Tête de liste.

Je reviens à l'instant de la réunion où Stéphane nous a présenté les grandes lignes de son projet municipal, qu'il reste maintenant à développer, compléter et préciser collectivement. Mais ces premiers grands traits, ce cadrage étaient indispensables. Psychologiquement, j'en sors très satisfait. Il y avait longtemps que je n'avais pas assisté, à Saint-Quentin, à une réunion socialiste aussi positive. Enfin de la vraie politique!

Et puis, je dois vous dire quelque chose: je crois que Stéphane a prouvé ce soir, à mes yeux en tout cas, qu'il avait l'envergure de mener notre liste. Je ne dis pas que j'en doutais, mais je n'avais pas eu l'occasion de m'en assurer. Il y avait bien sûr sa capacité de rassemblement, plus grande que la mienne. C'est déjà beaucoup, c'est même énorme. Mais ça ne suffit pas, il faut ce que j'appelle, faute de mieux, l'envergure. Qui passe par quoi? Un style, une façon d'être, son élocution claire et posée, sa capacité à avoir une vision large des problèmes municipaux en même temps qu'une réflexion relativement précise sur de nombreux points cruciaux.

Bref, je pense qu'il a une dimension politique. Ce n'est pas donné à tout le monde, c'est même partagé par très peu. Vous voulez que je vous dise? Je n'aurais pas fait mieux, peut-être un peu moins bien. En tout cas, nous sommes tous repartis, moi le premier, avec beaucoup d'énergie et d'espoir pour la suite des évènements. Et il nous en faudra!

Ce qui est également très positif, c'est qu'une politique alternative à celle de la droite se dessine. Vous savez que mon jugement sur la politique de Pierre André est nuancé, que je pense qu'il a fait de belles réalisations, qu'on ne peut pas tout critiquer parce que c'est un homme de droite. Mais la démocratie, c'est la possibilité de l'alternance, à laquelle il faut donner du contenu en avançant un projet. Et je crois qu'au niveau municipal, contrairement à ce que dit la droite pour conserver le pouvoir, ce n'est pas qu'une affaire de gestion. Une mairie n'est pas une entreprise, son premier magistrat n'est pas un patron, mais un élu du peuple qui a des choix politiques à faire. Il y a donc une politique municipale de droite et une politique municipale de gauche, sauf sans doute dans les très petites communes. Il nous reste trois mois pour convaincre les saint-quentinois.


Bonne nuit.