennat passe très vite: la rénovation idéologique autour de ce que Dominique appelle le "socialisme du réel". Le pire pour le PS serait de ne rien changer parce qu'il y a les législatives, puis ne rien changer parce qu'il y a les municipales. La victoire de Sarkozy est avant tout une victoire culturelle. Il faut relever le défi sur le même terrain.
Cette "rénovation idéologique", ce "socialisme du réel" ne sont pas de vains mots. DSK a donné des exemples concrets. Sur les retraites, nous laissons croire que nous reviendrons aux 37,5 annuités (pour tous?) alors que nous savons très bien que nous ne le ferons pas. Nous avons proposé une CSG-retraite alors que ce n'est pas par un impôt supplémentaire que nous réglerons ce problème majeur. Autre sujet, le nucléaire: notre position manque de clarté alors que le problème de l'énergie est lui aussi capital. Nous dépendrons encore longtemps du nucléaire, qui permet de lutter contre l'effet de serre. Ainsi, sur bien des points, le PS doit trancher et ne pas se retrancher dans un unanimisme de facade qui entame notre crédibilité.
Toutes choses égales par ailleurs, les socialistes sont dans la même situation qu'en 1969, à quoi François Mitterrand a répondu en dotant la gauche d'une stratégie (l'union de la gauche), d'un projet (le programme commun) et d'une organisation (le parti socialiste). Nous devons agir ainsi, dans le contexte et pour les enjeux d'aujourd'hui.
Bonne matinée.
posted by Emmanuel Mousset at
7:57 AM
1 Comments:
Que se cache-t’il derrière les mots, et qu’est le PS ?
Un rassemblement de bric et de broc autour du combat contre l’injustice qui permet de rassembler de l’extrême gauche au centre droit des gens qui n’ont pas la même vision ni la même opinion sauf à conquérir le pouvoir ?
Étant donné la bipolarité induit par le système démocratique qui gouverne la vie politique de notre pays, revient’on à la fable de la cigale et de la fourmi. D’un coté des avaricieux, et de l’autre des partageux, la gauche et la droite ?
Et selon l’époque, quand le pays va vers la catastrophe économique, comme actuellement coincé entre la Chine et ses bas salaires et les USA avec ses entreprises innovantes, le bon peuple met aux manettes les fourmis pour engranger des euros, et quand la bourse est pleine, aurait tendance à placer la gauche au pouvoir pour que tout le monde soit de la fête ?
Derrière les mots, avec les mots, une représentation du monde politique, une vision, la plus simple possible afin que tous la comprenne.
Cela laisse une possibilité de contrôle de la situation par les fourmis, gagner beaucoup et distribuer suffisamment pour le bon peuple. Ce qui expliquerait les divers échecs de la gauche à gagner le pouvoir et à le conserver. Faire la belle en blanc dormant n’est pas suffisant pour l’emporter.
Alors oui, la critique de DSK est fondée. Mais est-ce à partir de l’amalgame que constitue la gauche que l’on peut fédérer autour d’un projet d’avenir crédible qui ne soit pas uniquement bâti sur la jalousie vis à vis de celui qui possède un peu plus ?
Peut on retaper la vieille maison branlante, ou faut-il d’abord disposer d’un nouveau plan pour une maison neuve ?
Ce n’est pas gagné d’avance...
By
Anonyme, at 2:05 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home