La sagesse et la mort.
Bonjour à toutes et à tous.
Si je pouvais aller devant la commission électorale ce soir, je crois que je ne dirais rien des arguments que j'ai exposés dans mon billet d'hier soir. Mais je parlerais ... de sagesse et de mort. Par souci d'efficacité, afin de mieux convaincre. Je vous explique pourquoi:
Vendredi, j'ai assisté à des obsèques. Ca m'a donné, comme à chaque enterrement, l'occasion de réfléchir à la mort. Samedi, dans la presse, j'ai appris le décès de Jacques Samyn, une personnalité axonaise que je n'ai jamais eu le plaisir de rencontrer, un militant très actif, écolo tendance Waechter. Il est mort à 48 ans, d'un cancer. Et là encore, je me suis mis à réfléchir (j'ai 47 ans!). La mort peut frapper à tout moment, et à la fin, c'est elle qui gagne, de toute façon.
Et puis, il y a aussi la disparition de l'humanité. Je me dis assez souvent que nous vivons à peu près heureux, à peu près prospère, dans ce cap à l'extrême ouest de l'Eurasie, depuis la seconde moitié du XXème siècle et en ce début de troisième millénaire. Pourtant, nous avons connu il n'y a pas si longtemps l'horreur de deux guerres mondiales, et je suis persuadé que la paix, la prospérité des occidentaux de l'Ouest ne dureront pas, parce que rien ne dure sur cette terre. Une guerre atomique, à plus ou moins longue échéance, se produira. Il nous faut vivre et penser avec cet évènement tragique à l'esprit.
Bref, l'individu qu'est chacun d'entre nous et l'humanité que nous formons tous doivent se préparer à mourir. C'est triste mais c'est sage. Car la perspective de la mort remet beaucoup de choses à leur juste place. Et j'en viens maintenant à la situation de notre section à l'approche des élections municipales. Tout y est excessif, exagéré, disproportionné, jusqu'au burlesque, et donc aussi, paradoxalement, dérisoire, petit, minable. Les arguments des uns ne dissuaderont pas les arguments des autres, au contraire ils les renforceront. On ne s'en sortira pas ainsi.
Mais faites appel à la mort, rappelez aux uns et aux autres que demain on peut ne plus exister et qu'un jour, inéluctablement, on ne sera plus là. Je crois que cette saine pensée remet les idées à l'endroit, atténue les différences, rétablit l'ordre des priorités, redonne à chaque chose sa juste dimension. A partir de là, on voit la vie et l'avenir autrement. On a peut-être la chance, si on saît la saisir, de devenir plus sage. C'est François Mitterrand qui donnait cet étrange conseil: "Il faut vivre comme si on était mort". Si cette forme de morale était ce soir appliquée et pratiquée autour de la table de la commission électorale, les échanges prendraient un autre ton, les réflexions une autre tournure et les décisions y gagneraient en sagesse.
Bon et sage après-midi.
Si je pouvais aller devant la commission électorale ce soir, je crois que je ne dirais rien des arguments que j'ai exposés dans mon billet d'hier soir. Mais je parlerais ... de sagesse et de mort. Par souci d'efficacité, afin de mieux convaincre. Je vous explique pourquoi:
Vendredi, j'ai assisté à des obsèques. Ca m'a donné, comme à chaque enterrement, l'occasion de réfléchir à la mort. Samedi, dans la presse, j'ai appris le décès de Jacques Samyn, une personnalité axonaise que je n'ai jamais eu le plaisir de rencontrer, un militant très actif, écolo tendance Waechter. Il est mort à 48 ans, d'un cancer. Et là encore, je me suis mis à réfléchir (j'ai 47 ans!). La mort peut frapper à tout moment, et à la fin, c'est elle qui gagne, de toute façon.
Et puis, il y a aussi la disparition de l'humanité. Je me dis assez souvent que nous vivons à peu près heureux, à peu près prospère, dans ce cap à l'extrême ouest de l'Eurasie, depuis la seconde moitié du XXème siècle et en ce début de troisième millénaire. Pourtant, nous avons connu il n'y a pas si longtemps l'horreur de deux guerres mondiales, et je suis persuadé que la paix, la prospérité des occidentaux de l'Ouest ne dureront pas, parce que rien ne dure sur cette terre. Une guerre atomique, à plus ou moins longue échéance, se produira. Il nous faut vivre et penser avec cet évènement tragique à l'esprit.
Bref, l'individu qu'est chacun d'entre nous et l'humanité que nous formons tous doivent se préparer à mourir. C'est triste mais c'est sage. Car la perspective de la mort remet beaucoup de choses à leur juste place. Et j'en viens maintenant à la situation de notre section à l'approche des élections municipales. Tout y est excessif, exagéré, disproportionné, jusqu'au burlesque, et donc aussi, paradoxalement, dérisoire, petit, minable. Les arguments des uns ne dissuaderont pas les arguments des autres, au contraire ils les renforceront. On ne s'en sortira pas ainsi.
Mais faites appel à la mort, rappelez aux uns et aux autres que demain on peut ne plus exister et qu'un jour, inéluctablement, on ne sera plus là. Je crois que cette saine pensée remet les idées à l'endroit, atténue les différences, rétablit l'ordre des priorités, redonne à chaque chose sa juste dimension. A partir de là, on voit la vie et l'avenir autrement. On a peut-être la chance, si on saît la saisir, de devenir plus sage. C'est François Mitterrand qui donnait cet étrange conseil: "Il faut vivre comme si on était mort". Si cette forme de morale était ce soir appliquée et pratiquée autour de la table de la commission électorale, les échanges prendraient un autre ton, les réflexions une autre tournure et les décisions y gagneraient en sagesse.
Bon et sage après-midi.
1 Comments:
Petite erreur d'appréciation Emmanuel, « Une guerre atomique ne se produira pour cause d'hiver nucléaire qui en résulterait avec la fin réelle de l'homme sur terre. Il nous faut vivre et penser avec cet évènement tragique à l'esprit. Nous sommes assez préoccupé par le réchauffement climatique, et on est mort si on ne fait rien.
By jpbb, at 4:28 PM
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