Parti et pouvoir.
Bonjour à toutes et à tous.
DSK a annoncé qu'il allait quitter le Bureau national, pour laisser sa place à des jeunes, parce qu'il s'ennuie à discuter pendant deux heures sur une virgule d'un communiqué que personne ne lira. Je me demande parfois si je ne devrais pas suivre son exemple et délaisser mon Bureau fédéral. Il ne s'y passe rien, en tout cas j'ai l'impression de n'y servir à rien, de perdre mon temps. On y gère les élections, c'est un appareil, c'est à dire un instrument de pouvoir, et rien d'autre. Mais pour certains camarades, c'est très précieux, c'est même essentiel.
Dans le cadre de la rénovation enclenchée par Ségolène Royal, il faudrait bousculer tout cela, faire du Parti socialiste:
1- Un lieu de débats, de confrontations, d'où surgirait un projet.
2- Un mouvement représentatif de la population française, en phase avec les réalités d'aujourd'hui.
3- Un instrument de formation et d'éducation populaire.
Bien sûr, le PS restera aussi un appareil chargé de conquérir et de conserver le pouvoir, à tous les niveaux de celui-ci, mais il ne sera pas que cela, et pas essentiellement cela. D'ailleurs, à ne trop ne penser qu'au pouvoir, on finit par le perdre.
Après la révélation inattendue de DSK, en voilà une autre, de Ségolène, également surprenante, car inhabituelle. Elle regrette d'avoir défendu un programme qui n'était pas totalement le sien! Et elle donne un exemple, la revendication d'un SMIC à 1500 euros, la confusion du net et du brut, l'étalement de la mesure et finalement le désintérêt qu'elle a suscité. Nous savons comment cette proposition a été intégrée dans les 100 du Pacte présidentiel: au nom de la sacro-sainte synthèse, qui oblige à prendre en compte tous les points de vue afin de les fondre dans un même texte.
Le SMIC à 1500 euros, c'était l'étendard de la gauche traditionnelle fabiusienne, tout comme la VIème République pour le NPS. Au nom de l'unité, il fallait donc les faire figurer. C'est ce genre de composition, patchwork disgrâcieux, à quoi il faut désormais renoncer. La procédure du Congrès, statutairement précieuse, doit être politiquement minimisée, quand on voit que les congrès ne favorisent pas les débats d'idées mais les purs et simples rapports de force. Mais j'en reviens à mon point de départ. Un parti n'est pas uniquement destiné à distribuer des places.
Bonne matinée.
DSK a annoncé qu'il allait quitter le Bureau national, pour laisser sa place à des jeunes, parce qu'il s'ennuie à discuter pendant deux heures sur une virgule d'un communiqué que personne ne lira. Je me demande parfois si je ne devrais pas suivre son exemple et délaisser mon Bureau fédéral. Il ne s'y passe rien, en tout cas j'ai l'impression de n'y servir à rien, de perdre mon temps. On y gère les élections, c'est un appareil, c'est à dire un instrument de pouvoir, et rien d'autre. Mais pour certains camarades, c'est très précieux, c'est même essentiel.
Dans le cadre de la rénovation enclenchée par Ségolène Royal, il faudrait bousculer tout cela, faire du Parti socialiste:
1- Un lieu de débats, de confrontations, d'où surgirait un projet.
2- Un mouvement représentatif de la population française, en phase avec les réalités d'aujourd'hui.
3- Un instrument de formation et d'éducation populaire.
Bien sûr, le PS restera aussi un appareil chargé de conquérir et de conserver le pouvoir, à tous les niveaux de celui-ci, mais il ne sera pas que cela, et pas essentiellement cela. D'ailleurs, à ne trop ne penser qu'au pouvoir, on finit par le perdre.
Après la révélation inattendue de DSK, en voilà une autre, de Ségolène, également surprenante, car inhabituelle. Elle regrette d'avoir défendu un programme qui n'était pas totalement le sien! Et elle donne un exemple, la revendication d'un SMIC à 1500 euros, la confusion du net et du brut, l'étalement de la mesure et finalement le désintérêt qu'elle a suscité. Nous savons comment cette proposition a été intégrée dans les 100 du Pacte présidentiel: au nom de la sacro-sainte synthèse, qui oblige à prendre en compte tous les points de vue afin de les fondre dans un même texte.
Le SMIC à 1500 euros, c'était l'étendard de la gauche traditionnelle fabiusienne, tout comme la VIème République pour le NPS. Au nom de l'unité, il fallait donc les faire figurer. C'est ce genre de composition, patchwork disgrâcieux, à quoi il faut désormais renoncer. La procédure du Congrès, statutairement précieuse, doit être politiquement minimisée, quand on voit que les congrès ne favorisent pas les débats d'idées mais les purs et simples rapports de force. Mais j'en reviens à mon point de départ. Un parti n'est pas uniquement destiné à distribuer des places.
Bonne matinée.
3 Comments:
Pour cela le parti doit s'ouvrir davantage et laisser entrer des personnes de gauche ou du centre non cartées pour qu'ils puissent s'exprimer. La cotisation ne doit être un frein aux dialogues.
Cette ouverture répondrait à tes trois points.
Ségolène a montré l'exemple avec ses débats participatifs mais ils tournaient trop autour de sa personne. Je propose que chaque section fasse une soirée portes ouvertes afin de recueillir le maximum d'élèments de réflexion et de contradictions pour amener chaque militant à débattre et à argumenter valablement son projet.
MD
By md, at 11:58 AM
1) Moi je veux bien que le PS s'ouvre mais à saint-quentin lorsque Odette fait une réunion publique il y a 100 personnes; Xavier Bertrand c'est 1800 personnes. La messe est dite.
2)Ségolène vient de reconnaitre qu'elle ne croyait pas au moins a 2 idées qu'elle défendait: Les 35h et le smic à 1500 euros.Lamentable et invraisemblable.Personne ne lui demandait de le faire.
3)S. Royal comme E.Mousset, toutes choses égales par ailleurs,dans leur aveuglement totalement égocentrique et égotiste, oublient de reconnaitre que Fabius par exemple a probablement donné au PS, dimanche dernier,50 ou 60 députés supplémentaires parce qu'il a posé la bonne question à la bonne personne et au bon moment sur la TVA sociale.C'est ça la politique, c'est ça l'intuition politique, c'est ça un homme politique.
By Anonyme, at 11:55 PM
Réponses:
1- Odette sur St Quentin a fait ce qu'elle a pu, je ne crois pas que quelqu'un d'autre aurait fait fondamentalement mieux. Le PS saint-quentinois est faible pour de multiples raisons qui sont liées notamment à l'histoire locale, ce n'est pas une question de personnes. Mais en politique, la messe n'est jamais dite. Pour ma part, je me battrai dans les prochains mois pour que le PS dans cette ville change et relève la tête.
2- Sur l'attitude de Ségolène, je comprends qu'on puisse être surpris, et moi même je trouve le procédé... étonnant. Mais il faut comprendre aussi que Ségolène veut introduire une nouvelle mentalité au sein du PS: en finir avec les mensonges, les postures, dire tout simplement ce qu'on pense. Ce que je lui reproche, c'est de ne pas l'avoir dit avant.
3- Egotiste, egocentrique, bien sûr qu'il faut l'être quand on fait de la politique! Et Fabius l'est tout autant que Royal, DSK ou... moi (à mon tout petit niveau). Un responsable politique qui aspire à changer la vie, aider les autres et qui ne croit pas en lui et en sa supériorité, désolé, pour moi, c'est quelqu'un qui ne vaut rien. J'en connais quelques uns de la sorte, qui feraient mieux de rester chez eux que de faire de la politique.
By Emmanuel Mousset, at 12:27 PM
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