L'Aisne avec DSK

06 septembre 2008

Mon démon de midi.

Bonjour à toutes et à tous.

Il faut que je vous fasse un aveu. Je suis atteint par une grave maladie: l'acédie. Ne vous préoccupez pas pour moi (ce n'est pas une maladie mortelle) ni pour vous (ce n'est pas une maladie contagieuse). Mais c'est quand même une maladie, c'est-à-dire une souffrance. Elle s'est déclenchée en début de semaine et n'a cessé de se développer depuis. Mais je sentais bien que ça couvait pendant l'été. Peut-être parce que je ne suis pas parti en vacances? C'est une explication, un peu superficielle.

L'acédie porte un nom plus populaire, le "démon de midi". Non, ce n'est pas ce que vous croyez, je ne suis pas atteint du mal des proches quinquagénaires en quête de jeunes conquêtes féminines. Une maladie à la fois, s'il vous plaît! C'est Paul Bourget qui a donné de ce "démon" solaire (en général, les démons sont nocturnes) l'acception sexuelle que vous savez. Mais à l'origine, c'est autre chose: le désespoir qui envahit le moine ou l'ermite quand le soleil est au zénith, qu'il fait beau et chaud, que la vie se suffit à elle même, que Dieu ne sert plus à rien. C'est pourquoi Nietzsche l'incroyant fait souvent l'éloge du soleil de midi, qui chasse les illusions et les mensonges.

Où veux-je en venir? Mon acédie est politique, je ne crois plus en rien, la rentrée est l'une des plus pourries que j'ai connues. Tout a commencé le week-end dernier à La Rochelle, avec l'étalage désastreux des divisions entre socialistes. Puis les déchirements chez les strauss-kahniens, qui mettent en cause l'existence même de notre courant. Enfin, de retour à Saint-Quentin, la gauche locale, déjà bancale, qui perd une patte, Pierre André s'amusant à nous arracher les membres comme un enfant cruel jouant avec un insecte. Bref, je n'ai plus goût à rien, j'ai beaucoup de mal à me remettre à mes diverses activités qui sont pourtant prometteuses, je retarde dangereusement tout ce que j'ai à faire, je n'ai plus envie de rencontrer personne. C'est ça, l'acédie!

Un seul secteur de ma vie échappe au mal: mon boulot, que j'ai repris avec plaisir et enthousiasme (lisez mon nouveau blog, "Prof story", à rechercher sur Google). Pour le reste, c'est zéro! Vais-je échapper à mon démon de midi? J'espère! Comment? Sauf à tout envoyer ballader (l'acédie peut conduire à ça), je ne vois qu'une amélioration de mon environnement, le retour des petits matins, des aurores pleines d'espoirs, avec deux événements attendus:

- Au niveau national, l'émergence d'une majorité réformiste pour le PS qui offre une alternative aux Français.

- Au niveau local, l'élection d'un nouveau secrétaire de section qui rompe avec le désordre actuel, qui restaure la crédibilité des socialistes saint-quentinois et prépare l'avenir.

Et vous, comment allez-vous, en ces temps de rentrée?


"Bonne" matinée.

3 Comments:

  • Finalement, vous y venez et vous reconnaissez que vous etes un grand malade.

    arretez la politique, faites du sport, oxygénez vous les neurones.

    comme l'a dit un jour un ours celebre, Baloo du livre de la jungle,
    il en faut peu pour etre heureux.

    Faites en sorte que ce peu ne soit pas trop pour vous.

    By Blogger grandourscharmant, at 11:46 AM  

  • Grand malade? C'est exagéré.

    Arrêtez la politique? Les événements locaux me donnent raison, pourquoi alors renoncer?

    Faire du sport? J'en fais. Pas assez, sûrement, mais j'en fais.

    Etre heureux? Je n'ai pas besoin de ça pour vivre.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 1:06 PM  

  • Et bien j'ai apporté une touche finale à la philosophie. Le temps n'a pas d'essence, ce n'est pas un être au sens philosophique, ce n'est qu'un paramètre, qui permet de caler nos rendez-vous.

    http://jeanpierre.becker.free.fr/espace/index.html

    La page 12

    Eclairer le cadre, c'est limiter la divagation.

    By Blogger jpbb, at 1:07 PM  

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