Vol 93.
Bonjour à toutes et à tous.
J'ai pris hier, dans ma boutique vidéo, le film de Paul Greengrass, "Vol 93", un peu ma façon à moi de rendre hommage aux milliers de victimes du terrorisme qui s'est abattu sur l'Amérique il y aura bientôt sept ans, un tragique événement, aussi considérable qu'aura été l'heureux événement de la chute du mur de Berlin. Une façon aussi de conjurer, de repousser les ignobles propos de Bigard, qui correspondent, je le sais, il suffit d'écouter autour de soi, à une détestable tendance dans l'opinion française, le scepticisme systématique, la méchanceté chronique, la bêtise à fleur de cerveau. Rappelez-vous ce qui se disait en début d'été sur la libération de Bétancourt, qui elle aussi a suscité la bave des crapauds. Aujourd'hui, silence radio...
"Vol 93", c'est un film magnifique, sobre, précis, documenté, haletant et mine de rien très politique. J'ai presque envie de dire que ce n'est pas un film "américain": pas d'esbroufe, pas de caricature, pas de nationalisme. La vérité, rien que la vérité: nous en avons tellement besoin, devant la montée des mensonges, Bigard et compagnie. Le vol 93 est le seul qui n'a pas atteint sa cible, probablement le Capitole, parce que les passagers se sont révoltés contre les terroristes et ont fait échoué leur entreprise de mort.
On a beaucoup parlé de l'héroïsme des pompiers dans le World Trade Center. J'aimerais qu'on se souvienne, en cette semaine commémorative, de ces héros anonymes qui se sont levés, qui ont affronté les assassins, qui les ont vaincus, en sacrifiant leur vie. Cet été, j'avais commis un billet sur l'absence de héros dans la société contemporaine. Mais nos héros d'aujourd'hui, les voilà: des anonymes qui dépassent leur peur, des américains moyens qui n'écoutent que leur devoir et qui réussissent dans leurs actes. Ils nous donnent une grande leçon de morale, de politique et d'humanité. Nous en avons besoin, dans la lâcheté ambiante.
Quant aux terroristes, le film les montre sous les traits de jeunes cadres, physiquement pas très différents de leurs victimes, qui vont se jeter des tours de Manhattan. Voilà le mal de notre époque, sous ces visages avenants, modernes: des fous, oui des fous, mais pas n'importe lesquels, des fous de Dieu, qui prient, qui tuent et qui meurent pour lui, la plus dangereuse, la plus terrible des folies, qui pourrit aujourd'hui l'islam comme elle pourrissait autrefois le christianisme. Contre les fous de Dieu, célébrons cette semaine les héros du vol 93.
Bonne matinée.
J'ai pris hier, dans ma boutique vidéo, le film de Paul Greengrass, "Vol 93", un peu ma façon à moi de rendre hommage aux milliers de victimes du terrorisme qui s'est abattu sur l'Amérique il y aura bientôt sept ans, un tragique événement, aussi considérable qu'aura été l'heureux événement de la chute du mur de Berlin. Une façon aussi de conjurer, de repousser les ignobles propos de Bigard, qui correspondent, je le sais, il suffit d'écouter autour de soi, à une détestable tendance dans l'opinion française, le scepticisme systématique, la méchanceté chronique, la bêtise à fleur de cerveau. Rappelez-vous ce qui se disait en début d'été sur la libération de Bétancourt, qui elle aussi a suscité la bave des crapauds. Aujourd'hui, silence radio...
"Vol 93", c'est un film magnifique, sobre, précis, documenté, haletant et mine de rien très politique. J'ai presque envie de dire que ce n'est pas un film "américain": pas d'esbroufe, pas de caricature, pas de nationalisme. La vérité, rien que la vérité: nous en avons tellement besoin, devant la montée des mensonges, Bigard et compagnie. Le vol 93 est le seul qui n'a pas atteint sa cible, probablement le Capitole, parce que les passagers se sont révoltés contre les terroristes et ont fait échoué leur entreprise de mort.
On a beaucoup parlé de l'héroïsme des pompiers dans le World Trade Center. J'aimerais qu'on se souvienne, en cette semaine commémorative, de ces héros anonymes qui se sont levés, qui ont affronté les assassins, qui les ont vaincus, en sacrifiant leur vie. Cet été, j'avais commis un billet sur l'absence de héros dans la société contemporaine. Mais nos héros d'aujourd'hui, les voilà: des anonymes qui dépassent leur peur, des américains moyens qui n'écoutent que leur devoir et qui réussissent dans leurs actes. Ils nous donnent une grande leçon de morale, de politique et d'humanité. Nous en avons besoin, dans la lâcheté ambiante.
Quant aux terroristes, le film les montre sous les traits de jeunes cadres, physiquement pas très différents de leurs victimes, qui vont se jeter des tours de Manhattan. Voilà le mal de notre époque, sous ces visages avenants, modernes: des fous, oui des fous, mais pas n'importe lesquels, des fous de Dieu, qui prient, qui tuent et qui meurent pour lui, la plus dangereuse, la plus terrible des folies, qui pourrit aujourd'hui l'islam comme elle pourrissait autrefois le christianisme. Contre les fous de Dieu, célébrons cette semaine les héros du vol 93.
Bonne matinée.
12 Comments:
Visiblement, le prix du mensonge vous dérange.
Le gouvernement des EU a menti à sa population pour envahir l'Irak en expliquant à l'époque que les terroristes dans les avions étaient irakiens.
Est-il si surprenant qu'ils finissent par payer un mensonge de cette ampleur et que se développe des théories qui sont peut etre fausses, peut etre vrai.
Pour les vérifier ou les invalider, il faudrait avoir les éléments suffisants pour le faire.
Or comme vous l'avez entendu hier soir sur RTL,
ce qu'on reproche aux tenants de la théorie du complot, c'est de ne pas avoir suffisament de preuve de ce qu'ils avancent,
les tenants de la théorie gouvernemental reconnaissant qu'eux meme n'ont pas forcément toutes les preuves mais en déduisent quand meme que les tenants de la théorie du complot NE PEUVENT PAS avoir raison.
Ce qui est inquiétant d'un point de vue réthorique et d'un point de vue sémantique, le débat devrait se porter sur un autre point.
Pourquoi dire que ça ne peut pas etre vrai, si ce n'est pas vrai,
ne suffirait-il pas juste de dire ce n'est pas vrai et pourquoi ce n'est pas vrai.
Des complots, on en a vu dans l'histoire de l'humanité et cerains pourraient penser que ce film est la mise en image d'une these afin de la rendre plus crédible.
A une époque, personne n'aurait pu croire que le reichstag a été incendié volontairement et pourtant c'est arrivé.
Alors à quel niveau doit-on placer le doute raisonnable ?
By grandourscharmant, at 11:34 AM
Meyssan, Bigard, GOC, même combat, même connerie! Ne surtout pas répondre. Mépriser les salauds, honorer les héros.
By Emmanuel Mousset, at 1:34 PM
N'oubliez pas Dieudonné, Soral, Cotillard,...
Je n'ai pas dit que je partageai leur position, j'ai juste expliqué que faute d'éléments dans un sens ou dans un autre, il n'était pas possible de trancher.
Des conneries tout le monde en fait et en dit
certaines sont bien plus graves que d'autres.
Jean-Pierre Pernaut a bien lancé le reportage sur la grande braderie d'Emmaus en expliquant que Saint-Quentin était dans le Nord,
comment un amiénois de naissance peut il faire cette erreur
By grandourscharmant, at 1:42 PM
Salaud, et en plus hypocrite, Ponce Pilate, Monsieur "je ne tranche pas", "je m'en lave les mains". Même pas capable d'assumer le mensonge. Honte à vous! Heureusement que tous les gens de droite ne sont pas comme ça. Et vous citez une erreur de Pernaut quand il est question de milliers de victimes... Misérable idiot que vous êtes!
By Emmanuel Mousset, at 4:41 PM
On nous a bien déjà menti sur la maladie d'un président de la République qui n'a pas pu assumer la fin de son 2e mandat, on nous a bien menti sur sa double vie.
De là à ce que le sieur Bigard proche des allées du pouvoir ait exprimé tout haut ce qu'on s'y raconte tout bas.
Faute d'éléments, je ne serais pas aussi affirmatif que vous sur cette question.
Car apres tout, faire le pérroquet de la version officielle qu'on lui a fait répéter ne semble pas bien difficile.
Dieudonné passons
Cotillard apres son oscar, elle risque sa carriere et des millions de dollars
Bigard, on sait que quand il pense avoir une vérité à dire il n'hésite pas.
Il y a de quoi etre interpellé par ces prises de positions
et avoir le reflexe pavlovien de les condamner ne me semble pas etre le plus pertinent.
Analyser et comprendre, sans aucun doute, mais n'etre capable que de jeter le discrédit et l'opprobe comme unique explication,
cela me semble etre un peu cours.
By grandourscharmant, at 6:41 PM
Bref, tout le monde ment, sauf celui qui dit que tout le monde ment. C'est ce qu'Aristote appelait le paradoxe du menteur. Pour l'ours miteux, c'est aussi le paradoxe de l'idiot. Car bien sûr les Américains ne sont pas allés sur la Lune, Elvis Presley est toujours vivant et les chambres à gaz n'ont jamais existé. Mensonges, mensonges, mensonges.
By Emmanuel Mousset, at 7:23 PM
On a écrit aussi la meme chose sur les goulags,
ils n'existaient pas,
on a meme expliqué que les alliés ne connaissaient pas l'existence de la solution finale
Ces mensonges là se sont révélés ne pas en etre finalement.
Ce qui est excessif est insignifiant, la position de Bigard devrait etre excessive et donc insignifiante.
Et pourtant, elle n'a pas l'air de l'air et d'etre terriblement dérangeante,
votre attitude va finir par me faire douter de la véracité de votre these, tant vous perdez vos nerfs et votre sang froid
By grandourscharmant, at 8:13 PM
Vos propos sont balbutiants. Auriez-vous abusé de la "dive bouteille" dont parlait Rabelais? On ne comprend plus si vous êtes pour ou contre les propos révisionnistes de Bigard. Vous non plus sans doute.
By Emmanuel Mousset, at 9:07 PM
Diantre, enfin,
c'est ce que je vous repete et explique
n'ayant d'éléments suffisant et nécessaire dans un sens comme dans l'autre, je ne prends pas partie contrairement à vous.
Finalement, vous comprenez vite, il faut juste vous expliquer longtemps.
By grandourscharmant, at 10:05 PM
Entre la vérité et le mensonge, il n'y a pas à hésiter. Vous jouez au modéré, au nuancé, alors que vous n'êtes qu'un grossier personnage, aussi vulgaire que votre maître Sarkozy. Une droite décandente!
By Emmanuel Mousset, at 10:37 PM
quelle vérité
quelle mensonge
Bigard est rentré dans le rang,
visiblement on ne doit pas sortir du rang
et semble-t-il cela vous réjouie.
Ne vous a-t-on jamais appris qu'on ne combat pas une idée en l'étouffant.
Il est terriblement regrettable de n'avoir eu comme argument que le tout répressif dans cette histoire,
plutot que d'avoir fait preuve de compréhension, de pédagogie et d'explication.
Mais c'est vrai que tout cela vous n'y croyez pas vraiment, c'est plutot à la tete du client et en fonction de vos visées politiques.
By grandourscharmant, at 11:02 AM
A la tête du client, je ne sais pas, mais à la tête d'ours, oui!
By Emmanuel Mousset, at 8:16 PM
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