La déception du sud.
Bonjour à toutes et à tous.
Je vous avais fait part, il y a quelques semaines, de mes inquiétudes à propos de la situation dans le canton de Saint-Quentin Sud. Elles ont été malheureusement confirmées dimanche soir: mon camarade Michel Garand, candidat du PS, arrive en 3ème position. Il peut certes se maintenir, mais au risque de faire gagner la droite. Quels sont les faits à retenir de cette élections?
1- La droite en tête avec 33% est une petite surprise dans un canton historiquement à gauche.
2- Cependant, le total de la gauche (57%) reste très supérieur à celui de la droite (43%).
3- L'écart entre les deux principaux candidats de gauche est important (10%).
Quelles sont les leçons à en tirer?
- Même si la gauche se rassemble au second tour, elle souffre de sa division et de son impréparation au premier tour.
- La droite en revanche sait s'organiser et anticiper, sous la direction homogène et efficace de Pierre André et Xavier Bertrand, qui installent patiemment leurs dominos.
- Il aurait fallu une cohérence départementale. Serge Monfourny, vice-président du Conseil général, soutenait Cappele alors que Yves Daudigny, président du Conseil général, soutenait Garand.
- Il aurait fallu une cohérence fédérale: pourquoi les accords qui lient IDG au PS n'ont-ils pas permis à celui-ci d'avoir un candidat unique en la personne de Michel Garand? Dans le Saint-Quentinois, c'est le PS qui devrait être privilégié, pas IDG!
- Il aurait fallu une cohérence locale entre la cantonale et la municipale, que Michel Garand soit aussi présent sur la liste à Saint-Quentin, ce qui était impossible dans les circonstances que vous savez.
La conclusion de tout ça, c'est que le PS local est une fois de plus le grand perdant, plus précisément le grand sacrifié, car Michel aurait pu gagner si les conditions avaient été normalement satisfaites. Le grand perdant, c'est aussi la social-démocratie saint-quentinoise, qui avait l'occasion de se donner un élu et peut-être un leader. Mais je reviendrai là-dessus dans mon prochain billet.
Bonne matinée.
Je vous avais fait part, il y a quelques semaines, de mes inquiétudes à propos de la situation dans le canton de Saint-Quentin Sud. Elles ont été malheureusement confirmées dimanche soir: mon camarade Michel Garand, candidat du PS, arrive en 3ème position. Il peut certes se maintenir, mais au risque de faire gagner la droite. Quels sont les faits à retenir de cette élections?
1- La droite en tête avec 33% est une petite surprise dans un canton historiquement à gauche.
2- Cependant, le total de la gauche (57%) reste très supérieur à celui de la droite (43%).
3- L'écart entre les deux principaux candidats de gauche est important (10%).
Quelles sont les leçons à en tirer?
- Même si la gauche se rassemble au second tour, elle souffre de sa division et de son impréparation au premier tour.
- La droite en revanche sait s'organiser et anticiper, sous la direction homogène et efficace de Pierre André et Xavier Bertrand, qui installent patiemment leurs dominos.
- Il aurait fallu une cohérence départementale. Serge Monfourny, vice-président du Conseil général, soutenait Cappele alors que Yves Daudigny, président du Conseil général, soutenait Garand.
- Il aurait fallu une cohérence fédérale: pourquoi les accords qui lient IDG au PS n'ont-ils pas permis à celui-ci d'avoir un candidat unique en la personne de Michel Garand? Dans le Saint-Quentinois, c'est le PS qui devrait être privilégié, pas IDG!
- Il aurait fallu une cohérence locale entre la cantonale et la municipale, que Michel Garand soit aussi présent sur la liste à Saint-Quentin, ce qui était impossible dans les circonstances que vous savez.
La conclusion de tout ça, c'est que le PS local est une fois de plus le grand perdant, plus précisément le grand sacrifié, car Michel aurait pu gagner si les conditions avaient été normalement satisfaites. Le grand perdant, c'est aussi la social-démocratie saint-quentinoise, qui avait l'occasion de se donner un élu et peut-être un leader. Mais je reviendrai là-dessus dans mon prochain billet.
Bonne matinée.
11 Comments:
Michel Garand n'aurait pu être sur la liste municipale puisqu'un des slogans de sa campagne était : un élu = un mandat.
By Anonyme, at 11:03 AM
Alors, en position non éligible? Comme l'aurait pu être Anne Ferreira si elle avait voulu "booster" cette liste, selon l'expression utilisée en 2001 quand elle figurait en dernière position sur la liste d'Odette.
Finalement Olivier, nous sommes toi et moi très cohérents.
By Emmanuel Mousset, at 11:39 AM
c'est votre coeur de militant qui parle
mais pourquoi le PS aurait du etre privilégié par rapport à IDG dans la saint-quentinois ?
que représentent le PS en terme d'élus, 3 conseillers d'oppositions une député européenne contesté
IDG compte dans ces rangs le maire de gauchy et certainement le canton sud
d'un point de vue national le PS est peut etre plus important qu'IDG
mais au niveau local, c'est l'inverse.
Sans meme parler de ce qui s'est passé à Harly où le représentant à la com d'agglo qui briguait le poste de maire n'a pas été élu.
Il faut se rendre à l'évidence le leader de la social démocratie st-quentinoise a été élu dimanche
et il s'appelle Lebrun
By grandourscharmant, at 12:58 PM
Vous avez raison d'insister sur l'enracinement local, qui explique souvent bien plus de choses que le positionnement idéologique. J'en reparlerai dans un prochain billet à propos des élections cantonales dans l'Aisne.
Bernard Lebrun social-démocrate, oui, mais leader de la social-démocratie, non, il ne le peut plus et il ne le veut pas. Alors qui? That is the question, comme disent les Anglais.
By Emmanuel Mousset, at 2:44 PM
Mon cher Emmanuel, bonjour,
je viens de penser à cette fameuse phrase d'un célèbre philosophe qui disait:
" au 1er tour on choisit, au second on élimine".
Est ce valable pour le canton sud?
Je ne te fais pas l'affront de te dire qui est ce philosophe contemporain.
Bonne journée
By Anonyme, at 1:57 PM
Bonsoir, j'apprends également que ton poulain Garand n'appelle pas à voter pour le candidat de gauche arrivé au second tour.....
ça me sidère mais ne m'étonne guere,les pseudos sociaux- démocrates ont choisi leur camp depuis longtemps, n'est ce pas?
By Anonyme, at 7:56 PM
Alain,
Je ne sais pas à quoi ni à qui tu fais référence. Je ne suis pas un pseudo-social-démocrate, je suis un social-démocrate. Au second tour, je vote toujours pour le candidat de gauche qui est en lice. On appelle ça, tu le sais bien, la "discipline républicaine". Donc, dimanche dans le canton sud, j'appelle à voter pour Cappèle.
By Emmanuel Mousset, at 8:13 PM
J'ai cité Garand et non E Mousset qui n'était pas candidat.
Je connais ta loyauté mais je ne reconnais pas celle de tes amis, surtout lorsqu'ils sont candidats.
Sinon, je ne comprends pas ce billet qui remet en cause la diverité des candidatures , que tu aurais souhaité voir pour les municipales, cela me parait quelque peu incohérent, peut etre étais tu encore sous le choc.
By Anonyme, at 8:34 PM
A partir du moment où la gauche était unie à St Quentin, il était cohérent qu'elle soit unie dans le canton sud. Sauf que ça n'arrangeait pas les intérêts du PCF et de l'extrême gauche, qui veulent jouer gagnants à tous les coups. Je les comprends, c'est normal. Mais je ne comprends pas que des socialistes valident une telle stratégie.
By Emmanuel Mousset, at 9:40 PM
En meme temps comme vous n'étiez pas pour la gauche unie à ST-Quentin il serait également cohérent que vous ne soyez pas pour la gauche unie dans le canton sud. Votre thèse c'était on défend chacun ses couleurs au 1er tour et on se rassemble au 2sd. Donc tout cela est très normal.
By Anonyme, at 2:28 PM
Vous auriez raison de dénoncer mon incohérence si les deux scrutins, municipal et cantonal, étaient de même nature. Or ce n'est pas le cas: l'un est un scrutin de liste et l'autre est uninominal, l'un est strictement local et l'autre est départemental. Conclusions:
- Aux municipales, quand il y a union au premier tour, on mélange sur une liste des tendances politiques qui s'opposent et même se combattent. C'est la confusion, qui se confirmera dès les premières prises de paroles au conseil municipal. Donc, je suis pour des listes séparées au 1er tour et une union loyale et dans la clarté au second tour.
- Aux cantonales, pas de confusion possible, il y a un seul candidat (et sa suppléante). L'union se fait donc dans la clarté, sans risque de confusion après élection. Et puis, un candidat aux cantonales s'inscrit dans une majorité départementale. Il aurait donc été normal que Michel Garand, soutenu par Yves Daudigny, soit le représentant unique de cette majorité.
- Comprenez que je ne suis pas un adversaire de l'union de la gauche. Ce que je réclame, c'est que cette union se fasse dans le respect de la vérité des rapports de forces et dans la clarté. A St Quentin, nous sommes dans la confusion et le trompe-l'oeil.
By Emmanuel Mousset, at 7:20 PM
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