Rumeur, humour, humeur.
Je passe une partie de mon dimanche à trier la presse locale, lire ce qui m'a échappé, découper les articles importants,... On ne peut pas prétendre s'intéresser à la politique et en faire s'en passer par là. Je suis toujours surpris d'entendre des collègues de travail ou des camarades de parti critiquer et mépriser la presse locale, jurant qu'ils ne l'achèteraient ou ne la liraient pour rien au monde. Certes, on peut s'intéresser à la politique dans les pages de Libé ou du Monde, mais en faire, non, il faut aussi, il faut surtout lire la presse locale. C'est elle qui informe de ce que certains appellent (je n'aime pas trop l'expression) la "vraie vie", les problèmes quotidiens des français. Les faits divers sont un formidable et souvent navrant révélateur de notre société, de ses aspirations, de ses drames.
En parcourant mon retard de lectures, je tombe sur un article du Courrier Picard daté du 29 août dernier, évoquant brièvement les élections municipales à Saint-Quentin: le maire Pierre André n'a pas trop de souci à se faire pour sa réélection, la gauche est divisée, etc., bref des banalités. Mais quelle n'est pas ma surprise de voir en fin d'article deux noms annoncés comme éventuels candidats en tête de la gauche: Michel Garand et Laurent Valentin. Les deux sont bien sûr connus, mais n'ont jamais manifesté, du moins à ma connaissance, l'intention d'une candidature. Laurent n'est pas adhérent du PS et ne peut pas, de ce point de vue, participer au scrutin. Tout cela relève de la pure rumeur, de l'affirmation gratuite et, je le crains, de l'intoxication.
Mieux vaut ne pas en parler, me direz-vous. Mais si, parce que c'est révélateur d'un climat délétère qui prouve l'extrême faiblesse de la gauche, qui n'a d'existence publique que sur le mode de la rumeur. Reconnaissez que c'est tout de même inquiétant! J'ajouterai: à chaque élection sa rumeur, voilà un signe évident de décadence. Aux dernières législatives, une performance a même été réalisée puisque la presse s'est fait l'écho de la candidature de Françoise Laborde, connue pour être journaliste à France 2 mais inconnue à Saint-Quentin, et pas même socialiste! Vous y comprenez quelque chose? Moi pas, sinon que l'affaiblissement politique, quand il atteint les profondeurs, s'enfonce dans les marécages et le n'importe quoi.
Plus sérieusement, j'en reviens à Michel et à Laurent. L'un et l'autre ont ma sympathie, ils sont plutôt sociaux-démocrates, je me sens donc à l'aise avec eux. Michel est un authenthique républicain, un grand laïque, un homme des Lumières, un gestionnaire reconnu, une personnalité locale, il a toute sa place sur une liste de gauche. En tête? Je le vois plus dans un rôle d'élu, et à un niveau important, qu'en situation de candidat et de meneur. Faire campagne, négocier une liste, passer des heures dans une réunion à convaincre quelques personnes, je ne suis pas sûr que ce soit son truc.
Laurent est un peu dans la même psychologie, avec un profil politique plutôt démocrate-chrétien. Porté fortement par le Conseil général, il a été candidat à la cantonale partielle de 2003 mais n'a pas rempilé l'année d'après, et c'est bibi qui a dû s'y coller, alors que Laurent, déjà présent une fois, faisait un meilleur candidat que moi. Et puis, pour une cantonale, un médecin, c'est quand même plus sérieux qu'un prof de philo! Sauf que Laurent, et pareil pour Michel, sont quand même beaucoup moins militants que moi. Alors, quand il faut y aller, j'y vais, à la guerre comme à la guerre! Remarquez bien que je n'ai aucun mérite, rien à perdre, peu à gagner, les convictions à l'état pur, une grosse volonté, de la disponibilité, un peu d'intelligence politique, beaucoup de plaisir, et en avant!
Je vous laisse provisoirement, je retourne à mes lectures locales et si je découvre une nouvelle perle, je vous en parle.
Bon après-midi.
En parcourant mon retard de lectures, je tombe sur un article du Courrier Picard daté du 29 août dernier, évoquant brièvement les élections municipales à Saint-Quentin: le maire Pierre André n'a pas trop de souci à se faire pour sa réélection, la gauche est divisée, etc., bref des banalités. Mais quelle n'est pas ma surprise de voir en fin d'article deux noms annoncés comme éventuels candidats en tête de la gauche: Michel Garand et Laurent Valentin. Les deux sont bien sûr connus, mais n'ont jamais manifesté, du moins à ma connaissance, l'intention d'une candidature. Laurent n'est pas adhérent du PS et ne peut pas, de ce point de vue, participer au scrutin. Tout cela relève de la pure rumeur, de l'affirmation gratuite et, je le crains, de l'intoxication.
Mieux vaut ne pas en parler, me direz-vous. Mais si, parce que c'est révélateur d'un climat délétère qui prouve l'extrême faiblesse de la gauche, qui n'a d'existence publique que sur le mode de la rumeur. Reconnaissez que c'est tout de même inquiétant! J'ajouterai: à chaque élection sa rumeur, voilà un signe évident de décadence. Aux dernières législatives, une performance a même été réalisée puisque la presse s'est fait l'écho de la candidature de Françoise Laborde, connue pour être journaliste à France 2 mais inconnue à Saint-Quentin, et pas même socialiste! Vous y comprenez quelque chose? Moi pas, sinon que l'affaiblissement politique, quand il atteint les profondeurs, s'enfonce dans les marécages et le n'importe quoi.
Plus sérieusement, j'en reviens à Michel et à Laurent. L'un et l'autre ont ma sympathie, ils sont plutôt sociaux-démocrates, je me sens donc à l'aise avec eux. Michel est un authenthique républicain, un grand laïque, un homme des Lumières, un gestionnaire reconnu, une personnalité locale, il a toute sa place sur une liste de gauche. En tête? Je le vois plus dans un rôle d'élu, et à un niveau important, qu'en situation de candidat et de meneur. Faire campagne, négocier une liste, passer des heures dans une réunion à convaincre quelques personnes, je ne suis pas sûr que ce soit son truc.
Laurent est un peu dans la même psychologie, avec un profil politique plutôt démocrate-chrétien. Porté fortement par le Conseil général, il a été candidat à la cantonale partielle de 2003 mais n'a pas rempilé l'année d'après, et c'est bibi qui a dû s'y coller, alors que Laurent, déjà présent une fois, faisait un meilleur candidat que moi. Et puis, pour une cantonale, un médecin, c'est quand même plus sérieux qu'un prof de philo! Sauf que Laurent, et pareil pour Michel, sont quand même beaucoup moins militants que moi. Alors, quand il faut y aller, j'y vais, à la guerre comme à la guerre! Remarquez bien que je n'ai aucun mérite, rien à perdre, peu à gagner, les convictions à l'état pur, une grosse volonté, de la disponibilité, un peu d'intelligence politique, beaucoup de plaisir, et en avant!
Je vous laisse provisoirement, je retourne à mes lectures locales et si je découvre une nouvelle perle, je vous en parle.
Bon après-midi.
7 Comments:
Quand on est journaliste, on écrit ce qu'on veut. On interroge les gens, et on retranscrit ce qu'ils disent. Tout et n'importe quoi donc. Cela prouve que vous n'avez pas encore été boire un verre avec le journaliste du « Courrier Picard ». Vous attendez quoi ?
By jpbb, at 6:22 PM
Je connais très bien les journalistes du "Courrier Picard" et je prends de temps en temps un verre avec eux, mais je ne mélange pas tout, l'amitié et la politique. Quand j'ai une déclaration publique à faire, je la fais en bonne et due forme, à travers une conférence de presse. Je ne passe pas par la bande, je ne communique pas à coup de rumeurs, je n'aime pas les gens qui avancent masqués parce qu'ils n'ont pas de visage. Il se trouve que j'ai de bonnes relations avec les journalistes, que je respecte profondément (si je n'avais pas été prof de philo, j'avais deux rêves d'enfant, journaliste ou pâtissier; peut-être ai-je mal tourné?). Donc, je continuerai, je resterai ce que je suis, clair avec moi-même et avec les autres. Et ce n'est pas peu dire, j'ai tellement vu en politique des gens confus, hésitants, fragiles (et très maladroits avec les journalistes!).
By Emmanuel Mousset, at 8:18 PM
ce matin je regardais l'émision la matinale de canal+ et les commentaires des journalistes sur la revue de presse nationale quotidienne est édifiante : comme il n'y a pas d'actu brulante chaque grand titre fait sa une sur sa propre parano. PAS D'ACTU qu'est ce que cela veut dire? l'intervention de fillion, les déclarations du patron de PSA, la visite non officielle de sarko à merkel, les fluctuations des bourses internationales.... pour moi l'actu principale de ce we c'est l'étrange absence de notre hyper président des médias. pourquoi n'a t on pas lancé une alerte enlévement pour le petit nicolas? j'avoue ne pas comprendre l'absence de commentaires dans la presse des premiers revers qu'il se prend en pleine face : les chiffres de la croissance ( pierre angulaire de son programme de gouvernement), chiffres du chomage revus à la baisse, gaffe ou lapsus révélateurs de certains membres du gouvernement, défaite de l'équipe de france de rugby et travail de sappe sanglant de villepin...... VAL
By Anonyme, at 7:48 AM
Faites une conférence de presse annonçant que vous disposez de mon soutient pour votre accession à la mairie de Saint Quentin. C'est une info, non ? :-)
By jpbb, at 10:08 AM
Comme dirait Ségo "mais qui connait JPB à St-Quentin?".
Pour Val attribuer la défaite de l'équipe de France à Sarko c'est quand meme un peu dingue!!
By Anonyme, at 1:24 PM
Que jpb attende mon investiture par la section socialiste, et je serai ravi qu'il vienne me donner un coup de main (pour coller mes affiches, par exemple).
Ce que VAL veut dire à propos de Sarkozy et de la défaite de la France au rugby (si je peux me permettre d'interpréter sa pensée), c'est que notre grand homme, qui prétend régler tous les problèmes, y compris les plus mineurs, devrait être aussi capable de régler celui-là. C'est ce qu'on appelle prendre quelqu'un à son propre piège, ou encore l'arroseur arrosé.
By Emmanuel Mousset, at 6:38 PM
Mousset connait jpb. C'est ça qui compte... ;-)
Pour coller les affiches, PM semble plus proche.
By jpb, at 12:25 AM
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