Pas de précipitation.

Bonsoir à toutes et à tous.

J'apprends à la radio que Ségolène Royal, à l'occasion du Conseil national du Parti, a souhaité que le candidat à la prochaine présidentielle soit désigné après... les législatives! Tout le contraire de ce que souhaitait hier DSK, priorité au projet rénové, ensuite seulement le problème du leadership. Franchement, je vois mal, quelques semaines après une présidentielle, les socialistes se choisir leur candidat pour la suivante. Il ne faut pas confondre anticipation et précipitation.

Pourtant, Ségolène a raison sur l'analyse: nous avons désigné trop tard notre candidat, Sarkozy s'y est pris au moins deux ans plus tôt. De là à se donner cinq ans d'avance, il y a un pas (gigantesque) que je ne franchirais pas. Je comprend que Ségolène veuille garder la main. Mais elle n'y parviendra pas en bouclant ainsi la procédure. Bon diagnostic, mauvais remède.

Nous avons en général un grand tort, celui de trop personnaliser la vie politique. Ce n'est pas tant les individus que les projets qui font une victoire. Croyez-vous que François Bayrou ait un irrésistible charisme? Je ne le pense pas. Il n'en a pas moins réalisé un très joli score. Bref, les idées sont l'essentiel. Et là, nous devons nous y atteler sans tarder, c'est à dire dès maintenant.

Bonne soirée.