Revue de presse.
Bonsoir à toutes et à tous.
J'aimerais revenir ce soir sur le regard que la presse locale a porté sur l'élection municipale de Saint-Quentin. Les journalistes ont une distance que les militants n'ont pas et qui rend leur jugement intéressant (ce qui ne signifie pas que j'y adhère totalement!). Mais il y a des leçons à tirer de leurs remarques.
Dans L'Union de lundi, il est question du "tour de force de la gauche". C'est un lapsus. Pour moi, c'est un tour de faiblesse: on n'est pas "fort" quand on arrive péniblement à 40% dans une ville qui était de gauche il n'y a pas si longtemps et dont la population est largement ouvrière. Quand aux autosatisfaits qui se pâment devant leur résultat, laissons les dans leur manque d'ambition. A eux le triste et médiocre présent, à nous, socialistes fidèle au socialisme, le bel avenir!
L'Union dit aussi: "Un résultat qui est une sorte de "carton rouge" aux dissidents du PS qui ont contesté tant la désignation de Jean-Pierre Lançon que son alliance avec l'extrême gauche."
Dissidents, nous? Mais non puisque nous sommes majoritaires. Les dissidents sont des minoritaires qui s'éloignent de la ligne générale. C'est la définition qui s'applique à Jean-Pierre Lançon et Anne Ferreira. "Carton rouge" contre nous? Mais non puisque c'est l'électorat qui a brandi un "carton rouge" contre la liste de gauche, en lui barrant la route de la municipalité.
Le Courrier Picard de mardi, sous la plume de Cyril Raineau, parle de ce dont personne ne parle et qui est pourtant un phénomène spectaculaire de cette élection: l'abstention, qui dérange et la gauche, et la droite. Il faut pourtant en parler:
"L'abstention: Elle progresse par rapport aux scrutins de 1995 et 2001 pour atteindre un sommet: 42%. La liste menée par Pierre André étant donné favorite, certains de ses électeurs ont pris le parti de rester chez eux. Une frange de l'électorat du PS, tiraillée entre le choix d'un maire de droite et une liste accueillant l'extrême gauche, a voté pour... l'abstention."
C'est bien vu. Bertrand Duchet, dans L'Aisne Nouvelle du même jour, revient lui aussi sur l'abstention et tente avec pertinence une explication:
"Les raisons sont multiples et s'entrecroisent sans doute: l'absence de vrais débats entre les deux candidats, leurs stratégies d'ouverture mal ficelées ou franchement trop opportunistes, voire le manque de suspense quant à l'issue du scrutin... Seule certitude: ces élections n'auront guère déchaîné les passions."
Bien vu là aussi. Et Duchet va plus loin, en posant une bonne question sur la gauche et en pressentant la réponse:
"Mais quelle gauche? Car sur les neuf sièges de l'opposition, trois seulement reviennent au parti socialiste. Les autres se partagent entre les six formations politiques, allant des Verts au PC, en passant par la LCR, LO, le PT et le MRC. Autant de courants dont les intérêts ne sont pas convergents. Avec à l'avenir un concert de fausses notes?"
Le dernier point d'interrogation était superflu. Mais un dessin vaut mieux parfois qu'un texte. Regardez le camembert à la page A.4 dans L'Aisne Nouvelle de ce matin: la petite tranche de gauche est subdivisée en fines lamelles. Le PS dans tout ça? Trois pauvres miettes! Avec 39% des voix! Tant que je serai dans cette ville, tant que je serai politiquement actif, je dénoncerai ce scandale. Le commentaire du journal n'est pas mal non plus:
"Une gauche renforcée donc, avec neuf conseillers, mais également un parti socialiste diminué et noyé dans un groupe qui rassemble sept partis différents."
Et qui prend la parole pour expliquer ce que fera la nouvelle opposition? Celui que j'ai présenté il y a quelques jours comme son véritable leader, parce qu'il en a la compétence, le charisme et les moyens politiques: Michel Aurigny, du Parti des Travailleurs. Il aura derrière lui 4 conseillers qui le soutiendront, peut-être même un 5ème, Nora la Verte, qui se laissera tenter par sa dialectique. Quant à Jean-Pierre Lançon, il n'aura que deux conseillers à ses côtés, et politiquement peu aguerris. Le jour viendra où il faudra tourner la page. Patience.
Bonne soirée.
J'aimerais revenir ce soir sur le regard que la presse locale a porté sur l'élection municipale de Saint-Quentin. Les journalistes ont une distance que les militants n'ont pas et qui rend leur jugement intéressant (ce qui ne signifie pas que j'y adhère totalement!). Mais il y a des leçons à tirer de leurs remarques.
Dans L'Union de lundi, il est question du "tour de force de la gauche". C'est un lapsus. Pour moi, c'est un tour de faiblesse: on n'est pas "fort" quand on arrive péniblement à 40% dans une ville qui était de gauche il n'y a pas si longtemps et dont la population est largement ouvrière. Quand aux autosatisfaits qui se pâment devant leur résultat, laissons les dans leur manque d'ambition. A eux le triste et médiocre présent, à nous, socialistes fidèle au socialisme, le bel avenir!
L'Union dit aussi: "Un résultat qui est une sorte de "carton rouge" aux dissidents du PS qui ont contesté tant la désignation de Jean-Pierre Lançon que son alliance avec l'extrême gauche."
Dissidents, nous? Mais non puisque nous sommes majoritaires. Les dissidents sont des minoritaires qui s'éloignent de la ligne générale. C'est la définition qui s'applique à Jean-Pierre Lançon et Anne Ferreira. "Carton rouge" contre nous? Mais non puisque c'est l'électorat qui a brandi un "carton rouge" contre la liste de gauche, en lui barrant la route de la municipalité.
Le Courrier Picard de mardi, sous la plume de Cyril Raineau, parle de ce dont personne ne parle et qui est pourtant un phénomène spectaculaire de cette élection: l'abstention, qui dérange et la gauche, et la droite. Il faut pourtant en parler:
"L'abstention: Elle progresse par rapport aux scrutins de 1995 et 2001 pour atteindre un sommet: 42%. La liste menée par Pierre André étant donné favorite, certains de ses électeurs ont pris le parti de rester chez eux. Une frange de l'électorat du PS, tiraillée entre le choix d'un maire de droite et une liste accueillant l'extrême gauche, a voté pour... l'abstention."
C'est bien vu. Bertrand Duchet, dans L'Aisne Nouvelle du même jour, revient lui aussi sur l'abstention et tente avec pertinence une explication:
"Les raisons sont multiples et s'entrecroisent sans doute: l'absence de vrais débats entre les deux candidats, leurs stratégies d'ouverture mal ficelées ou franchement trop opportunistes, voire le manque de suspense quant à l'issue du scrutin... Seule certitude: ces élections n'auront guère déchaîné les passions."
Bien vu là aussi. Et Duchet va plus loin, en posant une bonne question sur la gauche et en pressentant la réponse:
"Mais quelle gauche? Car sur les neuf sièges de l'opposition, trois seulement reviennent au parti socialiste. Les autres se partagent entre les six formations politiques, allant des Verts au PC, en passant par la LCR, LO, le PT et le MRC. Autant de courants dont les intérêts ne sont pas convergents. Avec à l'avenir un concert de fausses notes?"
Le dernier point d'interrogation était superflu. Mais un dessin vaut mieux parfois qu'un texte. Regardez le camembert à la page A.4 dans L'Aisne Nouvelle de ce matin: la petite tranche de gauche est subdivisée en fines lamelles. Le PS dans tout ça? Trois pauvres miettes! Avec 39% des voix! Tant que je serai dans cette ville, tant que je serai politiquement actif, je dénoncerai ce scandale. Le commentaire du journal n'est pas mal non plus:
"Une gauche renforcée donc, avec neuf conseillers, mais également un parti socialiste diminué et noyé dans un groupe qui rassemble sept partis différents."
Et qui prend la parole pour expliquer ce que fera la nouvelle opposition? Celui que j'ai présenté il y a quelques jours comme son véritable leader, parce qu'il en a la compétence, le charisme et les moyens politiques: Michel Aurigny, du Parti des Travailleurs. Il aura derrière lui 4 conseillers qui le soutiendront, peut-être même un 5ème, Nora la Verte, qui se laissera tenter par sa dialectique. Quant à Jean-Pierre Lançon, il n'aura que deux conseillers à ses côtés, et politiquement peu aguerris. Le jour viendra où il faudra tourner la page. Patience.
Bonne soirée.
12 Comments:
Vous avez des vedettes au PS à Saint-Quentin. Bientôt en feuilleton sur TF1 ?
By jpbb, at 9:05 PM
9 conseillers se battront pour que l'opposition soit enfin un contre- pouvoir, le reste n'est que pure spéculation .Ah! la passion et la frustration, jolie thématique de philosophie...
By Anonyme, at 10:10 PM
Depuis quelques temps le sympathisant de base que je suis, qui avait plaisir à lire ce blog, ne se retrouve absolument pas dans les commentaires guerriers, vindicatifs,voire haineux de l'auteur de ce blog.
Il y a en effet 2 façons d'analyser les résultats de cette élection à St-Quentin:
1)Soit au travers du prisme de la presse en général, des médias, des commentateurs politiques, de l'opinion publique et des gens simplement de bon sens.
Ces gens là constatent tous:
-que PA a gagné
-que la catastrophe annoncée pour la gauche ne s'est pas produite
-que PA a reculé de 10 points et qu'il n'a pas réédité le grand chelem
-que l'opposition est passée de 4 à 9 et que dans cette opposition les alliés traditionnels du PS (à savoir le PC, les Verts et le MRC) sont largement majoritaires
2) Soit au travers du prisme de la petite section St-Quentinoises du PS dans laquelle le ridicule le dispute parfois à l'imbécilité.
On parle alors de lambertistes, de gremetziens, de poperénistes. Autant de vocables qui n'ont aucun sens pour la majorité de nos concitoyens. On jette en pature des noms et on lance des accusations sans aucun fondement et sans la moindre analyse politique.
Tout cela produit l'effet inverse de celui voulu par l'auteur de ce blog et éloigne sans aucun doute, les éventuels sympathisants socialistes.
Je conseillerai à l'auteur de ce blog, à l'instar de ce qu'a fait jpbb, de ne pas reprendre sa carte au PS et de devenir simplement sympathisant ou "indépendant" ce qui lui permettrait d'avoir les mains libres et de ne pas etre accusé en permanence de tirer contre son camp.
Tout serait ainsi plus clair.
Ce blog pourrait ainsi devenir "L'Aisne avec Mousset" et non plus "L'aisne avec DSK"
Cordialement.
Un sympathisant de base.
By Anonyme, at 10:16 PM
amusant , mais Manu est plus socialiste que calculateur, sinon aujourd'hui il serait élu dans la majorité municipale.
By Anonyme, at 10:20 PM
Absolument pas Alain ;PA a toujours pensé "ne faisons pas campagne, laissons faire EM" et il avait raison.
By Anonyme, at 11:11 PM
Que le sympathisant de base reste à la base. Le plus proche possible de la base, très près du gazon, au ras des pâquerettes.
Cordialement.
Un adhérent des hauteurs.
By Emmanuel Mousset, at 11:50 PM
C'est la première fois depuis longtemps que je vous vois agressif à ce point et la première fois que je vous vois répondre de la sorte à un intervenant sur ce blog . J'ai du viser juste et là ou ça fait mal.
Vous vous remettrez de cette grande frustration et de cette déception qui est actuellement la vôtre.
Mon analyse, voyez vous, est en partie la reprise des commentaires parus dans la presse et dont vous dites vous meme qu'ils font plutot bien leur boulot.
Lorsque les faits ne vous donnent pas raison il faut avoir une humilité que vous n'avez pas pour surmonter la situation .J'ai peur que vous soyez très malheureux.
Bonne nuit. Cordialement.
By Anonyme, at 12:12 AM
Si vous vous sentez agressé, c'est que vous êtes bien fragile. Je parlais du gazon, j'aurai dû parler du coton. Un petit conseil: laissez tomber la politique, épargnez-vous la lecture des journaux, pratiquez l'humilité puisque c'est une vertu que vous semblez apprécier. La politique est un sport de combat et vous supportez mal les égratignures. Je vous vois mieux dans la psychologie de télévision ou dans un monastère, où l'humilité est une vertu cardinale. C'est un conseil d'ami, bien sûr. J'espère que vous n'allez pas vous sentir une fois de plus agressé. Je n'ai plus de mercurochrome.
Bien humblement.
By Emmanuel Mousset, at 7:38 AM
Il est évidemment impossible de répondre à ce qui devient un dialogue de sourds puisque vous n'argumentez pas. Je vais donc vous laisser soliloquer.
Juste quelques précisions:
-je ne me sens pas agressé et il y a une différence entre se sentir agressé et constater que quelqu'un est inutilement agressif.
-je ne pratique ni l'humilité, ni la fausse modestie, ni l'orgueil vrai.
-je pratique le sport.
Je me demande si, sur le coup, vous ne seriez pas un peu psycho-rigide.
Bien amicalement à l'adhérent des hauteurs.
By Anonyme, at 7:43 PM
Psycho-rigide, oui, je le suis et je le revendique. Et savez-vous pourquoi, "sympathisant de base"? Parce que Lionel Jospin, grâce à qui je suis entré en politique en 1995, était ainsi accusé par ses adversaires, de droite comme de gauche.
Pourtant, la rigidité est nécessaire en politique. Elle porte d'autres noms, qui doivent écorcher votre bouche sensible: la rigueur, la cohérence, l'honnêteté. Voilà des vertus qui ont fait de moi un jospiniste avant de devenir un strauss-kahnien.
Soyez à votre tour psycho-rigide, vous cesserez alors d'être un psycho-affectif qui se sent meurtri par le moindre coup de canif ou piqûre d'aiguille.
Un dernier conseil d'ami et peut-être de futur camarade: laissez tomber ce titre ridicule de "sympathisant de base", devenez un adhérent, un militant, battez-vous pour que le socialisme triomphe un jour à Saint-Quentin. Vous mettrez alors de côté votre susceptibilité, et peut-être même que dans le combat contre la droite, nous deviendrons amis. C'est tout ce que je nous souhaite.
By Emmanuel Mousset, at 9:19 PM
Soit mais je me demande si vous n'inversez pas les roles et en tout cas je n'ai pas de réponse.
By Anonyme, at 9:53 AM
Inverser les rôles, oui sûrement, mais c'est une bonne chose: j'essaie de me mettre à votre place, de vous comprendre et de vous faire évoluer.
By Emmanuel Mousset, at 10:12 AM
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