L'Aisne avec DSK

15 juillet 2008

Lectures d'été.

Je suis allé faire un tour ce matin à Cultura et j'en suis revenu avec deux achats:

- Le livre de Sylvie Goulard, "Il faut cultiver notre jardin", paru le mois dernier, et qui critique, comme je l'ai fait dans un précédent billet, le projet sarkozien d'Union méditerranéenne, qui n'a pour objectif, heureusement mis à mal par la chancelière allemande, que de s'opposer à l'Union européenne, du moins au départ. Sarkozy n'est pas un européen, c'est un sarkozyste. Son "traité simplifié" devait sortir l'Europe de l'impasse. Raté, après le non irlandais. Maintenant, il essaie de nous revendre son UPM. Goulard a bien vu tout ça, et depuis plusieurs mois. Son titre voltairien me plaît bien aussi.

-" La Constitution européenne", parties I, II et IV, présentée par Olivier Duhamel, en tout petit format, comme ces Bibles que vous distribuent les évangélistes dans la rue. Eh bien, ce sera ma Bible à moi, que je garderai soigneusement sur moi dans chaque réunion politique, et que je sortirai au moment opportun, pour exorciser certains camarades des démons anti-européens qui les habitent! C'est aussi un parti pris politique: cela dérange mais je le dis, le débat entre socialistes sur l'Europe a été refoulé et non tranché, il est toujours là, et c'est à partir de ce magnifique texte qu'est la Constitution européenne qu'il faudra le reposer, je n'en démordrai pas. Pascal lui aussi portait cousu dans le revers de sa veste le texte de sa vie.

De retour de Cultura, dans mon courrier m'attendait le bon gros volume, 250 pages, des contributions générales pour le congrès du PS. Je vais les dévorer dans les prochains jours, peut-être les prochaines heures, souligner, annoter, faire des rapprochements, repérer les oppositions irrémédiables, deviner les contours de la future majorité. Car celle-ci se constituera à partir du contenu parfois laborieux mais rarement indigeste de ces 21 textes. Majorité d'idées, je le souhaite très fort, et pas rassemblement hétéroclite et tactique qui éclaterait très vite. En parcourant les textes et les signataires, j'ai déjà repéré une toute petite erreur. Mon camarade Jean-Pierre Leroy a signé deux contributions générales, celle de Mélenchon et celle de Filoche, alors qu'une seule signature était autorisée, à ma connaissance. Pas grave, je ne pense pas que le processus du congrès sera invalidé pour autant!

Sur ma messagerie électronique, je découvre une lettre de remerciement de Moscovici, adressée à celles et ceux qui ont signé sa contribution. Il se réjouit que la majorité des contribution soit de tonalité réformiste, mais il pointe aussi les différences, notamment en ce qui concerne la désignation de notre prochain candidat à la présidentielle. Je retiens surtout cette phrase: "Nous poserons nos exigences en vue d'un éventuel rassemblement des réformistes." C'est pour moi une nécessité absolue que les réformistes de notre Parti se regroupent au moment des motions. En attendant, Pierre nous invite, dans les trois premières semaines de septembre, d'organiser des réunions de présentation de la contribution dans chaque fédération. Je ne demande que ça, et même j'aime ça, mais tout va aller très vite à partir de la rentrée. Mosco nous donne rendez-vous fin août à l'université d'été de La Rochelle. J'y serai, avec quelques autres camarades de l'Aisne.


Bon après-midi.

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