Nos alliances.

Bonjour à toutes et à tous.

A Saint-Quentin, la droite a fait sa rentrée la semaine dernière, avec les entretiens du sénateur-maire Pierre André dans L'Aisne Nouvelle et le Courrier Picard. La semaine à venir, ce sera au tour de la gauche: les réformistes se retrouveront, les conseillers municipaux d'opposition feront jeudi une conférence de presse très attendue, après l'affaire Ribeiro et la polémique avec la presse. Peut-être sera-t-il aussi question du mur de Debresie, d'autant que le docteur Huguet, maire-adjoint, vient d'annoncer... l'abandon du projet (alors que celui-ci devait être normalement adopté en conseil municipal, si l'opposition n'avait pas protesté).

Je ne sais bien sûr pas ce que sera la tonalité de cette rentrée politique de la gauche locale, nous verrons bien. Mais je crois qu'en ce qui concerne le Parti socialiste, nous devrons aborder et clarifier le problème de nos alliances, après la défection de Ribeiro et l'absence du MRC dans l'opposition municipale. Il se trouve que ce week-end nous donne une réponse: François Hollande a réactivé le comité de liaison de la gauche, qui permet de recadrer le champ de nos alliances (et à Saint-Quentin, nous en avons bien besoin!): PS, PCF, PRG, MRC . Les Verts n'ont pas souhaité s'associer et l'extrême gauche en est exclue.

A Saint-Quentin, nous devons nous aussi partir sur cette base, mettre fin à la dérive locale qui nous a déportés à l'extrême gauche et qui n'est pas conforme à la ligne nationale de notre Parti. Quant à ceux qui me répondront que ces alliances sont d'opportunités et liées strictement aux contingences locales, je leur répondrais que sur la question primordiale des alliances, il faut respecter la ligne nationale, sinon c'est la cacophonie dans le Parti. Si je suis à titre personnel partisan d'une alliance avec le MoDem, je ne ferais aucun tentative en ce sens tant que le PS n'en aura pas délibéré et décidé collectivement. J'ai trop critiqué les indisciplinés de mon Parti, en 2005 quand ils ont bafoué notre vote européen, en 2008 à Saint-Quentin quand ils ont bafoué les votes de la section, pour me comporter à mon tour comme eux.

Nous devrions, dans les prochaines semaines, constituer un comité local de liaison de la gauche, autour de Jean-Louis Cabanes (PS), Serge Casier (c'est lui je crois le secrétaire de section du PCF), Stéphane Fabris (PRG) et Laurent Elie (MRC). La base de notre action doit être celle-là, et pas le regroupement hétéroclite et contradictoire des élus d'opposition tel qu'il va apparaître lors de la conférence de presse du 18 septembre. J'attends de cette première hypothétique rencontre plusieurs éclaircissements:

1- Que va faire le MRC, qui n'est désormais plus représenté au sein de l'opposition municipale?
2- Que va faire le PCF, au moment où Olivier Besancenot lui lance un appel du pied dans Le Monde? La section gremetzienne est-elle tentée de s'allier à l'extrême gauche plutôt qu'aux réformistes?
3- Que va faire le PRG, qui lui non plus n'est pas dans l'opposition municipale, mais de sa propre volonté, pour ne pas valider l'alliance baroque avec les trois formations d'extrême gauche?

Des réponses à ces trois questions dépendra la future union de la gauche au niveau local et la préparation des prochaines échéances électorales. Car il est indispensable que ce point soit à l'ordre du jour: on ne peut pas laisser la droite s'organiser plusieurs années à l'avance tandis que la gauche a le nez en l'air.

A Saint-Quentin comme ailleurs, le PS ne gagnera ni seul, ni au dernier moment, mais dans le rassemblement et l'anticipation. Pour ce faire, il doit se recentrer sur ses alliances traditionnelles tel que notre Parti les a définies, respecter ce périmètre, s'ouvrir à nos partenaires écologistes mais ne pas aller au-delà. Pour que les socialistes locaux soient crédibles dans cette opération, ils devront apurer les contentieux qui les divisent et se donner un secrétaire de section lui même crédible. Ce sera l'objet de mon prochain billet.


Bonne matinée.