Les trois jours.

Triste nouvelle, pour vous et pour moi: Je vais vous quitter trois jours, pour me rendre à Agen, à l'Assemblée Générale de la Ligue de l'nseignement. Ne paniquez pas: Comme cet été ou durant quelques rares journées d'absence dans l'année, j'essairai de trouver un lieu pour reprendre contact. Je ne veux pas que vous pensiez que j'ai disparu ou que je vous ai oubliés. Mais je ne promets rien... Vous voilà donc prévenus.

Je pars à 20h ce soir, de Saint-Quentin, et savez-vous à quelle heure j'arrive là-bas? A 7h55! Presque un tour d'horloge. Ca me rappelle les années 70, le pensionnat, quand j'allais du Berry dans les Pyrénées, ce qui prenait une moitié de journée. A l'époque, le TGV n'existait pas. Le "turbo-train" (toujours en fonction?) me semblait le plus rapide. Je vous explique pourquoi je mets autant de temps en 2008 qu'en 1978: je m'y suis pris un peu tard, plus de réservation dans le TGV, je suis obligé de prendre le train Corail Paris-Toulouse, de nuit, en siège inclinable (vous aurez une pensée pour moi au creux de votre lit...). Ne vous inquiétez pas: J'ai pris "Ainsi parlait Zarathoustra" de Nietzsche, le meilleur compagnon pour les longs voyages.

12 heures de train pour aller de Saint-Quentin à Agen, qui accepte ça aujourd'hui? Le retour, dimanche, par le TGV cette fois, se fera en 8 heures. Mais 12 heures! Moi, ça ne me dérange pas. Mais la plupart des gens? Je ne sais pas... 12 heures, c'est ce que nous sommes prêts à accepter pour un voyage en avion assez loin. Mais en train et en France, je ne crois pas. Le TGV a vraiment tout changé dans notre perception des grandes distances. L'avion s'est beaucoup démocratisé mais n'est toujours pas un moyen de transport populaire.

Pour combien de temps? C'est aussi pourquoi je milite depuis plusieurs années pour le 3ème aéroport à Chaulnes. Tout ça me fait penser que la voiture sera reine, dans notre société, pour un bon bout de temps encore, malgré la hausse des carburants. Aller en voiture essence à Agen m'aurait coûté plus cher, péage d'autoroute compris. Mais on peut s'arrêter, scinder en deux le parcours. C'est la liberté. Mais le train ne me dérange pas. Je me sens libre partout.


Bonne fin d'après-midi,
bonne soirée,
et bonne nuit.

A demain... ou à lundi.