Du bon usage de la crise.
Bonjour à toutes et à tous.
Comment va le congrès du PS? Couci-couça. A ce qu'on m'en dit, à ce que je constate, les réunions ne font pas vraiment le plein. Le débat semble un peu en rade. Mais il va peut-être s'animer, question de temps. La cause? La crise sûrement, qui a surpris, qui gêne aux entournures. Les votes de la gauche à l'Assemblée face au plan Sarkozy d'aide aux banques manifestent le désarroi de la gauche: le PRG pour, le PCF contre, le PS s'abstient mais Valls nous dit que c'est une erreur.
Et puis, il y a l'incertitude quant aux résultats du congrès. On sent une petite avancée de Delanoë, mais Royal demeure populaire et Aubry pourrait créer la surprise. Mieux vaudrait un enjeu plus clair, moins dispersé, entre une option carrément réformiste et une autre relevant de la gauche traditionnelle. Dans la situation présente, tout le monde regarde tout le monde en se posant une seule question: qui va faire quoi? Pas bon tout ça.
A propos de la crise financière, je vois deux écueils dans lesquels il ne faut pas tomber, ce que Jean-Christophe Cambadélis a rappelé sur BFM il y a quelques jours:
1- Le déni de la crise: face à son ampleur (encore largement inconnue), face à la peur de la population, face au décalage (inévitable) de nos motions, nous serions tentés d'effacer la crise de nos réflexions en repoussant la date du congrès. C'est l'idée défendue par Malek Boutih et Julien Dray. Je crois que c'est une mauvaise idée. Au contraire, la crise vient nourrir nos réflexions, confirme en partie nos analyses et doit être au coeur de notre congrès.
2- L'instrumentalisation de la crise: c'est le comportement inverse du précédent. On utilise la crise pour des enjeux strictement internes, pour marquer artificiellement sa différence. Alors, la crise efface tous les autres thèmes, ce qui est un tort. Nous n'avons pas à nous soumettre ainsi à l'actualité, même si nous devons nous en inspirer. C'est la tentation de l'aile gauche, c'est le petit jeu bien connu du "plus à gauche que moi tu meurs". Certaines sections pourraient ainsi détourner les assemblées générales de présentation de motions en les orientant vers un débat sur la crise financière, ce qui n'est évidemment pas conforme à nos règles. Le rythme et les principes du congrès doivent être respectés.
La crise, nous devons en parler, le congrès doit être maintenu à la date prévu. Mais n'oublions pas que les Français nous regardent, nous observent, et que certains espèrent, attendent beaucoup de nous. Ne faisons donc pas comme s'ils n'existaient pas, ne nous laissons pas aller aux délices mortifères des affrontements internes. Sur la crise financière, montrons au contraire notre unité, si nous voulons nous opposer à Sarkozy. Et débattons normalement de tout le reste.
Bon après-midi.
Comment va le congrès du PS? Couci-couça. A ce qu'on m'en dit, à ce que je constate, les réunions ne font pas vraiment le plein. Le débat semble un peu en rade. Mais il va peut-être s'animer, question de temps. La cause? La crise sûrement, qui a surpris, qui gêne aux entournures. Les votes de la gauche à l'Assemblée face au plan Sarkozy d'aide aux banques manifestent le désarroi de la gauche: le PRG pour, le PCF contre, le PS s'abstient mais Valls nous dit que c'est une erreur.
Et puis, il y a l'incertitude quant aux résultats du congrès. On sent une petite avancée de Delanoë, mais Royal demeure populaire et Aubry pourrait créer la surprise. Mieux vaudrait un enjeu plus clair, moins dispersé, entre une option carrément réformiste et une autre relevant de la gauche traditionnelle. Dans la situation présente, tout le monde regarde tout le monde en se posant une seule question: qui va faire quoi? Pas bon tout ça.
A propos de la crise financière, je vois deux écueils dans lesquels il ne faut pas tomber, ce que Jean-Christophe Cambadélis a rappelé sur BFM il y a quelques jours:
1- Le déni de la crise: face à son ampleur (encore largement inconnue), face à la peur de la population, face au décalage (inévitable) de nos motions, nous serions tentés d'effacer la crise de nos réflexions en repoussant la date du congrès. C'est l'idée défendue par Malek Boutih et Julien Dray. Je crois que c'est une mauvaise idée. Au contraire, la crise vient nourrir nos réflexions, confirme en partie nos analyses et doit être au coeur de notre congrès.
2- L'instrumentalisation de la crise: c'est le comportement inverse du précédent. On utilise la crise pour des enjeux strictement internes, pour marquer artificiellement sa différence. Alors, la crise efface tous les autres thèmes, ce qui est un tort. Nous n'avons pas à nous soumettre ainsi à l'actualité, même si nous devons nous en inspirer. C'est la tentation de l'aile gauche, c'est le petit jeu bien connu du "plus à gauche que moi tu meurs". Certaines sections pourraient ainsi détourner les assemblées générales de présentation de motions en les orientant vers un débat sur la crise financière, ce qui n'est évidemment pas conforme à nos règles. Le rythme et les principes du congrès doivent être respectés.
La crise, nous devons en parler, le congrès doit être maintenu à la date prévu. Mais n'oublions pas que les Français nous regardent, nous observent, et que certains espèrent, attendent beaucoup de nous. Ne faisons donc pas comme s'ils n'existaient pas, ne nous laissons pas aller aux délices mortifères des affrontements internes. Sur la crise financière, montrons au contraire notre unité, si nous voulons nous opposer à Sarkozy. Et débattons normalement de tout le reste.
Bon après-midi.
6 Comments:
C'est terrible de se dire que le 2e parti politique de France va bientot tenir congres et que tout le monde s'en fiche meme ses membres.
By grandourscharmant, at 10:19 AM
Vous poursuivez le rêve de Raffarin, une France sans socialistes. Ce serait tellement mieux pour la droite! Mais ce rêve est la preuve de votre faiblesse. Vous n'osez pas combattre l'adversaire, vous faites donc comme s'il n'existait pas. Le problème, pour vous, c'est que le PS existe bel et bien, et que son congrès va le démontrer.
By Emmanuel Mousset, at 10:47 AM
Le ps n'existe plus, c'est juste que l'information n'est pas encore parvenu à ses électeurs.
By grandourscharmant, at 5:54 PM
Vous étiez bête, vous voilà devenu fou. C'est quoi la prochaine étape? Criminel? Vous songez peut-être à me faire disparaitre!
By Emmanuel Mousset, at 8:15 PM
Politiquement, vous avez déjà disparu et depuis un petit moment.
Je suis désolé pour vous mais je ne pratique pas le suicide par personne interposé.
Je suis plutot du genre à laisser souffrir à petit feu en vous laissant vivre votre vie si déprimante.
N'oubliez pas que je suis cruel, pourquoi abréger vos souffrances,
peut etre que quand vous aurez suffisament souffert vous finirez par prendre conscience de votre souffrance et vous pourrez alors prendre le chemin de la rédemption.
By grandourscharmant, at 11:02 PM
Si je vous comprends bien, je suis un peu comme Dieu: on ne me voit pas mais je suis partout présent. A moins que ce ne soit l'inverse: on me voit partout mais je ne suis jamais là.
Bref, la théologie est une affaire compliquée. A mon avis, vous devriez plutôt faire de la politique, c'est plus simple.
By Emmanuel Mousset, at 2:43 PM
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