L'an I de la rénovation.

Bonsoir à toutes et à tous.

En ce premier jour de l'année 2008, et si j'en crois les commentaires de mon premier billet d'aujourd'hui venus de Château-Thierry, il faut déclencher l'an I de la rénovation, en réunissant les rénovateurs de l'Aisne à Soissons (la section de Crouy est tès accueillante!) ou, pourquoi pas, à Laon, dans les locaux de la fédération. Nous verrons ces modalités pratiques et je vous tiendrai au courant. Je sais que quelques uns parmi vous sont d'ardents rénovateurs, Pierre à Soissons, Sylvain à Château, Thierry à Guise, et tant d'autres dans les villes et villages de notre département, qui luttent contre Sarkozy mais aussi pour que le PS change. Cette rencontre des rénovateurs, qui pourrait avoir lieu en janvier, doit se dérouler très librement, de façon informelle, ouverte, publique (le secret appartient aux vieilles pratiques), à partir de quelques principes, pour le sérieux et l'efficacité de nos échanges:

1- D'abord, il nous faut lancer un appel à rénovation, mobiliser tous ceux qui ne se satisfont pas de l'état actuel des choses au PS et à gauche, engager une réflexion sans tabou, sans hypocrisie, sans calcul, sans faux fuyants. Bref, une vraie réflexion, avec beaucoup de questions et, si possible, quelques réponses. Bref, créer une dynamique dans tout le département, celle de la rénovation. Croyez moi, j'ai circulé un peu partout dans la fédé, la demande existe, le désir est là, les bonnes volontés ne demandent qu'à participer.

2- Toutes les sensibilités du Parti doivent être respectées et contribuées à l'effort de rénovation. Je suis strauss-kahnien, vous le savez, mais bienvenue aux ségolénistes, aux amis de Peillon, aux fabiusiens qui ne s'enferment pas dans la minorité et à tous les autres, simplement socialistes, qui veulent en finir avec les divisions artificielles et les petites écuries locales.

3- Entre nous, rénovateurs de tous horizons, qu'est-ce qui fait que ça peut marcher, qu'une dynamique peut prendre dans le département, que quelque chose peut en surgir? Outre que j'en ai l'intuition, il y a une autre raison, plus objective: il n'y a pas, il ne doit pas y avoir d'enjeux de pouvoir qui nous divisent, nous nous retrouvons seulement pour discuter des valeurs et des idées. Nous sommes libres, parce que la liberté devrait être la première vertu fièrement revendiquée par un socialiste.

4- J'ai bien conscience des difficultés qui nous attendent. L'Aisne n'est pas un département où existent de grandes villes, avec un milieu universitaire. Le parti est composé d'un ensemble très disparate de micro-pouvoirs locaux, où les élus et notables ont un rôle majeur. C'est beaucoup moins vrai dans d'autres endroits de France. Mais notre démarche doit être comparable à celle de l'éducation populaire, partir de notre base, de ses demandes, de ses colères, de ses messages, afin d'aboutir à un nouveau projet, et peut-être un nouveau socialisme. En attendant, tissons des liens entre nous, échangeons et faisons émerger quelques idées.

Sylvain a posé dans son dernier commentaire 8 questions que nous pourrions prendre comme trame pour notre réflexion.

En parodiant Marx et avant de vous quitter, j'ai envie de lancer cette phrase:

Rénovateurs de toute l'Aisne, rencontrez-vous!


Bonne soirée.