Dosière candidat.
Bonjour à toutes et à tous.
René Dosière, député de la circonscription de Laon, a annoncé qu'il serait à nouveau candidat aux législatives. Problème: il n'a pas été investi par le Parti socialiste... à une voix près! La situation est embarrassante. Le Parti est divisé, nous prenons le risque de faire passer la circonscription à droite. Que faire dans un tel cas? La première réponse, la plus simple, est de rappeler les règles de désignation et s'y conformer. Même à une voix, c'est le candidat choisi qui doit se présenter, et aucun autre. On peut en rester à cette réponse purement réglementaire, d'autant que c'est la plus simple. Mais une autre réponse est possible, qui s'appuie celle-là sur une analyse politique que je soumets à votre réflexion:
- Dosière a-t-il failli dans sa fonction de député? La réponse, à l'évidence, est non. Les critiques qu'on peut lui adresser sont superficielles ou personnelles. Mais il faut aller plus loin: connaissez-vous beaucoup de députés de renom national parce qu'ils se sont brillamment illustrés sur tel ou tel dossier? Franchement non. René Dosière est l'un des rares qui fasse parler de lui, ait écrit un livre, soit présent dans les médias, etc. De l'aveu de tous, son travail parlementaire est exemplaire.
- Vous me répondrez que ce n'est pas une raison, qu'il n'a pas été de toute façon retenu par les militants. J'entends bien mais je demande à ce qu'on réfléchisse et qu'on se pose à nouveau une question: connaissez-vous beaucoup de députés sortants qui ne sont pas réinvestis par le Parti? C'est rarissime. Alors?
- Alors il y a toujours cette voix d'écart qui prive Dosière de toute prétention à la candidature. Certes, mais qui y a-t-il aujourd'hui de politiquement urgent? Résister à la droite, conserver la 1er circonscription de l'Aisne à gauche. A mes yeux, c'est la priorité politique. Je n'ignore pas le règlement, je suis même plutôt un militant discipliné. Mais faire de la politique, c'est établir des priorité.
- Vous me poserez alors une dernière question: pourquoi René Dosière serait-il mieux à même qu'un autre de garder la circonscription de Laon à gauche? Parce que c'est le député sortant, élu en 1988, en 1997, et réélu en 2002. Il a des appuis, des réseaux, une familiarité du terrain, toutes choses extrêmement précieuses pour gagner.
- A mes amis qui insisteraient sur le règlement, et je peux les comprendre, j'ajouterai un dernier élément à la réflexion: un député a d'abord des comptes à rendre à ses électeurs. Devenu un "homme libre" (selon les termes de sa déclaration), nul ne peut l'empêcher de se présenter en homme libre, et aucun réglement ne peut rien contre cela.
Ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que les camarades de Laon ne s'enfoncent pas dans des divisions mortelles. Ce que je souhaite, c'est que tout soit fait pour que la circonscription reste à gauche.
Bonne fin d'après-midi.
René Dosière, député de la circonscription de Laon, a annoncé qu'il serait à nouveau candidat aux législatives. Problème: il n'a pas été investi par le Parti socialiste... à une voix près! La situation est embarrassante. Le Parti est divisé, nous prenons le risque de faire passer la circonscription à droite. Que faire dans un tel cas? La première réponse, la plus simple, est de rappeler les règles de désignation et s'y conformer. Même à une voix, c'est le candidat choisi qui doit se présenter, et aucun autre. On peut en rester à cette réponse purement réglementaire, d'autant que c'est la plus simple. Mais une autre réponse est possible, qui s'appuie celle-là sur une analyse politique que je soumets à votre réflexion:
- Dosière a-t-il failli dans sa fonction de député? La réponse, à l'évidence, est non. Les critiques qu'on peut lui adresser sont superficielles ou personnelles. Mais il faut aller plus loin: connaissez-vous beaucoup de députés de renom national parce qu'ils se sont brillamment illustrés sur tel ou tel dossier? Franchement non. René Dosière est l'un des rares qui fasse parler de lui, ait écrit un livre, soit présent dans les médias, etc. De l'aveu de tous, son travail parlementaire est exemplaire.
- Vous me répondrez que ce n'est pas une raison, qu'il n'a pas été de toute façon retenu par les militants. J'entends bien mais je demande à ce qu'on réfléchisse et qu'on se pose à nouveau une question: connaissez-vous beaucoup de députés sortants qui ne sont pas réinvestis par le Parti? C'est rarissime. Alors?
- Alors il y a toujours cette voix d'écart qui prive Dosière de toute prétention à la candidature. Certes, mais qui y a-t-il aujourd'hui de politiquement urgent? Résister à la droite, conserver la 1er circonscription de l'Aisne à gauche. A mes yeux, c'est la priorité politique. Je n'ignore pas le règlement, je suis même plutôt un militant discipliné. Mais faire de la politique, c'est établir des priorité.
- Vous me poserez alors une dernière question: pourquoi René Dosière serait-il mieux à même qu'un autre de garder la circonscription de Laon à gauche? Parce que c'est le député sortant, élu en 1988, en 1997, et réélu en 2002. Il a des appuis, des réseaux, une familiarité du terrain, toutes choses extrêmement précieuses pour gagner.
- A mes amis qui insisteraient sur le règlement, et je peux les comprendre, j'ajouterai un dernier élément à la réflexion: un député a d'abord des comptes à rendre à ses électeurs. Devenu un "homme libre" (selon les termes de sa déclaration), nul ne peut l'empêcher de se présenter en homme libre, et aucun réglement ne peut rien contre cela.
Ce que je souhaite de tout mon coeur, c'est que les camarades de Laon ne s'enfoncent pas dans des divisions mortelles. Ce que je souhaite, c'est que tout soit fait pour que la circonscription reste à gauche.
Bonne fin d'après-midi.
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