Putain 10 ans!
Bonsoir à toutes et à tous.
Pour préparer ma rencontre avec Jacques Trentesaux, rédaction en chef adjoint de L'Express, qui prépare un article sur Xavier Bertrand, je suis allé dans mon grenier retrouver un carton assez poussiéreux rempli de papiers jaunis: coupures de presse, tracts, dossiers, notes, courriers, bref mes archives politiques personnelles, entassées minutieusement depuis que je me suis installé à Saint-Quentin il y a ... 10 ans. Mais oui, 10 ans déjà! Je garde tout, de façon presque maniaque. Il y aurait de quoi écrire un bouquin, un vrai roman de la gauche saint-quentinoise! J'y pense d'ailleurs parfois. J'ai consigné fidèlement ce qui s'est passé depuis 1998. Ce n'est pas triste! Enfin si, c'est triste, quand on voit le résultat...
C'est fou comme on peut vieillir, en quelques années seulement. Quand je parcours ces documents, j'ai l'impression d'appartenir au passé, alors que ma venue dans cette ville, je m'en souviens comme si c'était hier, en août 1998. Je travaillais depuis 4 ans au lycée Henri-Martin, je faisais les allers et retours entre ici et Paris. C'est la séparation d'avec ma compagne qui m'a conduit à m'installer à Saint-Quentin. Je connaissais Odette, Jean-Louis Cabanes pour le PS et Jean-Pierre Lançon pour le syndicat. C'est tout. Vatin, Ferreira, je ne connaissais pas. Mais j'ai vite appris à connaitre tout le monde, parce qu'à la différence du milieu socialiste parisien, j'entrais dans un tout petit monde. Trop petit?
J'ai feuilleté les événements de ces 10 dernières années. 10 ans, ce n'est pas rien, c'est une tranche de vie. 1999: je deviens directeur de campagne d'Anne Ferreira pour les élections européennes, puis secrétaire de la section socialiste. Ascension fulgurante! 2001: mes relations avec Odette battent de l'aile, je ne suis pas (déjà!) sur la liste municipale, qui subit un échec terrible. 2002: je passe devant la Commission des conflits (déjà!) mais je reste à la tête de la section. 2003: je ne me représente pas comme secrétaire de section mais je suis désigné comme candidat aux cantonales (la politique est faite de revirements et de bizarreries, surtout à Saint-Quentin!). 2004: DSK vient me soutenir, je fais un score honorable. J'entre dans les instances fédérales du PS. 2007: Anne Ferreira me demande d'être son suppléant aux législatives, je refuse pour préserver l'unité du Parti. Municipales 2008: bien que candidat de longue date, je renonce, pour ne pas diviser le Parti. Le reste, vous le connaissez, c'est sur ce blog, plus besoin de ma boîte en carton poussiéreuse.
Quand je revois tout ça, dont je ne vous ai retracé que les très grandes lignes, j'éprouve un sentiment très partagé, à la fois positif et négatif. Positif parce que je suis estomaqué, c'est le mot qui convient, par tout ce que j'ai pu faire en 10 ans. Franchement, si vous en trouvez un qui a fait autant que moi, il faut me le dire, parce que je ne vois pas. Négatif parce que je me demande à quoi tout cela a servi. Si je veux résumer 10 ans de politique saint-quentinoise, qu'est-ce que je retiens?
1- Une gauche prise constamment dans un triangle diabolique: conflits, divisions, échecs. On n'en sort pas, ce triptyque se répète, même si les protagonistes changent. En 1998, les premiers socialistes rencontrés me disaient: ici, c'est un panier de crabes, les socialistes sont divisés depuis 30 ans. Ca me faisait sourire, je n'y croyais pas vraiment, je pensais qu'un peu de nouveauté allait changer tout ça. Aujourd'hui, je ne souris plus, mais plus du tout.
2- La droite offre, pendant ces 10 ans, le même visage: André et Bertrand, unis, radieux, victorieux. J'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé, de leur côté, qui pourrait ressembler à une dissension, un échec, un recul. A Saint-Quentin, la droite est heureuse, la gauche est malheureuse, tout notre drame est là. Ma raison d'être et de rester dans cette ville, de ne pas demander ma mutation, c'est de voir un jour, le plus rapidement possible, la gauche heureuse. Et en politique, il n'y a qu'une façon d'être heureux, c'est de gagner.
Bonne et heureuse soirée.
Pour préparer ma rencontre avec Jacques Trentesaux, rédaction en chef adjoint de L'Express, qui prépare un article sur Xavier Bertrand, je suis allé dans mon grenier retrouver un carton assez poussiéreux rempli de papiers jaunis: coupures de presse, tracts, dossiers, notes, courriers, bref mes archives politiques personnelles, entassées minutieusement depuis que je me suis installé à Saint-Quentin il y a ... 10 ans. Mais oui, 10 ans déjà! Je garde tout, de façon presque maniaque. Il y aurait de quoi écrire un bouquin, un vrai roman de la gauche saint-quentinoise! J'y pense d'ailleurs parfois. J'ai consigné fidèlement ce qui s'est passé depuis 1998. Ce n'est pas triste! Enfin si, c'est triste, quand on voit le résultat...
C'est fou comme on peut vieillir, en quelques années seulement. Quand je parcours ces documents, j'ai l'impression d'appartenir au passé, alors que ma venue dans cette ville, je m'en souviens comme si c'était hier, en août 1998. Je travaillais depuis 4 ans au lycée Henri-Martin, je faisais les allers et retours entre ici et Paris. C'est la séparation d'avec ma compagne qui m'a conduit à m'installer à Saint-Quentin. Je connaissais Odette, Jean-Louis Cabanes pour le PS et Jean-Pierre Lançon pour le syndicat. C'est tout. Vatin, Ferreira, je ne connaissais pas. Mais j'ai vite appris à connaitre tout le monde, parce qu'à la différence du milieu socialiste parisien, j'entrais dans un tout petit monde. Trop petit?
J'ai feuilleté les événements de ces 10 dernières années. 10 ans, ce n'est pas rien, c'est une tranche de vie. 1999: je deviens directeur de campagne d'Anne Ferreira pour les élections européennes, puis secrétaire de la section socialiste. Ascension fulgurante! 2001: mes relations avec Odette battent de l'aile, je ne suis pas (déjà!) sur la liste municipale, qui subit un échec terrible. 2002: je passe devant la Commission des conflits (déjà!) mais je reste à la tête de la section. 2003: je ne me représente pas comme secrétaire de section mais je suis désigné comme candidat aux cantonales (la politique est faite de revirements et de bizarreries, surtout à Saint-Quentin!). 2004: DSK vient me soutenir, je fais un score honorable. J'entre dans les instances fédérales du PS. 2007: Anne Ferreira me demande d'être son suppléant aux législatives, je refuse pour préserver l'unité du Parti. Municipales 2008: bien que candidat de longue date, je renonce, pour ne pas diviser le Parti. Le reste, vous le connaissez, c'est sur ce blog, plus besoin de ma boîte en carton poussiéreuse.
Quand je revois tout ça, dont je ne vous ai retracé que les très grandes lignes, j'éprouve un sentiment très partagé, à la fois positif et négatif. Positif parce que je suis estomaqué, c'est le mot qui convient, par tout ce que j'ai pu faire en 10 ans. Franchement, si vous en trouvez un qui a fait autant que moi, il faut me le dire, parce que je ne vois pas. Négatif parce que je me demande à quoi tout cela a servi. Si je veux résumer 10 ans de politique saint-quentinoise, qu'est-ce que je retiens?
1- Une gauche prise constamment dans un triangle diabolique: conflits, divisions, échecs. On n'en sort pas, ce triptyque se répète, même si les protagonistes changent. En 1998, les premiers socialistes rencontrés me disaient: ici, c'est un panier de crabes, les socialistes sont divisés depuis 30 ans. Ca me faisait sourire, je n'y croyais pas vraiment, je pensais qu'un peu de nouveauté allait changer tout ça. Aujourd'hui, je ne souris plus, mais plus du tout.
2- La droite offre, pendant ces 10 ans, le même visage: André et Bertrand, unis, radieux, victorieux. J'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé, de leur côté, qui pourrait ressembler à une dissension, un échec, un recul. A Saint-Quentin, la droite est heureuse, la gauche est malheureuse, tout notre drame est là. Ma raison d'être et de rester dans cette ville, de ne pas demander ma mutation, c'est de voir un jour, le plus rapidement possible, la gauche heureuse. Et en politique, il n'y a qu'une façon d'être heureux, c'est de gagner.
Bonne et heureuse soirée.
19 Comments:
Et donc pour ne pas diviser la section entre pro-OG et pro-AF,
vous avez refusé de soutenir AF pour soutenir OG.
OG qui est parti et qui a laissé la section divisée et déchirée.
Un peu de politique fiction
dire oui à AF en 2007
enclenchement d'une dynamique positive et unitaire à gauche parce qu'au lieu d'avoir XB élu au 1er tour, vous l'auriez peut etre bien poussé à un 2e.
AF tete de liste aux municipales, vous en n°2, JPL, BL, SA, KS, FG et meme OG sur la liste
sur la dynamique de rejet du gouvernement, un bon projet, une image de dynamisme et de renouvellement face à une équipe au mannettes depuis 13a en jouant la carte du renouvellement,
je ne dis pas que la droite est battue et c'est peut etre mon scénario noir.
Mais franchement, il y aurait pu avoir match.
Alors apres encore faut il que les choses se combinent bien,
mais pour qu'elles puissent bien se combiner encore faut il mettre en place les conditions pour que le scénario idéal se réalise.
Car si au vu de cette perspective
votre décision peut sembler irrationnel, je dirais qu'elle me semble plutot etre rationnellement irrationnel tant elle était prévisible.
Je vous conseille comme lecture d'été
"C'est (vraiment ?) moi qui décide"
de Dan Ariely qui enseigne l'économie comportementale au MIT à Boston.
Dans l'économie traditionnelle, on poste le postulat que toutes nos décisions sont motivées par une connaissance exacte de la valeur de chaque bien et service, ainsi que de la quantité de bonheur que chacune d'entre elles est susceptible de rapporter.
Pour l'économie comportementale, on pose le principe que les gens sont soumis aux influences néfastes de leur environnement, de leurs émotions et d'un manque de perspicacité.
D'où le fait qu'on puisse etre rationnellement irrationnel
L'inconséquence devenant tellement systématique qu'elle en devient prévisible.
By grandourscharmant, at 10:24 PM
Si je vous suis, c'est parce que j'ai dit non à AF que la gauche s'est plantée! Mais dites moi: n'y a-t-il que moi dans cette ville qui soit "rationnellement irrationnel"?
Votre hypothèse de politique-fiction est intéressante. Mais pourquoi les choses ne se sont-elles pas déroulées ainsi, alors qu'elles auraient été les plus favorables pour la gauche?
By Emmanuel Mousset, at 11:00 PM
évidement que non vous n'etes pas le seul à etre rationnellement irrationnel.
Et ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ce n'est pas que pour cela que la gauche s'est planté,
mais il me semble que votre acceptation aurait été une condition nécessaire, pas forcément suffisante mais tout au moins nécessaire à un possible succes.
Je ne dis pas que peut etre la gauche n'aurait pas pu réussir autrement, mais il me semble que c'était l'hypothese qui me semblait etre la plus sérieuse.
Votre refus a obéré une partie de l'univers du champ des possibles
pourquoi l'option la plus favorable n'a pas été choisi, pourquoi cette suite de décisions rationnellement irrationnelles.
Comme pour l'économie comportementale, ce sont les influences néfastes, les émotions et le manque de perspicacité qui ont prévalu au moment de prendre les décisions de votre part mais aussi de la part de ceux qui ont pu vous conseiller ou qui n'ont pas su vous convaincre.
Il ne faut pas non plus que je fasse tout le boulot quand meme.
De toute façon, je ne pense pas vous apprendre quoi que ce soit, votre attitude guillerette de notre rendez vous de dans 10a et peut etre meme avant, il ne me surprendrait pas qu'il soit lié à tout cela et à la façon dont les choses vont se passer.
By grandourscharmant, at 11:47 PM
Il y a une donnée que vous n'avez pas intégré dans votre raisonnement: ma stricte cohérence, la volonté d'être fidèle à moi-même, d'appliquer ce que j'avais promis, c'est-à-dire l'unanimité de candidature aux municipales. Avec aussi une certain dose de réalisme: on ne peut gagner que si on rassemble. Ca restera ma ligne de conduite pour l'avenir: unité des socialistes, sinon rien.
By Emmanuel Mousset, at 8:29 AM
Bien sur que si j'ai intégré votre irrationalité dans l'équation,
c'en est meme un des points fondamentaux.
Vous estimez etre cohérent,
mais vous n'etes qu'incohérences,
personne ne vous a forcé à faire des promesses intenables.
Vous justifiez votre attitude au moment des législatives par rapport à ce qui aurait pu arriver plus aux municipales.
Vous expliquez je n'ai pas voulu diviser la section en sous entendant que la section n'est pas divisé et dans le meme temps, vous soutenez la position inverse expliquant que les divisions durent depuis 30a.
Une autre position de votre part aurait divisé une section qui connait déjà des divisions, sans vouloir réécrire l'histoire et au vu des divers éléments qui se sont produits.
La section serait aujourd'hui bcp moins divisés puisque la ligne que vous avez suivi vous amene à etre du coté des diviseurs car l'union vous a été proposé et vous l'avez refusé par manque de perspicacité.
Je ne vais pas m'en plaindre, bien au contraire étant donné que ça démonte tout l'argumentaire que vous pourriez utilier contre XB et le gouvernement.
Puisque le plus grand danger politique à vos yeux, n'est pas la politique du gouvernement car plus important que de mettre en oeuvre une stratégie pour la contrer,
il est plus fondamental qu'il n'y ait pas de primaire au sein de la section ps locale,
primaire qui sont justement l'expression de la démocratie.
On est dans Kafka
Je ne t'invite pas pour etre sur que tu ne viendras pas, car j'aurais pu t'inviter et tu aurais pu ne pas venir.
Et autant il m'est supportable de savoir que tu ne viendras pas parce que je ne t'ai pas invité, autant il m'aurait été insupportable de ne pas savoir si tu allais venir ou pas.
Il m'aurait suffit de te demander si tu comptais venir pour le savoir mais pour cela il aurait fallu que je t'invite et peut-on te faire confiance.
Quand bien meme tu aurais dit que tu venais, serais tu bien venu
et si tu avais dit que tu ne viendrais pas, mais que tu étais quand meme venu.
D'une certaine façon, j'aurais du me soumettre à ta volonté, or comme je veux que ce soit toi qui te soumette à la mienne, je n'ai pas d'autres choix que celui de ne pas t'inviter, choix qui me permet meme de te reprocher de ne pas t'avoir invité car si je ne l'ai pas fait c'est que je n'avais d'autres choix pour préserver mon illusion de controle de la situation.
Ce n'est pas moi qui ait pris la décision de ne pas t'inviter en fait, mais toi, qui m'a forcé à devoir prendre cette décision.
Croyez moi, le jour où vous réussirez à comprendre ce mécanisme intellectuel de double culpabilisation, vous pourrez comprendre comment on peut etre cadre et irresponsable.
Car là, j'ai essayé de l'expliquer dans un exemple, mais on aurait tout à fait pu etre dans le cas d'un cadre qui se dépare d'un subordonné parce que le subordonné a forcé le cadre à devoir le faire,
non pas qu'il n'y ait pas de situation réelle de ce type,
mais il y a un dangereux glissement sémantique dans notre société qui tend à substituer vouloir à pouvoir.
Je ne veux plus te conserver mais plutot que d'assumer le fait de le vouloir, je me dérésponsabilise en expliquant que je ne peux pas faire autrement.
Mais pour en revenir à nos moutons, ma these est que vous n'avez pas pris une décision rationelle et réfléchie, mais que vous vous etes laissé enfermer dans votre irrationnelle et dans votre affect.
Ce qui est plutot une bonne chose pour moi car cela valide mes options politiques, si les périls étaient aussi grands que vous les décrivez votre raison aurait pris le pas sur vos sentiments.
Je sais ce que vous allez m'objecter que c'est la raison qui vous a guidé mais si on s'en tient au fait et rien qu'au fait.
Pour avoir voulu à tout prix ne pas vous retrouver dans la meme situation qu'en 2001 vous avez fait ce que vous estimiez le plus pertinent de faire
et où cela vous a-t-il conduit à vous retrouver dans une situation quasi similaire à celle de 2001.
Je veux bien que la 1ere fois, on parle de concours de circonstance malheureux, mais 2 fois de suite, ce n'est plus du hasard, c'est prémédité consciemment ou pas.
Les memes causes produisant les memes effets, il est meme plus que probable que vous vous retrouviez candidat dans le canton nord.
Et pardonnez mon rationalisme, mais si on fait tout ce qu'on peut pour ne pas en arriver au point où on arrive,
il y a 2 options sérieuses qui se détachent.
Soit, c'est immuable et quoi qu'on fasse, on se retrouvera à ce point là, vision fataliste des choses
Soit, contrairement à ce qu'on peut croire, on s'est donné l'illusion de faire ce qui était nécessaire pour ne pas en arriver là, alors qu'en fait, tout ce qu'on a fait n'aura été que pour justement se trouver dans cette situation là,
vision réaliste des choses.
Car qu'est ce qui est le plus important, ce qu'on croit qu'on a fait ou ce que les faits démontrent qu'on a fait ?
By grandourscharmant, at 10:24 AM
Votre commentaire est long, théorique et compliqué. Et Kafka n'arrange rien!
Bon, laissons de côté la rationalité et parlons simplement de bon sens:
A Laon et Soissons, les socialistes ont eu l'intelligence de s'unir autour d'un seul candidat. Pourquoi pas à St Quentin?
On se porte candidat quand on a derrière soi une majorité pour vous soutenir. Ce n'était pas mon cas, je n'ai pas été candidat.
Pour l'avenir, nous verrons bien, il n'y a aucune fatalité.
Voilà, c'est tout. Ce n'est pas plus simple dit comme ça?
By Emmanuel Mousset, at 1:12 PM
et qui dans la section possede cette majorité ?
comment voulez vous que nous soyons d'accord nous ne parlons pas de la meme chose.
Je vous parle de ce qui était possible, vous me parlez de ce qui aurait été souhaitable mais pas réalisable.
Et surtout quel a été le résultat de tout cela,
une victoire à soissons, un peu inattendu mais logique au vu des dissensions à droite et de la grosse machine mise en place par la gauche
une défaite à Laon, un peu surprenante mais pas tant que cela
quand on se rappelle les dissensions nées des législatives.
Et je fais attention à ce que vous dites, ce qui vous a poussé à ne pas etre candidat ce n'est pas l'absence de majorité sur votre nom, mais le manque d'unanimité,
nuance subtile mais qui change tout pardonnez moi d'etre attentif.
Je ne crois pas que la section aurait été plus déchiré qu'elle ne l'est, s'il y avait eu 2 candidats à la désignation de la tete de liste car cela aurait permis de désigner celle qui était majoritaire.
Mais plutot que la voie la plus simple, la plus logique et la plus démocratique, n'ayant pas surmonté les traumatismes de 1995 et de 2001, c'est le plus mauvais des choix qui a été fait.
De quoi aviez vous peur que JPL ne respecte pas le vote de la section comme en 95 et de refaire 95 en 2008, cela aurait réglé le probleme d'une certaine façon
et pour ne pas revivre 2001, vous avez revécu 2001
Résultat aujourd'hui JPL est investi par le peuple.
Vous avez eu une attitude défensive que ne doit il pas arriver et que faut il faire pour que ça n'arrive pas alors que cela ne dépendait pas forcément de vous.
Plutot que d'avoir une attitude de conquete, voilà ce que je veux
et ensuite on avise en fonction de ce qui arrive.
Vous ne vouliez pas la division, vous avez eu ...
la division
JPL voulait etre élu qu'a-t-il eu
il a été élu.
quand on se présente à une élection, c'est parce qu'on suppose qu'on a une majorité derriere soi,
mais c'est l'élection qui démontre ce qu'il en était réellement.
A moins bien sur que vous soyez adepte de ces manœuvres d'arrières cours où on décide avant l'élection qui sera élu suite à des tractations politiques.
L'élection ne servant finalement qu'à légitimer les manœuvres de politique politicienne au mépris de la démocratie
By grandourscharmant, at 3:07 PM
Il y a des choses que vous ignorez, et c'est normal puisque vous n'êtes pas socialiste: si j'avais été candidat, il y aurait eu trois candidats, voilà le problème. Et trois candidats, hormis la division, c'était la porte ouverte à toutes les combines possibles. Je le sais, j'en ai été à la fois le bénéficiaire et la victime en 2003, au moment de la désignation de notre candidat pour les cantonales, en l'occurrence moi. Permettez que je n'ai pas envie de revivre ça.
Je vous rappelle également que mon objectif n'est pas de devenir conseiller municipal, sinon je le serais. Mon objectif est de voir la gauche gagner. Ca change tout et ça explique mes choix.
By Emmanuel Mousset, at 3:32 PM
Alors que là, la porte aux combines a été bien fermé et à double tour.
votre candidature aux cantonales a été si catastrophique que vous ne vouliez pas renouveler l'expérience ?
Donc finalement, JPL est plutot une bénédiction puisque son élection est bcp moins inconfortable pour vous que la situation que vous auriez pu subir.
A la limite meme heureusement qu'il a eu le courage de se présenter, sinon vous n'auriez meme pas eu de candidat.
Et si vous aviez dépassé votre inconfort, il n'y aurait peut etre pas eu d'ultra-gauche.
Je comprends bien que vous vous y soyez arreté.
By grandourscharmant, at 5:24 PM
En politique, une expérience est toujours "catastrophique" quand on perd. Pas pour moi, car je m'en moque personnellement, comme je me moque de n'avoir pas été candidat aux municipales. Mais collectivement, pour mon Parti, pour la victoire. Vous en restez trop à une équation purement individuelle, ce qui fausse le raisonnement.
L'avantage de la situation locale actuelle (je ne vois que celui-là), c'est sa grande clarté: un courant, seul, s'est présenté, en est resté à une logique de courant, sur une ligne politique radicale, passant une alliance avec 4 formations d'extrême gauche. Voilà la grande clarté, payée fort chère, je l'admets, mais tout a un prix, même en politique.
Si ce courant n'avait pas désigné de candidat, nous aurions été dans une toute autre logique, nous efforçant alors collectivement à chercher le meilleur candidat, la meilleure équipe, la meilleure stratégie, les meilleures alliances, le meilleur projet.
Mais c'est vous qui me forcez à faire ce que je n'aime pas: refaire l'Histoire, alors que je préfère préparer l'avenir.
By Emmanuel Mousset, at 6:45 PM
Ce débat n'intéresse plus grand monde mais soit...
EM vous n'avez pas obtenu l'unanimité c'est une évidence. Vous n'aviez pas la majorité vous le dites clairement.
Alors en fait vous aviez quoi? Rien.
avec ce genre de rengaine vous n'avez jamais convaincu qui que ce soit et vous ne convaincrez jamais personne.
Mais bien sur vous pouvez persévérer.
By Anonyme, at 10:51 PM
Ce n'est pas à vous de décider que "ce débat n'intéresse plus grand monde". Vous n'en savez rien. On m'en parle, je réponds, c'est tout. Vous-même, vous en parlez. Alors?
A vrai dire, ce débat est fondamental, il restera longtemps au coeur de notre section, cela vous dérange, vous décidez donc qu'il "n'intéresse plus grand monde".
Vous posez une bonne question: j'avais quoi puisque je n'avais ni l'unanimité ni la majorité? Je vais vous répondre, mais avant, je vais vous poser à mon tour une question:
JPL avait quoi, lui qui n'avait ni l'unanimité ni la majorité?
En vérité, personne dans la section ne pouvait faire l'unanimité, c'est pourquoi il fallait tous se mettre autour d'une table et rechercer une candidature de compromis, de rassemblement et d'avenir.
Mais moi, j'avais quoi? Eh bien j'avais la lucidité et l'intelligence de ce que je viens de vous dire, et bien peu l'ont eu.
Et il y avait quelque chose que je n'avais pas, dont je suis assez fier: l'envie narcissique et stupide de devenir à tout prix conseiller municipal d'opposition, le besoin personnel de reprendre une revanche sur Pierre André.
Car croyez-moi, ce n'est pas avec ce genre de comportement individuel qe la gauche pourra collectivement l'emporter à St Quentin.
By Emmanuel Mousset, at 11:34 AM
JPL avait une volonté et un programme. En face il n'y avait ni candidat, ni volonté, ni programme.
Il a donc été élu et c'est justice.
La différence entre le négatif et le positif, c'est que le premier est une façon de supporter les choses, et le second est une façon de les accepter.
Le problème c'est que vous ne supportez pas les choses et que vous ne les acceptez pas non plus.
Il en résulte que vous ne parvenez pas à résoudre cette équation:je suis unique mais j'ai aussi besoin des autres.
By Anonyme, at 1:55 PM
JPL n'avait ni volonté, ni programme, mais une intention: redevenir conseiller municipal. Cette intention a été satisfaite par une série d'opportunités auxquelles nul n'aurait songé, lui le premier. Il a été désigné et c'est collectivement, politiquement injuste.
En ce qui me concerne, j'avais une volonté, une analyse, des propositions, consignées par écrit, transmises à notre secrétaire de section et notre premier fédéral. Qui a fait plus, qui a fait mieux?
Cette volonté, cette analyse, ces propositions sont en moi intactes, vous vous en rendrez compte prochainement et dans les années qui viennent. Je ne lâcherai rien de tout ce que j'ai pu penser et proposer, parce que la réalité m'a donné raison.
Je ne supporte pas ce qui est insupportable et je n'accepte pas ce qui est inacceptable, c'est tout.
Je ne vois pas ce que signifie votre dernière remarque. Nous sommes tous uniques et nous avons tous besoin des autres, que je sache. Et alors?
By Emmanuel Mousset, at 6:24 PM
Pour la dernière remarque cela ne saute pas aux yeux en ce qui vous concerne.Il est donc normal que vous ne compreniez pas.
Pour le reste dire que la gauche n'avait aucun programme c'est tellement ridicule! Vous l'avez surement entre les mains...
Il ne vous appartient pas de sonder les coeurs et les esprits pour deviner les intentions de l'un ou de l'autre....
Laissez les intentions de coté et reconnaissez juste que vous n'étiez pas la bonne personne au bon moment .D'accord ou pas c'est ça aussi la politique.
By Anonyme, at 7:37 PM
1- Peut-être ne suis-je pas unique, ni vous. Peut-être est-il sage de pouvoir se passer des autres. Ce sont des questions philosophiques.
2- Oui, la gauche avait un programme... celui de l'extrême gauche (le fameux "protocole" lambertiste).
3- D'accord avec vous pour reconnaitre que je n'ai pas à sonder les coeurs et les esprits. D'autant que ce ne sont pas les intentions qui comptent en politique, mais les actions. Et puis, les coeurs et les esprits, y en avait-il vraiment? Ce sont plutôt des camarades qui ont pensé avec leurs tripes, pas avec leur coeur ni leur esprit.
4- Là encore, vous avez raison: je n'étais pas la bonne personne au bon moment. Et j'en connais un qui était la mauvais personne idéale dans ce très mauvais moment que nous avons traversé. Vous voulez que je vous dise (et nous sommes entre nous en ce dimanche matin du 20 juillet, tout le monde étant en vacances): j'aurais été la bonne personne au bon moment de la victoire. Ne croyez-vous pas, finalement, que j'ai eu raison de ne pas m'associer à cette piteuse galère?
By Emmanuel Mousset, at 10:52 AM
En fait vous etes assez d'accord avec moi sur tout finalement!
By Anonyme, at 2:20 PM
J'en suis fort heureux, embrassons-nous!
By Emmanuel Mousset, at 9:15 PM
N'exagérons rien, restons dignes.
By Anonyme, at 1:41 PM
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