La puissance et la gloire.

Bonjour à toutes et à tous.

Si je vous dis que le n°2 de France Télévisions habite à Séry-les-Mézières, près de Saint-Quentin, vous n'allez pas me croire. Et si je vous dis que c'est écrit dans le journal? Ainsi, Eric Leskiw, dans L'Aisne Nouvelle de samedi dernier, nous parle de Bastien Millot, "fidèle bras droit de Carolis" (c'est le titre de l'article). Mais j'apprends bien d'autres choses intéressantes:

Millot a été directeur de cabinet du maire de Meaux, Jean-François Copé, dont l'actuel directeur de cabinet est... Jérôme Lavrilleux, lui aussi Saint-Quentinois. Y aurait-il une filière saint-quentinoise dans la bonne ville de Meaux? A moins qu'il ne faille parler d'une génération Copé? Le plus drôle et le plus étrange, c'est que Copé est le rival déclaré de Bertrand. Ca doit barder dans la StQ Connection!

D'autant que Carolis et Sarkozy ne sont pas dans les meilleurs termes, ce qui se sent dans les propos de Millot à notre journal local. Sur la suppression de la pub dans les chaînes publiques, il n'est pas contre... ni franchement pour. Sur la récente charge du président contre France Télévisions accusée de s'aligner sur le privé, il est plus direct: "Faire un tel procès n'est pas juste".

Ces bisbilles vont-elle mener Millot à la rupture? Non, car c'est un homme de droite, 5ème sur la liste axonaise de l'UMP aux régionales, fils de la conseillère municipale de Pierre André, Elisabeth Roy. Leskiw prédit qu'il pourrait jouer un rôle au sein de la droite picarde en 2010. A suivre.

Toujours dans L'Aisne Nouvelle de ce week-end, sous la plume de Damien Le-Thant cette fois, un article est consacré au 86 salariés de l'imprimerie Maulde et Renou, sur le point d'être licenciés, et ne bénéficiant ni d'un congé de conversion, ni d'une offre valable d'emploi. Que vont-ils devenir? Les commentaires du journaliste sont très critiques:

"Le code du travail s'allège ainsi encore un peu plus de mesures qui visaient à défendre les travailleurs. Flexibilité et meilleure efficacité, prône le gouvernement. Les salariés, eux, en sont moins sûrs [...] Le rouleau compresseur de l'économie de marché est passé."

Et pour finir, cette remarque acide d'un protagoniste sur Xavier Bertrand: "Un ministre du Travail qui n'a rien fait mais qui vient sur le marché."

Je ne veux pas paraître partial et je terminerai donc par un petit extrait du Parisien de lundi, présent à la garden party de l'Elysée et qui a assisté à une bien curieuse scène:

"Dans la salle des fêtes, Xavier Bertrand est assailli par les badauds. "Monsieur le Premier ministre, une photo!", supplie l'un. Le ministre du Travail, qui n'est pas encore à Matignon, paraît quelque peu embarrassé."

Pas encore à Matignon? Il se dit que l'heureux événement aurait lieu début 2009, dans presque 9 mois. A la même période, 5 ouvrages devraient sortir sur Xavier Bertrand. Et L'Express prépare un dossier sur le ministre du Travail pour la rentrée. Bref la gloire! Mais pour combien de temps?


Bonne journée.