Les handicaps de la SD.
Bonjour à toutes et à tous.
Je vous ai brossé hier un tableau des forces en présence au sein de la social-démocratie saint-quentinoise. Je veux aujourd'hui, lucidement, vous parler de son avenir, de ses atouts et de ses handicaps. Il faut être sévère avec soi-même, c'est chez moi un principe de vie. La social-démocratie avait raison (la gauche alliée à l'extrême gauche a été battue) mais elle a échoué à s'imposer. Elle n'a pas d'élus dans un parti où ce sont les élus qui sont influents. Elle n'a pas de perspectives électorales prochaines pour se refaire. Les listes régionales de 2009 seront constituées par les appareils, les cantonales sont encore loin, dans trois ans. Les poperénistes auront chaque mois une tribune de choix avec le conseil municipal. Ils l'utiliseront certes mal mais ils l'utiliseront, et peu leur importera de se faire déborder par l'extrême gauche. Ce qu'ils ont accepté hier sans broncher, ils l'accepteront demain.
Nous n'aurons même pas de lieu pour nous réunir, ils auront la permanence de la députée européenne, les petits fours et le champagne. Dérisoire? Non, ces choses-là comptent beaucoup plus qu'on ne le croit en politique, quand on veut se constituer un pool de partisans. C'est sa face cachée, dont personne n'ose parler. Les grands discours recouvrent parfois de petites attentions. Je n'ai jamais su faire ça, à la différence de Xavier Bertrand quand il passe de la pommade et vous caresse le dos (pas le mien, il ne s'y risque pas!). Certains appellent cela "convivialité", et moi "manipulation": encore une question de vocabulaire!
Plus grave sans doute, nous n'avons pas de leader. Il en faut en politique. Les poperénistes sont regroupés autour d'Anne Ferreira comme les moules à leur rocher. On a beau dire, c'est efficace. Qu'est-ce qu'un militant? Bien souvent quelqu'un qui répète ce que le chef a dit. Dans une réunion politique, quand une intervention commence par "Comme l'a dit ...", c'est un affidé qui parle. Le génie en politique n'est pas dans les beaux discours mais dans leur reprise. Là, vous marquez des points, vous constatez votre influence. C'est triste mais c'est comme ça. Autant ne pas faire de politique si on ne veut pas passer par là. Sans leader, les sociaux-démocrates ne perceront pas. Mais quel leader? Tout le problème est là. Nous aurions eu la tête de liste, Michel Garand l'aurait emporté aux cantonales, la question ne se poserait pas. Aujourd'hui, elle se pose. Ma réponse? Toujours la même: le secrétaire de section Jean-Louis Cabanes a seul la légitimité pour nous représenter et nous mener à la bataille. Mais le souhaite-t-il?
Paradoxalement, la faiblesse des sociaux-démocrates saint-quentinois vient de leur force, de leur nombre, de leurs talents et de leur diversité. Je vous renvoie à mon billet d'hier. Cette richesse n'est pas facile à gérer, à organiser, à unifier. Mais si nous ne le faisons pas, nous serons perdus. Les poperénistes n'ont pas ce problème. Inversement, chez eux, leur pauvreté est une richesse. Trois personnes seulement constituent l'ossature du courant, par ordre croissant d'importance et d'influence: Lançon, Ferreira, Gatteau, le militant, l'élu, l'administrative. Ce trio de base permet d'être efficace. Autour, tout s'organise sans trop de contestation. Je ne propose pas de faire de même, nous ne le pouvons pas! Mais il faut réfléchir à simplifier notre fonctionnement, et surtout que nous ayons un fonctionnement.
Dernière difficulté pour la social-démocratie: sa faiblesse au niveau fédéral. Cet échelon est pourtant essentiel, rappelez-vous ce qui s'est passé pour la validation du candidat puis de la liste. Maurice Vatin est encore écouté, sinon nous n'avons aucune influence, à tel point que je m'interroge sur mon maintien dans les instances fédérales. Je m'y ennuie comme un rat mort. Il ne s'y passe rien, et quand il s'y passe quelque chose, je n'y suis pour rien. C'est perdre un temps précieux. Je ne suis pas fait pour la diplomatie d'appareil. Mes plus belles années à la tête de la fédération, c'était avant le congrès du Mans et sa fichue synthèse. Là, je servais à quelque chose, je défendais une ligne, celle de François Hollande, contre la ligne NPS.
Aujourd'hui, tout a changé. Notre courant a perdu Balligand, devenu fabiusien en 2005, puis Dosière, exclu en 2007. Nous n'avons plus de grands élus, les militants se sont dispersés. Je ne vois pas comment nous allons remonter la pente. Thomas suit Peillon qui suit Ségolène, c'est-à-dire une variante de la social-démocratie. Nous n'allons pas pouvoir nous distinguer politiquement de lui. Et pour tout compliquer, les strauss-kahniens opèrent au niveau national un rapprochement avec les fabiusiens. Vous me voyez mettre en place cette stratégie dans l'Aisne et à Saint-Quentin? Heureusement qu'ils ne veulent pas de moi, sinon je serai bien embarrassé de devoir aller vers eux!
Mon deuxième tableau, celui de nos handicaps, peut vous paraitre pessimiste et même désespérant, mais j'avais prévenu: lucidité et sévérité. A partir de là, on fait quoi? Je vous expliquerai ça dans un troisième tableau et un prochain billet.
Bon après-midi.
Je vous ai brossé hier un tableau des forces en présence au sein de la social-démocratie saint-quentinoise. Je veux aujourd'hui, lucidement, vous parler de son avenir, de ses atouts et de ses handicaps. Il faut être sévère avec soi-même, c'est chez moi un principe de vie. La social-démocratie avait raison (la gauche alliée à l'extrême gauche a été battue) mais elle a échoué à s'imposer. Elle n'a pas d'élus dans un parti où ce sont les élus qui sont influents. Elle n'a pas de perspectives électorales prochaines pour se refaire. Les listes régionales de 2009 seront constituées par les appareils, les cantonales sont encore loin, dans trois ans. Les poperénistes auront chaque mois une tribune de choix avec le conseil municipal. Ils l'utiliseront certes mal mais ils l'utiliseront, et peu leur importera de se faire déborder par l'extrême gauche. Ce qu'ils ont accepté hier sans broncher, ils l'accepteront demain.
Nous n'aurons même pas de lieu pour nous réunir, ils auront la permanence de la députée européenne, les petits fours et le champagne. Dérisoire? Non, ces choses-là comptent beaucoup plus qu'on ne le croit en politique, quand on veut se constituer un pool de partisans. C'est sa face cachée, dont personne n'ose parler. Les grands discours recouvrent parfois de petites attentions. Je n'ai jamais su faire ça, à la différence de Xavier Bertrand quand il passe de la pommade et vous caresse le dos (pas le mien, il ne s'y risque pas!). Certains appellent cela "convivialité", et moi "manipulation": encore une question de vocabulaire!
Plus grave sans doute, nous n'avons pas de leader. Il en faut en politique. Les poperénistes sont regroupés autour d'Anne Ferreira comme les moules à leur rocher. On a beau dire, c'est efficace. Qu'est-ce qu'un militant? Bien souvent quelqu'un qui répète ce que le chef a dit. Dans une réunion politique, quand une intervention commence par "Comme l'a dit ...", c'est un affidé qui parle. Le génie en politique n'est pas dans les beaux discours mais dans leur reprise. Là, vous marquez des points, vous constatez votre influence. C'est triste mais c'est comme ça. Autant ne pas faire de politique si on ne veut pas passer par là. Sans leader, les sociaux-démocrates ne perceront pas. Mais quel leader? Tout le problème est là. Nous aurions eu la tête de liste, Michel Garand l'aurait emporté aux cantonales, la question ne se poserait pas. Aujourd'hui, elle se pose. Ma réponse? Toujours la même: le secrétaire de section Jean-Louis Cabanes a seul la légitimité pour nous représenter et nous mener à la bataille. Mais le souhaite-t-il?
Paradoxalement, la faiblesse des sociaux-démocrates saint-quentinois vient de leur force, de leur nombre, de leurs talents et de leur diversité. Je vous renvoie à mon billet d'hier. Cette richesse n'est pas facile à gérer, à organiser, à unifier. Mais si nous ne le faisons pas, nous serons perdus. Les poperénistes n'ont pas ce problème. Inversement, chez eux, leur pauvreté est une richesse. Trois personnes seulement constituent l'ossature du courant, par ordre croissant d'importance et d'influence: Lançon, Ferreira, Gatteau, le militant, l'élu, l'administrative. Ce trio de base permet d'être efficace. Autour, tout s'organise sans trop de contestation. Je ne propose pas de faire de même, nous ne le pouvons pas! Mais il faut réfléchir à simplifier notre fonctionnement, et surtout que nous ayons un fonctionnement.
Dernière difficulté pour la social-démocratie: sa faiblesse au niveau fédéral. Cet échelon est pourtant essentiel, rappelez-vous ce qui s'est passé pour la validation du candidat puis de la liste. Maurice Vatin est encore écouté, sinon nous n'avons aucune influence, à tel point que je m'interroge sur mon maintien dans les instances fédérales. Je m'y ennuie comme un rat mort. Il ne s'y passe rien, et quand il s'y passe quelque chose, je n'y suis pour rien. C'est perdre un temps précieux. Je ne suis pas fait pour la diplomatie d'appareil. Mes plus belles années à la tête de la fédération, c'était avant le congrès du Mans et sa fichue synthèse. Là, je servais à quelque chose, je défendais une ligne, celle de François Hollande, contre la ligne NPS.
Aujourd'hui, tout a changé. Notre courant a perdu Balligand, devenu fabiusien en 2005, puis Dosière, exclu en 2007. Nous n'avons plus de grands élus, les militants se sont dispersés. Je ne vois pas comment nous allons remonter la pente. Thomas suit Peillon qui suit Ségolène, c'est-à-dire une variante de la social-démocratie. Nous n'allons pas pouvoir nous distinguer politiquement de lui. Et pour tout compliquer, les strauss-kahniens opèrent au niveau national un rapprochement avec les fabiusiens. Vous me voyez mettre en place cette stratégie dans l'Aisne et à Saint-Quentin? Heureusement qu'ils ne veulent pas de moi, sinon je serai bien embarrassé de devoir aller vers eux!
Mon deuxième tableau, celui de nos handicaps, peut vous paraitre pessimiste et même désespérant, mais j'avais prévenu: lucidité et sévérité. A partir de là, on fait quoi? Je vous expliquerai ça dans un troisième tableau et un prochain billet.
Bon après-midi.
8 Comments:
Mon analyse de la situation vue de l'éxtérieur me semble ne pas etre tres trop éloigné de celle que vous faites de l'intérieur.
je pense que vous avez à répondre à une double contrainte
une intérieure, une extérieure.
Et si j'avais une remarque à vous faire, à etre trop attentif à la contrainte intérieure, elle prend le pas sur la containte extérieure
dans une certaine mesure vous etes trop fidele à votre parti
ou plutot à l'idée que vous vous faites de ce que devrait etre votre parti
la contrainte intérieure c'est faire triompher sa ligne en interne
dans une compétition libre et non faussée
c'est la démarche du militant attentif aux courants, aux rapports de force.
ce qui nous amene à la contrainte extérieure, celle des citoyens,
autant pour le militant, le sympathisant, le fait d'etre poperéniste, sd,...
c'est important
autant pour l'électeur ce sont des données relativement secondaires, on peut le regretter mais c'est ce que semble nous dire la réalité.
et ce qu'il ne faut jamais oublier, c'est que quelque soit l'importance des batailles internes, ce qui fait la différence, c'est la validation ou pas de sa ligne par l'électeur.
René Dosiere l'a bien montré à Laon.
et ce n'est pas à vous que je vais rappeler que les socialistes ont choisi l'année derniere la candidate qui plaisait le plus aux socialistes alors qu'il aurait peut etre été plus pertinent de choisir celui qui était le plus à meme de plaire aux français.
By grandourscharmant, at 4:20 PM
Votre distinction est bien sûr pertinente, d'autant que mes difficultés viennent de là: je suis beaucoup plus apprécié à l'extérieur qu'à l'intérieur du Parti.
J'ai bien conscience que l'électeur se moque des distinctions entre poperénistes, sociaux-démocrates ou lambertistes. Il n'empêche que ces distinctions sont fondamentales pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui, et surtout ce qui se passera demain au sein du conseil municipal. Tout le monde ne tardera pas à s'en rendre compte.
Mais le problème, c'est qu'on ne l'emporte à l'extérieur qu'en l'ayant au préalable emporté à l'intérieur. A moins d'une solution, celle adoptée par Ségolène Royal: contourner la section de l'extérieur afin de l'influencer à l'intérieur.
Mais ce qui est possible au niveau national l'est-il au niveau local? Ce qui s'est passé pour les municipales prouve que non.
By Emmanuel Mousset, at 6:01 PM
pauvre Manu , dans quel etat tu es , ta strategie a echoue , tu es laché , par tes amis de la section , par ceux de la federation , ton enfermement ne pouvait etre une voie politique qu'a la condition ou la liste de gauche se ramasse: seulement 40 % , ce n'est pas la meme chose que 23 % de plus Garand a perdu a Saint quentin sud , il est deçu , amer en consequence il n'apelle meme pas à voter pour le candidat de gauche le mieux placé : souhaiterait t'il lui aussi la victoire de la droite pour essayer de monter dans le train dans 6 ans comme l'avait fait Vatin et Lebrun en faisant battre Lemeur . la sociale democratie à saint quentin ne souffre pas d'avoir " trop de talents " mais de n'avoir que des policards qui combinent que pour leur plan de carriere politique , individuel en se foutant pas mal de la souffrance du peuple . les gens de gauche en ont assez de cette situation , de voir tous les 6 ans les memes personnages se disant socialiste , appelant a voter pour la droite , les gens de gauche en ont assez de t'avoir vu tirer contre eux lors de la reunion de matisse . ton ego t'a conduit à trahir ce que tu dis etre ton camp : ceux qui souffrent au travail , ceux qui souffrent de leur manque de pouvoir d'achat , ceux qui galerent te demandent des comptes .
By Anonyme, at 7:34 PM
Ceux qui souffrent, dont tu ne fais sans doute pas partie, ont envie d'une gauche saint-quentinoise qui gagne et pas d'une gauche ringarde et sectaire qui ne sait que perde. Que cela te plaise ou non, l'avenir est à la social-démocratie. Les 40%, c'est un écran de fumée, les 3 conseillers municipaux PS, c'est du flan: tout ça va foirer lamentablement. Il faut tout changer dans la section, le bureau, les pratiques, les idées.
Rejoins-nous au lieu de médire dans ton coin et de me maudire. Tu vaux sans doute mieux que ce que laisse croire ton commentaire, que tu as rédigé sous le coup de la passion. La passion est toujours mauvaise conseillère.
By Emmanuel Mousset, at 8:08 PM
L'anonyme a bien compris la situation Emmanuel et que fait il, il vous accuse d'etre ce qu'ils sont
et comme souvent c'est le premier qui a parlé qui a raison.
La posture est réthorique, quoi que vous pourrez dire derriere, il y aura toujours suspicion.
Ce sont les memes discours qu'ils servent à la droite.
Vous etes devenus leur Nicolas Sarkozy local.
quelqu'un qui prendra la peine d'analyser avec cohérence se rendra tout de suite compte du manque de pertinence de ce discours
mais combien prendrons vraiment le temps de le faire.
Vous etes tourné vers l'avenir et le réel, eux en sont encore à conserver des haines recuites datant de 13a,
vous etes pret à sacrifier votre égo pour l'intéret collectif et à etre légaliste
Quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez vous serez leur bouc émissaire.
c'est leur faiblesse, à vous de trouver comment l'exploiter.
car ils ont clairement identifié quel était leur adversaire
la campagne pour l'affaiblir et s'assurer la suprématie à gauche a déjà commencé.
By grandourscharmant, at 9:38 PM
Voulez-vous savoir pourquoi je gagnerai contre mes adversaires internes? Parce que je n'ai rien à perdre, parce que je recherche aucune reconnaissance, parce que je suis un homme libre. Voilà ma force, qui me permettra d'aller très loin.
Sarkozy? En 1996, on le sifflait dans les meetings du RPR, c'était le traître. En 1999, il infligeait à la droite, aux européennes, son plus mauvais score. Et voyez ce qui s'est passé après. Je ne suis pas dans une situation aussi pire ...
By Emmanuel Mousset, at 11:21 PM
et c'est bien là votre plus grande faiblesse
un homme libre, qui n'a rien à perdre et qui ne recherche pas la reconnaissance.
on meurt par ce par quoi on peche
Le Sarkozy de 1996 était sifflé par le RPR resté fidele à Chirac
les vainqueurs écrivent l'histoire
Chirac a gagné Sarkozy était le traitre, si cela avait été Balladur, le 1er ministre Sarkozy aurait été acclamé par le RPR
Le RPR n'a jamais été un grand parti européen et le responsable du mauvais score, plus que la tete de liste, c'est la scission des voix de droite.
Des histoires d'hommes plus que de politique, pasqua qui regle ses comptes avec chirac et sarkozy.
Chirac qui regle ses comptes avec Sarkozy et l'europe.
A l'époque si on était de droite et européiste,
on avait le choix entre la liste pasqua qui était contre, celle de sarkozy qui était tiede et celle de bayrou qui était pour et qui appartenait au ppe
Le choix de bayrou était un vote d'adhésion à l'europe, plus que celui du rejet d'un homme
ceux qui ont choisi la tete de liste Sarkozy savait qu'elle se ferait battre, la tete de liste le savait elle meme surement.
Elle savait qu'elle allait à l'abattoir et elle l'a fait quand meme.
Parfois, si on veut gagner demain, il faut savoir perdre aujourd'hui.
D'ailleurs on peut penser que tout ça a pesé dans la façon dont bayrou a réagi 8a apres
Il a cru que comme il avait battu Sarkozy en 99, il recommencerait quand l'occasion se présenterait
Et sans forcément remonter aussi loin, je crois me souvenir qu'il y a un an ou deux, il y a eu des sifflets lors de meetings socialistes contre certains des responsables et je crois avoir entendu dire que ce n'était pas forcément spontané.
By grandourscharmant, at 12:40 AM
Le début de votre commentaire est très juste ... et très peu encourageant pour moi.
Heureusement, il y a au milieu une phrase qui me rassure: "Parfois, si on veut gagner demain, il faut savoir perdre aujourd'hui."
Et peut-être cette conclusion à retenir et à méditer: "Des histoires d'hommes plus que de politique".
Sauf que moi, je suis plus dans le politique que dans l'humain ... Mais on revient au début de votre commentaire. Car l'humain a généralement besoin de reconnaissance.
By Emmanuel Mousset, at 9:17 AM
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