La bataille des sénatoriales.

Bonsoir à toutes et à tous.

Mon titre de ce soir doit vous paraître excessif! La campagne des sénatoriales, qui en parle? Presque personne, et c'est un tort. Aucune élection n'est anodine, même celle-là, qui ne concerne pourtant que les grands électeurs. Dans l'Aisne, que se passe-t-il? En apparence rien, en réalité des tas de choses, pour qui sait bien regarder. C'est là où mon titre se justifie: une sourde bataille fait rage, les affrontements sont feutrés mais réels. Bref, c'est de la politique!

A l'inauguration de la foire aux fromages de La Capelle, l'affrontement a été plutôt rude. Pierre André, maire UMP de Saint-Quentin, qui pratique la politique comme Jérôme Thomas la boxe, est arrivé accompagné de ses deux colistiers, alors que la gauche n'avait qu'un seul candidat sur place, Yves Daudigny. Trois contre un: en politique, la loi du nombre est impitoyable! Jean-Pierre Balligand, PS, qui n'a jamais sa langue dans sa poche, s'en est semble-t-il mêlé. Rapport de cause à effet? Toujours est-il que le maire de Saint-Quentin a quitté les lieux.

Et puis, Claude Gewerc, président socialiste de la Région, est apparu ("apparition, disparition", comme le clame un personnage dans le film "Les enfants du paradis"), pour critiquer le sénateur-maire de Saint-Quentin et la politique de droite en général, ce qui parait-il a jeté un froid. Ce n'est pas tout à fait Dallas et son univers impitoyable, mais on n'en est pas très loin.

Autre polémique, celle qui oppose Pierre André, encore lui (un boxeur, je vous dis!), à Thierry Lefèvre, conseiller général de gauche, à propos d'une brochure électorale dans laquelle le maire de Saint-Quentin s'en prend à la gestion départementale des ordures ménagères. Mes camarades axonais sont surpris, mais à Saint-Quentin, c'est ainsi, la politique est un combat, et on finit par s'y faire...

Sur le fond, cette campagne sénatoriale débouche-t-elle sur des idées nouvelles? Je n'ai hélas pas pu me rendre mardi soir à Gauchy, où la gauche tenait réunion. A droite, Pierre André a lancé l'idée d'une réforme administrative, qui aboutirait au redécoupage des régions, désormais agrandies, et à la transformation des conseillers généraux en élus régionaux, évitant ainsi la disparition du département. La simplification des échelons administratifs et politiques est une question essentielle, mais je ne suis pas sûr qu'elle devienne le centre des préoccupations lors de cette campagne des sénatoriales.


Bonne soirée.