L'Aisne avec DSK

14 juin 2008

La démocratie efficace.

Bonsoir à toutes et à tous.

En observant et en participant à tout ce travail démocratique dont je vous ai parlé dans le précédent billet, je n'ai pu m'empêcher de penser à Saint-Quentin, à sa section socialiste et à ce qui s'est passé durant la période des élections municipales. La Ligue, comme n'importe quelle organisation collective et politique, est traversée par des courants divers. Sur la laïcité, sur l'Europe, nous ne pensons pas la même chose. C'est très bien, c'est enrichissant, c'est ça la démocratie. Mais la démocratie ne fonctionne bien que si elle est régulée. C'est tout le travail d'expression des individus, d'amendement des textes, de résolution, de dépassement et d'arbitrage des conflits que j'ai évoqué. Ce qui signifie qu'ici, le débat argumenté et structuré prévaut sur les anarchiques rapports de forces qui sont la catastrophique règle saint-quentinoise. Il en ressort une réelle efficacité et un respect des décisions prises et donc légitimes.

Ce que mes camarades saint-quentinois ne comprennent pas ou refusent de comprendre, c'est qu'un candidat admis par subterfuge, une stratégie validée par un acte purement administrative, n'ont aucune chance d'être respectés, et en tout cas pas par moi, n'ont aucune chance, et c'est plus grave, de l'emporter. Ne pas adopter la méthode de l'unanimité que je préconisais? Pourquoi pas, je n'ai pas la science infuse. Mais il aurait fallu le dire et en discuter, au lieu de se réfugier dans un silence tactique. L'alliance avec l'extrême gauche? J'étais contre, mais pourquoi pas, après tout. Sauf qu'un tel choix, politiquement très lourd, aurait dû être discuté au niveau local et même fédéral, éventuellement suivi d'un vote. S'arroger un pouvoir qu'on n'a pas, décider à la place des autres, faire jouer l'appareil contre les adhérents, voilà les méthodes détestables qui conduisent aux résultats que l'on sait et qui font applaudir la droite. Contre cela, je ne cesserai pas de me battre.

Pendant plus d'un an, ce blog a tranquillement vécu, et je ne demandais rien d'autre. Je me serai volontiers passé des commentaires peu valorisants qui aujourd'hui m'assaillent, et que je ne confonds bien sûr pas avec les interventions intelligentes et sincères. Mais savez-vous à quel moment ce blog est sorti de son confortable anonymat? A partir du moment où la démocratie n'a plus fonctionné, où la crise chez les socialistes s'est installée. Je me serai bien passé de cet engouement non voulu et inattendu. Mais il n'a été que le signe d'un déficit et d'un dysfonctionnement démocratiques.


Bonne soirée (pour moi, ce sera la fête après le travail).

A demain, mais sans doute de Saint-Quentin, car le cybercafé sera fermé...