Un héros laïque.
Bonjour à toutes et à tous.
Je vous écris d'un cybercafé près de la gare de Bordeaux. Je ne sais pas si le nom de cybercafé est adéquat. C'est plutôt une salle avec des cabines, dans laquelle on est très à l'étroit. Agen, c'est fini. J'ai 45 minutes d'attente avant de prendre le TGV, je me suis balladé dans ce quartier sans trop croire au miracle de pouvoir trouver un endroit d'où vous contacter. Et le miracle a eu lieu!
Cette assemblée générale m'a laissé, comme toujours, de très bons souvenirs. J'aime beaucoup Saint-Quentin, mais j'aime parfois quitter Saint-Quentin. Ce que j'ai retenu de ce séjour? Deux choses, presque anecdotiques, et pourtant pour moi lourdes de sens. Hier soir, nous avions un dîner de gala, titre un peu pompeux et mal adapté. Avant, notre président a procédé à une remise de médaille, à un camarade très âgé, vieux militant laïque, qui nous a raconté une petite histoire vécue. Pendant la guerre, à Agen comme partout ailleurs, le régime de Vichy obligeait les enfants des écoles, collèges et lycées à défiler devant la statue de Jeanne d'Arc, la nouvelle héroïne du pouvoir. Sauf qu'à Agen, la seule statue de la Pucelle trônait au beau milieu de la cour du collège Saint-Joseph, établissement privé. Les élèves de l'école publique devaient donc, avec leurs enseignants, faire la procession dans cette cour. Sauf un, notre camarade, qui a refusé cette mascarade. Il a conclu son intervention en nous demandant à notre tour, dans les conditions d'aujourd'hui, de résister. J'ajouterai: n'obéir qu'aux lois démocratiquement établies, et résister à toutes les mascarades du pouvoir, d'où qu'elles viennent.
Deuxième anecdote, ce midi, lors du déjeuner, autre petit miracle: le hasard me met en face d'un camarade qui vient du Berry, de Bourges plus précisément, dont je ne vous rappelle pas que c'est ma région natale. Il est médecin-gynécologue. Pourquoi vous parler de ça, outre l'amusante coïncidence géographique? C'est que la Ligue de l'enseignement, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est pas réservée aux enseignants. Et je voulais en profiter pour vous rappeler que la laïcité, c'est l'affaire de tous.
Mon TGV m'attend, et demain le bac! Retour à Saint-Quentin vers 22h45.
Bonne fin d'après-midi.
Je vous écris d'un cybercafé près de la gare de Bordeaux. Je ne sais pas si le nom de cybercafé est adéquat. C'est plutôt une salle avec des cabines, dans laquelle on est très à l'étroit. Agen, c'est fini. J'ai 45 minutes d'attente avant de prendre le TGV, je me suis balladé dans ce quartier sans trop croire au miracle de pouvoir trouver un endroit d'où vous contacter. Et le miracle a eu lieu!
Cette assemblée générale m'a laissé, comme toujours, de très bons souvenirs. J'aime beaucoup Saint-Quentin, mais j'aime parfois quitter Saint-Quentin. Ce que j'ai retenu de ce séjour? Deux choses, presque anecdotiques, et pourtant pour moi lourdes de sens. Hier soir, nous avions un dîner de gala, titre un peu pompeux et mal adapté. Avant, notre président a procédé à une remise de médaille, à un camarade très âgé, vieux militant laïque, qui nous a raconté une petite histoire vécue. Pendant la guerre, à Agen comme partout ailleurs, le régime de Vichy obligeait les enfants des écoles, collèges et lycées à défiler devant la statue de Jeanne d'Arc, la nouvelle héroïne du pouvoir. Sauf qu'à Agen, la seule statue de la Pucelle trônait au beau milieu de la cour du collège Saint-Joseph, établissement privé. Les élèves de l'école publique devaient donc, avec leurs enseignants, faire la procession dans cette cour. Sauf un, notre camarade, qui a refusé cette mascarade. Il a conclu son intervention en nous demandant à notre tour, dans les conditions d'aujourd'hui, de résister. J'ajouterai: n'obéir qu'aux lois démocratiquement établies, et résister à toutes les mascarades du pouvoir, d'où qu'elles viennent.
Deuxième anecdote, ce midi, lors du déjeuner, autre petit miracle: le hasard me met en face d'un camarade qui vient du Berry, de Bourges plus précisément, dont je ne vous rappelle pas que c'est ma région natale. Il est médecin-gynécologue. Pourquoi vous parler de ça, outre l'amusante coïncidence géographique? C'est que la Ligue de l'enseignement, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est pas réservée aux enseignants. Et je voulais en profiter pour vous rappeler que la laïcité, c'est l'affaire de tous.
Mon TGV m'attend, et demain le bac! Retour à Saint-Quentin vers 22h45.
Bonne fin d'après-midi.
3 Comments:
Bonne chance pour le Bac !
By Manu les bons tuyaux !, at 8:53 AM
Le hasard n'existe pas, ce n'est qu'un concours de circonstances. le miracle non plus, ce n'est qu'un hasard qui se réalise, improbable certes. ;-)
By jpbb, at 10:48 AM
A Manu:
Le bac s'est très bien passé, ce matin. Je vous en reparlerai dans la journée ou demain.
By Emmanuel Mousset, at 3:21 PM
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