L'Aisne avec DSK

04 février 2008

Aéropolis.

Bonsoir à toutes et à tous.

Il y a une mesure du rapport Attali avec laquelle Yves Daudigny est d'accord, en rapport avec l'aménagement du territoire: c'est la création à travers la France de 10 Ecopolis, des villes nouvelles, moyennes, d'au moins 50000 habitants, intégrant technologies vertes et de la communication, vitrines du développement durable. Moi aussi, ça m'intéresse, et ça m'intrigue. J'ai à l'esprit les villes-champignons du Far-West, autour d'une mine ou le long d'une voie ferrée, devenant parfois villes-fantômes. Il y a quelque chose de pionnier, de conquérant, de bâtisseur dans cette idée, qui me plaît bien. On a longtemps voulu introduire la campagne dans les villes, on désire maintenant construire des villes à la campagne!

Le premier à avoir défendu cette idée apparemment étrange de villes nouvelles qui ne soient pas des banlieues rajoutées à la ville mais de vrais agglomérations indépendantes, c'est DSK, lors de la campagne interne de 2006. Si vous recherchez dans les archives de ce blog, vous retrouverez un billet d'alors consacré à ce sujet. Ecopolis, ça me fait penser aussi, après la conquête de l'Ouest, à la science-fiction, à une ville du futur, à une sorte de Métropolis, à une bulle sous laquelle se prépare l'avenir.

Dans l'Aisne, où le président du Conseil général va-t-il trouver un endroit pour accueillir ce projet? Mais il y est bien arrivé avec le Center Parks installé près du lac de l'Ailette, certes moins grand qu'une ville de 50000 habitants. Je parcours la carte départementale du calendrier des Postes et j'ai du mal à faire une proposition. Il faut dire que l'Aisne est particulièrement dense en petites communes. En vélo, il suffit de peu de kilomètres pour tomber sur une localité. Dans mon Berry natal, c'est très différent, les espaces désertiques sont plus importants. Bref, il me semble difficile d'ériger une ville nouvelle de cette importance à quelque endroit que ce soit. Quand on voit tout le barouf que provoque l'installation des éoliennes près du moindre patelin ...

Donc, je suis plutôt pessimiste, sauf que j'ai un autre projet, très proche et très différent. Il s'agit toujours de créer une ville d'au moins 50000 habitants, mais dans la Somme, pas dans l'Aisne. Comme ma vision est plus régionale que départementale, ce n'est pas pour moi très grave. Cette ville nouvelle serait bâtie à 30 km de la ville ancienne de Saint-Quentin, précisément autour de Chaulnes, là où il y a de grandes étendues vides de constructions, donc prêtes à en recevoir. L'embêtant (pour certains, pas pour moi), c'est que la nouvelle cité n'aurait rien à voir avec l'écologie, mais beaucoup avec la technologie et la communication.

Vous avez deviné? Si vous êtes fidèle à ce blog, vous savez depuis longtemps: je milite pour la création d'un troisième aéroport international dans cette région, autour duquelle une vraie ville pourrait se développer, avec plusieurs dizaines de milliers d'habitants, travaillant pour la structure aéroportuaire directement ou indirectement. Les plans sont là, le dossier est prêt, il reste la volonté politique qui fait défaut. Ce projet, on ne pourrait pas décemment l'appeler "Ecopolis". Pourquoi pas "Aéropolis"? Le problème, c'est qu'il ne figurerait pas dans le rapport Attali, puisque celui-ci préconise parmi ses grands chantiers de faire de Roissy le premier aéroport d'Europe, donc de travailler à son extension, en abandonnant l'idée d'un troisième aéroport international, celui que je verrais bien à 30 km de chez moi. Le monde à ma porte et à ma portée!


Bonne nuit.

2 Comments:

  • Si tu lis mon blog, tu t'apercevra que cette problématique de construire le futur est partagée. Je fais partir mon analyse tout comme toi à partir du transport, aérien, mais pour ma part guidé et en réseau et non pas ponctuel comme le tient. L'aéroport, c'est parfait pour aller d'un point du monde à un autre, ce n'est pas fait pour se déplacer dans son environnement immédiat. Ton idée d'aéroport, c'est pour servir de porte d'entrée sur l'agglomération parisienne, pas pour aider le citoyen moyen de Saint-Quentin.
    A partir d'un réseau maillé, on irrigue un territoire. Nul besoin alors de créer de grosses agglomération, ce qui importe, c'est d'avoir un nid douillet à la campagne, et ensuite de pouvoir se déplacer à sa guise. Avec le TGV à Metz, je suis à une heure trente de Paris. J'habite donc dans un village en temps normal, avec le calme pour réfléchir, inventer, innover. Et ponctuellement, je débarque dans les couloirs du métro à Paris, ou je suis toujours un peu effaré de voir les gens tristounets. Généraliser le concept du TGV en le miniaturisant permet d'éclater le concept de gares. On déconcentre. Je suis donc au final contre la création de villes nouvelles, mais pour un fonctionnement en synergie de celles existantes, et une création de nouveaux endroits de vie par spots définis. La dernière conférence de l'association « Et si tous les Lorrains... » à Metz à laquelle j'ai assisté a permis au Maire de Fontoy de présenter un projet de construction de 900 maisons sur un plateau, sans doute à l'image de la dernière commune de France, Saint Nicolas en Forêt qui a permis de faire vivre toute une population venant travailler pour Sollac, qui dépend maintenant du groupe Arcelor-Mittal. La seule différence, c'est que ce nouveau lotissement sera basé sur des maisons écologiques et totalement lié au développement durable. On est toujours des précurseurs en Lorraine... ;-)

    By Blogger jpbb, at 12:48 PM  

  • Avec le groupe Arcelor-mittal qui délocalise , vous etes sauvés.

    By Anonymous Anonyme, at 4:25 PM  

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