L'autre congrès.
Bonsoir à toutes et à tous.
On parle beaucoup, et on parlera encore plus dans les mois qui viennent du congrès socialiste de novembre prochain. On oublie qu'il y aura, ce même mois, le congrès de nos camarades communistes. Chez eux aussi, il y a de nombreux courants, mais moins lisibles que chez nous, qui avons depuis longtemps, pour le meilleur et pour le pire, une véritable culture de courants. Les communistes ont vécu jusqu'à il y a peu sous le centralisme démocratique, qui interdisait l'organisation des sensibilités. Aujourd'hui, mes lectures, rencontres et observations m'ont permis de repérer 7 courants structurés au sein du PCF. Je vous les livre, et mes lecteurs communistes pourront éventuellement compléter ou corriger:
1- Les continuateurs: C'est la ligne majoritaire autour de Marie-Georges Buffet, qui veut faire du PC un "parti-repère" pour toute la gauche, en refusant de rejoindre l'extrême gauche ou de se diluer dans le "grand parti de toute la gauche" que proposent certains socialistes (dont je suis).
2- Les réformistes: Mais oui, selon moi, il existe une tendance réformiste chez les communistes, regroupée autour de Robert Hue, qui demande une "rupture" avec le passé du Parti. L'an dernier, durant la campagne des présidentielles, j'avais été agréablement surpris par les propos de l'ancien secrétaire général du PCF. Mais c'est la seule tendance de ce genre!
3- Les unionistes: Ils sont partisans, avec Jean-Claude Gayssot, de l'union avec les socialistes et se sentent proches de son aile gauche, qu'ils fréquentent au sein du club fabiusien Gauche Avenir.
4- Les refondateurs: En compagnie de Roger Martelli et Pierre Braouezec, ils prônent l'émergence d'une nouvelle force politique qui rassemblerait tous les antilibéraux, mais ils sont méfiants envers le NPA de Besancenot.
5- Les orthodoxes: Avec le député André Gérin, grand défenseur de Fidel Castro, ils se battent pour un communisme indépendant, révolutionnaire et anti-réformiste.
6- Les traditionnalistes: Animé par Nicolas Marchand et Yves Dimicoli, ce courant perpétue la ligne Marchais d'une union de la gauche dans laquelle le PCF serait un partenaire fort, sur une ligne bien entendu révolutionnaire.
7- Les protestataires: Dans le courant "Colère et Espoir", ils regroupent les amis du virulent Maxime Gremetz, qui fonde sa ligne politique sur une contestation tous azimuts, notamment à l'égard des socialistes. Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie, en sait quelque chose...
Et à Saint-Quentin, que sont les communistes? Leur secrétaire de section, Jean-Luc Tournay, est parmi les proches de Gremetz à la Région. C'est donc dans les protestataires qu'il faut les ranger. Et le jeune conseiller municipal Olivier Tournay? Je ne sais pas, c'est à lui de répondre. Mais je suppose qu'une section gremetzienne n'aurait pas mis en tête de la liste municipale un camarade non gremetzien. Voilà en tout cas les raisons politiques qui m'ont conduit à refuser au premier tour l'alliance avec les communistes, réservant ce choix pour le second tour, sur une base politique saine et claire, à partir de ce que représentent réellement les uns et les autres. Jean-Pierre Lançon et Anne Ferreira n'ont pas voulu ça. Qui avait raison? L'avenir le dira, mais le présent a déjà commencé à répondre à cette question.
Bonne soirée.
On parle beaucoup, et on parlera encore plus dans les mois qui viennent du congrès socialiste de novembre prochain. On oublie qu'il y aura, ce même mois, le congrès de nos camarades communistes. Chez eux aussi, il y a de nombreux courants, mais moins lisibles que chez nous, qui avons depuis longtemps, pour le meilleur et pour le pire, une véritable culture de courants. Les communistes ont vécu jusqu'à il y a peu sous le centralisme démocratique, qui interdisait l'organisation des sensibilités. Aujourd'hui, mes lectures, rencontres et observations m'ont permis de repérer 7 courants structurés au sein du PCF. Je vous les livre, et mes lecteurs communistes pourront éventuellement compléter ou corriger:
1- Les continuateurs: C'est la ligne majoritaire autour de Marie-Georges Buffet, qui veut faire du PC un "parti-repère" pour toute la gauche, en refusant de rejoindre l'extrême gauche ou de se diluer dans le "grand parti de toute la gauche" que proposent certains socialistes (dont je suis).
2- Les réformistes: Mais oui, selon moi, il existe une tendance réformiste chez les communistes, regroupée autour de Robert Hue, qui demande une "rupture" avec le passé du Parti. L'an dernier, durant la campagne des présidentielles, j'avais été agréablement surpris par les propos de l'ancien secrétaire général du PCF. Mais c'est la seule tendance de ce genre!
3- Les unionistes: Ils sont partisans, avec Jean-Claude Gayssot, de l'union avec les socialistes et se sentent proches de son aile gauche, qu'ils fréquentent au sein du club fabiusien Gauche Avenir.
4- Les refondateurs: En compagnie de Roger Martelli et Pierre Braouezec, ils prônent l'émergence d'une nouvelle force politique qui rassemblerait tous les antilibéraux, mais ils sont méfiants envers le NPA de Besancenot.
5- Les orthodoxes: Avec le député André Gérin, grand défenseur de Fidel Castro, ils se battent pour un communisme indépendant, révolutionnaire et anti-réformiste.
6- Les traditionnalistes: Animé par Nicolas Marchand et Yves Dimicoli, ce courant perpétue la ligne Marchais d'une union de la gauche dans laquelle le PCF serait un partenaire fort, sur une ligne bien entendu révolutionnaire.
7- Les protestataires: Dans le courant "Colère et Espoir", ils regroupent les amis du virulent Maxime Gremetz, qui fonde sa ligne politique sur une contestation tous azimuts, notamment à l'égard des socialistes. Claude Gewerc, président du Conseil régional de Picardie, en sait quelque chose...
Et à Saint-Quentin, que sont les communistes? Leur secrétaire de section, Jean-Luc Tournay, est parmi les proches de Gremetz à la Région. C'est donc dans les protestataires qu'il faut les ranger. Et le jeune conseiller municipal Olivier Tournay? Je ne sais pas, c'est à lui de répondre. Mais je suppose qu'une section gremetzienne n'aurait pas mis en tête de la liste municipale un camarade non gremetzien. Voilà en tout cas les raisons politiques qui m'ont conduit à refuser au premier tour l'alliance avec les communistes, réservant ce choix pour le second tour, sur une base politique saine et claire, à partir de ce que représentent réellement les uns et les autres. Jean-Pierre Lançon et Anne Ferreira n'ont pas voulu ça. Qui avait raison? L'avenir le dira, mais le présent a déjà commencé à répondre à cette question.
Bonne soirée.
22 Comments:
nos camarades socialistes font peu d'échos de tes pensées libérarales, nos concitoyens également.....
By Anonyme, at 10:31 PM
Les communistes ne sont pas nos camarades, ce sont nos concurrents qui essaient de prendre le pouvoir à notre place en illusionnant le peuple. C'est dur de perdre les vieilles habitudes...:-)
By jpbb, at 10:37 PM
je ne suis pas sur qu'à saint-quentin le PC est une ligne politique.
c'est assez flou.
Je crois qu'ils vont là où le sens du vent les...
En même temps, ils boivent trop pour être cohérents...
By Anonyme, at 10:50 PM
... le PC ai une ligne ...
ou alors ... hait ...
de toutes façons ils ne sont plus rien
By Anonyme, at 10:52 PM
C'est patrick Braouzeck et non pierre il me semble.
By Anonyme, at 11:05 PM
Exact Sylvain. Encore la fatigue d'Agen, et maintenant une bonne centaine de copies bac m'attendent!
By Emmanuel Mousset, at 11:21 PM
A l'anonyme qui parle pour "nos concitoyens":
Vous devriez dire que la France entière, et même le continent européen, ne s'intéressent pas à mes "pensées libérales". Votre jugement particulièrement idiot aurait encore plus d'impact.
By Emmanuel Mousset, at 11:24 PM
Je crois que la section saint-quentinoise a bel et bien une ligne politique. Si elle se laissait porter par le vent, elle ne serait pas gremetzienne, car Maxime est complètement isolé dans le Parti.
By Emmanuel Mousset, at 11:25 PM
bien moins que mousset dans son propre parti!
By Anonyme, at 12:36 PM
Maxime Gremetz fait partie d'un courant hyper-minoritaire au PCF. Je fais partie de la majorité au sein du PS.
By Emmanuel Mousset, at 12:46 PM
La majorité, celle qui refuse de s'engager aux municipales....
celle qui voit en Bayrou un allié de droite plus légitimes que ses partenaires de gauche...
celle qui tape plus sur l'opposition que sur le maire UMP....
bravo et merci pour tout
By Anonyme, at 1:34 PM
Wampas,
Je parlais de la majorité au niveau national, pas au niveau local.
Quant à ce qui se passe à Saint-Quentin, j'en ai déjà parlé, je ne vais pas recommencer, mais j'aurai l'occasion d'y revenir, d'ici peu, et pas sur ce blog.
By Emmanuel Mousset, at 2:27 PM
en même temps c'est pas grave lorsqu'on constate depuis toujours que la pseudo gauche tape toujours uniquement sur le PS et pas sur la droite...
By Anonyme, at 9:18 PM
et puis quelle opposition ?
By Anonyme, at 9:19 PM
celle qui se trouve dans ton ...
By Anonyme, at 10:03 PM
Ah celle là !!!
j'en rigole
By Anonyme, at 11:27 PM
justement ! elle a la tête dans le sien...
elle pourrait peut-être l'en sortir
By Anonyme, at 11:30 PM
Ce n'est pas la "pseudo-gauche" (c'est quoi d'ailleurs?) qui tape sur le PS, c'est l'extrême gauche. Mais quand allez-vous vous rendre à l'évidence? Faut-il être aveugle pour ne pas le voir...
By Emmanuel Mousset, at 12:10 AM
Le PS s'en sort très bien tout seul pour se taper dessus .
By Anonyme, at 12:40 AM
A la différence du PCF, il est vrai que le PS a toujours eu une vie intense de courants et de débats internes, parfois hélas jusqu'à l'excès. Mais cela l'a-t-il empêché de gagner? Non. Je crois même que telle a été la condition pour qu'il devienne le premier parti de gauche, et de très loin devant un PCF réduit à 1,9%. A méditer...
By Emmanuel Mousset, at 7:21 AM
Ce sont pourtant les courants qui ont tué le PS à SQ.
By Anonyme, at 2:04 PM
Vous avez raison. Mais une petite précision: ce sont moins les courants (d'idées, parfaitement respectables) que les clans (autour d'élus, et là, c'est très contestable). Sur certains territoires, dont St Quentin, le PS ressemble de plus en plus à la SFIO, c'est-à-dire un parti de notables qui gère des situations de pouvoir. Beaucoup de socialistes, au niveau local et national, en ont conscience et veulent faire changer les choses. Aidons-les. La rénovation passera aussi par là.
By Emmanuel Mousset, at 6:06 PM
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