La crise de la raison.
Bonjour à toutes et à tous.
"La raison tonne en son cratère,
C'est l'irruption de la fin".
Vous avez reconnu? L'Internationale, bien sûr. Marx n'était pas utopiste, ni idéaliste mais avant tout rationaliste. Son communisme, c'est la victoire de la raison, d'une nouvelle organisation cette fois rationnelle, quasi scientifique, de la société.
Pourquoi Lénine, à sa suite, admirait-t-il la Poste française, celle que la droite s'apprête à privatiser? Non pas parce qu'il y régnerait l'égalité, non pas parce que ses agents seraient bien rémunérés, mais parce que c'est, à ses yeux, un modèle d'organisation, d'efficacité, de performance.
Les régimes soviétiques, un peu partout dans le monde, vont tenter de rationaliser l'économie, sous la direction de l'Etat, avec certaines réussites, avec beaucoup d'échecs, si bien que ces régimes se sont effondrés, minés de l'intérieur, emportés par la corruption.
Le libéralisme, lui aussi, est un rationalisme, mais qui repose sur d'autres présupposés: l'organisation sociale ne peut procéder que de la liberté des individus et de la concurrence entre eux. Là aussi, ce système a connu très vite ses limites, le capitalisme allant de crise en crise, étant un facteur de désordre.
Mais aujourd'hui, et c'est là où je veux en venir, c'est pire que tout. Nous avons affaire véritablement à une crise de la raison. Le capitalisme n'est pas seulement destructeur, il se montre irrationnel. D'où le surréalisme dans lequel nous nous trouvons, où nous parlons d'une crise invisible, où chacun a peur sans trop savoir de quoi.
La faute à qui? A un capitalisme devenu tellement abstrait, se réduisant à un jeu de chiffres et d'écritures, qu'il a perdu toute raison. Ce n'est pas que ce capitalisme soit méchant, comme l'était autrefois le patron ventru à chapeau claque et montre en or. C'est beaucoup plus grave: il est fou, il est irrationnel, il représente un danger d'abord pour lui-même.
Ce désordre est dans l'ordre des choses: parvenu à un niveau élevé d'abstraction, devenu en quelque sorte hyper-rationnel, le capitalisme financier bascule dans l'irréalité, dans l'imaginaire, dans l'irrationnel. Hegel, inspirateur de Marx, a eu cette formule fondamentale: "Tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel". La raison n'est pas dans la tête mais dans la réalité, dans la société, dans le monde, dans l'Histoire.
La crise économique que nous traversons provoque des réactions irrationnelles jusqu'à en devenir comiques. C'est une tragi-comédie à laquelle nous assistons, en spectateurs. Parce que des acteurs, il n'y en a plus, la scène est vide. Les seuls qui restent sont des marionnettes.
La promesse du socialisme, c'est de retrouver à la fois la réalité et la rationalité, de concevoir une autre, une meilleure forme d'organisation de la société.
Bon après-midi rationnel.
"La raison tonne en son cratère,
C'est l'irruption de la fin".
Vous avez reconnu? L'Internationale, bien sûr. Marx n'était pas utopiste, ni idéaliste mais avant tout rationaliste. Son communisme, c'est la victoire de la raison, d'une nouvelle organisation cette fois rationnelle, quasi scientifique, de la société.
Pourquoi Lénine, à sa suite, admirait-t-il la Poste française, celle que la droite s'apprête à privatiser? Non pas parce qu'il y régnerait l'égalité, non pas parce que ses agents seraient bien rémunérés, mais parce que c'est, à ses yeux, un modèle d'organisation, d'efficacité, de performance.
Les régimes soviétiques, un peu partout dans le monde, vont tenter de rationaliser l'économie, sous la direction de l'Etat, avec certaines réussites, avec beaucoup d'échecs, si bien que ces régimes se sont effondrés, minés de l'intérieur, emportés par la corruption.
Le libéralisme, lui aussi, est un rationalisme, mais qui repose sur d'autres présupposés: l'organisation sociale ne peut procéder que de la liberté des individus et de la concurrence entre eux. Là aussi, ce système a connu très vite ses limites, le capitalisme allant de crise en crise, étant un facteur de désordre.
Mais aujourd'hui, et c'est là où je veux en venir, c'est pire que tout. Nous avons affaire véritablement à une crise de la raison. Le capitalisme n'est pas seulement destructeur, il se montre irrationnel. D'où le surréalisme dans lequel nous nous trouvons, où nous parlons d'une crise invisible, où chacun a peur sans trop savoir de quoi.
La faute à qui? A un capitalisme devenu tellement abstrait, se réduisant à un jeu de chiffres et d'écritures, qu'il a perdu toute raison. Ce n'est pas que ce capitalisme soit méchant, comme l'était autrefois le patron ventru à chapeau claque et montre en or. C'est beaucoup plus grave: il est fou, il est irrationnel, il représente un danger d'abord pour lui-même.
Ce désordre est dans l'ordre des choses: parvenu à un niveau élevé d'abstraction, devenu en quelque sorte hyper-rationnel, le capitalisme financier bascule dans l'irréalité, dans l'imaginaire, dans l'irrationnel. Hegel, inspirateur de Marx, a eu cette formule fondamentale: "Tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel". La raison n'est pas dans la tête mais dans la réalité, dans la société, dans le monde, dans l'Histoire.
La crise économique que nous traversons provoque des réactions irrationnelles jusqu'à en devenir comiques. C'est une tragi-comédie à laquelle nous assistons, en spectateurs. Parce que des acteurs, il n'y en a plus, la scène est vide. Les seuls qui restent sont des marionnettes.
La promesse du socialisme, c'est de retrouver à la fois la réalité et la rationalité, de concevoir une autre, une meilleure forme d'organisation de la société.
Bon après-midi rationnel.
30 Comments:
Capitaliste.
(c'est pas une insulte, c'est un fait)
By Anonyme, at 5:04 PM
Le chaos fait partie du réel et pourtant il n'est pas rationnel. La plupart des systèmes sont chaotiques, et donc non prévisibles. C'est l'effet papillon bien connu, un battement d'aile à Saint-Quentin peut provoquer six mois plus tard une tornade en Floride. Un trader en spéculant sur les marchés peut mettre une banque en faillite.
L'image du capitaine d'industrie avec un gros cigare est très bonne auprès des communistes, en fait, les premiers entrepreneurs maitres de forges ont permis à des personnes d'avoir une vie décente, avec maison, jardinet, poulailler, école ménagère pour les filles, dispensaires, musique en fanfare, sport pour tous, magasin à bas prix, colonies de vacances, etc. C'était le paternalisme. L'image du patron qui boit le sang de ses ouvriers est surfaite.
Les mineurs étaient payés au tonnage, et formaient autour d'un chef porion une petite équipe qui achetait l'outillage, les explosifs et s'auto-contrôlait. C'était un peu la libre entreprise, permettant à des paysans pauvres d'accroître leurs revenus. Ensuite ces mêmes paysans ont fini ouvriers, et selon leur qualification gagnaient plus ou moins bien que les mineurs. L'idéal était de devenir instituteur ou gendarme, d'avoir la garantie de l'emploi et d'être un fonctionnaire.
Chacun essayait de vendre ses compétences au mieux. Le directeur d'usine avait pour ambition de gagner plus, de payer ses emprunts et ses dettes. S'il ne parvenait pas à vendre sur le marché suffisamment cher, c'était la faillite, et l'ouvrier devenait chômeur. Il fallait donc un certain équilibre pour y parvenir, et si l'évolution des techniques a permis d'augmenter les rendements, les salaires ont été également augmentés, car tout se négocie.
C'est donc toute une histoire à connaître et à revisiter, car pour disposer des matières premières, charbon et fer, nécessaire à l'industrialisation, qui a permis le lancement des ateliers industriels ( qui ont servi de modèle à Marx ), une économie préexistait, avec l'ordre public gendarmesque pour éviter les débordements chaotiques.
Il suffisait de voler un morceau de pain pour aller aux galères, puis au bagne, faire forçat et construire des navires pour la Royale.
Si le Siècle des Lumières a mis à bas l'Ancien Régime, avec l'aide de la connaissance classée et répertoriée par les Encyclopédistes et diffusée par les curés et les enseignants, c'est bien sur en définissant un principe de réalité et de rationalité.
L'aventurisme qui a suivi les thèses de Marx a mis sous l'éteignoir une meilleure forme d'organisation de la société, basée sur une approche douce du réel et que nous découvrons à nouveau maintenant, le réformisme social démocrate.
By jpbb, at 5:43 PM
Ne vous fatiguez pas, le nombre de gens qui croient encore que le socialisme tient les promesses qu'il peut faire est en recul constant.
Promettre, promettre, toujours promettre, mais quand teni.
Et pitié, pas le sempiternel couplet sur la droite qui ne tiendrait pas,
ce ne serait pas ni une excuse, ni une explication.
Surtout que vous nous reprochez bien assez de tenir ce qui a été promis pendant la campagne
By grandourscharmant, at 5:43 PM
jpbb, l'exemple du bourgeois entriste qui défendra de manière patriotique tous ses amis capitalistes, tout comme la droite cassoulet (merci Anne): les fayots autour de la la p'tite saucisse...
By Anonyme, at 9:54 PM
Emmanuel,
Que penses-tu de la décision de Monsieur Baylet (PRG), concernant ses prises de position?
Je crois vraiment que les droitiers de la gauche y vont de plus en plus, non? (à droite, nde)
L.E.
By Anonyme, at 10:55 PM
A GOC
Avez-vous vu les derniers sondages. Résultat : l'action gouvernementale est désordonnée.
54% d'insatisfaits. Je veux bien que le socialisme ne tiennent pas TOUTES ses promesses, mais il n'a jamais parier la vie des citoyens.
et dire qu'il y a peu de temps, vous disiez que les meilleurs SD étaient à l'UMP. Tiens, il y aurait des gentils socialistes alors?
Plutôt que de flinguer à vue sur tout ce qui bouge, raisonnez.
Vous m'apparaissez de plus en plus comme l'image que vous donnez du rédacteur de ce blog.
C'est bien dommage, j'aimais beaucoup débattre avec vous.
Tant pis.
L.E.
By Anonyme, at 11:06 PM
Laurent,
Sur Baylet, je ne suis pas au courant. Du nouveau? Dis moi.
By Emmanuel Mousset, at 11:10 PM
Au premier anonyme:
Si vous pensez que je suis capitaliste (votre message n'est pas clair), non, puisque je n'ai pas de capital.
By Emmanuel Mousset, at 11:12 PM
Et une maison, un pret pour l'acquérir, ce n'est pas un capital immobilier peut etre.
Nous sommes tous des capitalistes puisque nous évoluons dans une société capitaliste.
By grandourscharmant, at 12:35 AM
Exact.
Donc, capitaliste.
(si ce n'était effectivement pas le cas, (on sait donc que non, cela serait absurde de les défendre.)
By Anonyme, at 12:39 AM
Laurent, un peu de sérieux,
que le basculement soit légement,
je peux le comprendre
mais caricaturer mes propos.
Pardonnez moi de faire la différence entre un courant d'idée le socialisme et ceux qui le composent les socialistes.
Vous etes vous jamais demandé quel était le probleme du socialisme et des socialistes à St-Quentin ?
Posez vous la question de savoir quelles promesses ont été faite en ville et quelles promesses ont été trahi...
En tout cas, j'aurais appris quelque chose ce soir, le gouvernement de front populaire n'avait rien à voir avec le socialisme.
Car si les accords de Munich, ce n'était pas parier avec la vie des citoyens et je ne parle meme pas du sang contaminé...
Etre aveuglé par son militantisme, fait en général perdre l'objectivité.
By grandourscharmant, at 12:50 AM
Merci camarades députés communistes !
http://www.lepoint.fr/actualites/vote-du-plan-de-crise-le-ps-va-s-abstenir-cope-ne-comprend-pas/917/0/282373
Vote du plan de crise : le PS s’abstient, Copé ne comprend pas
Les partisans de l’abstention sont ultra majoritaires", raconte au point.fr Michel Sapin, secrétaire national du PS à l’économie, en sortant de la réunion de groupe des députés socialistes à l’Assemblée nationale mardi. Et c’est ainsi que le PS s’abstiendra, mardi après-midi, à l’heure de voter le plan de sauvetage des banques annoncé lundi par Nicolas Sarkozy ... Un plan que le parti de François Hollande juge pourtant "techniquement adapté"... Un plan, toujours, dont Jean-Marc Ayrault, le patron des élus PS au Palais-Bourbon, disait lundi que les siens pouvaient "difficilement voter contre". Mais alors, que s’est-il passé ? "S’abstenir, ce n’est pas voter contre", relève d’abord Sapin. "Ce plan répond à la crise financière, mais pas à la crise économique. Et c’est celle-là qui est devant nous. Le règlement de la crise ne se résume pas à ce plan européen. Les Français vont s’en rendre compte lorsqu’ils verront les usines en difficulté, le pouvoir d’achat qui ne va pas évoluer, les emplois qui vont être supprimés". Et de lâcher : "Vous verrez dans un mois que nous avions raison."
Le PC votera contre
Foutaise, pour Jean-François Copé. L’homologue d’Ayrault à l’UMP souffle simplement au point.fr qu’il a "beaucoup de regrets" d’apprendre que les socialistes vont s’abstenir. Lui qui lançait dans la cour de l’Élysée lundi qu’un vote à l’unanimité aurait "beaucoup de gueule" peut toujours attendre. Les socialistes, qui s’étaient déjà abstenus sur le mini-traité de Lisbonne et plus récemment encore, plus surprenant aussi, sur la réforme des institutions, "sont tellement minés par leur contradictions internes qu’ils ne sont plus en situation de participer à un sursaut national", selon Copé. "De toute façon, je ne comprends rien à ce qu’ils font, je ne comprends pas ce que s’abstenir veut dire. Quand on n’est pas d’accord, on vote contre, non ? Cela serait plus cohérent !" L’unité nationale appelée de ses voeux par François Fillon fin septembre ne se concrétisera donc pas mardi. D’autant plus que les députés communistes, membres du groupe GDR, ont annoncé dans un communiqué qu’ils voteraient contre le plan de crise. Ils devraient également défendre une motion de procédure. Lui aussi membre du groupe GDR, Noël Mamère (Verts) a de son côté annoncé que les quatre députés Verts du groupe s’abstiendraient.
Le plan de crise présenté lundi par le chef de l’État prévoit une garantie de l’État aux prêts interbancaires d’un plafond de 320 milliards d’euros. Par ailleurs, l’État consacrera jusqu’à 40 milliards d’euros pour recapitaliser les banques en difficulté.
Par Charlotte Chaffanjon
*****************
Le plan de sauvetage de l’Etat français des conneries du système bancaire capitaliste avec les moyens de la collectivité est une insulte au peuple. Il prouve plus que jamais que l’État est l’instrument aux mains de la classe possédante. Pour les gangs électoraux rivaux que sont les socialistes et les verts : "qui ne dit rien consent".
Merci aux députés communistes d’être les seuls à s’élever contre cette utilisation maffieuse de la puissance publique. Cette décision les honorera dans l’Histoire quand il s’agira de retracer comment on a pu en arriver à des énormités pareilles.
By Anonyme, at 7:07 AM
HAAaaaa ! LES SOCIALISTES !
Les socialistes,ça doit être comme les vaches.
Ils pètent souvent,d’où cette posture permanente le cul entre 2 chaises.
C’est, une question de confort.
Mais la tornade aérophagique passée,il y a peut-être des conséquences inattendues,d’où le fait qu’ils n’osent pas s’asseoir,ni sur la chaise de droite,ni sur celle de gauche.
En résumé,et malgré toute la compréhension compatissante du monde,si les socialistes sèment la m......e,c’est pas aux cocos à faire les torches c...ls .
A l’attention de ceux qui n’auraient jamais rencontré un bovin:si du train vous appercevez un bestiau à tete sympathique,c’est pas un socialiste c’est une vache.
LE REBOURSIER
By Anonyme, at 7:10 AM
Immersion en terre hostile 2
La chronique de Charles Edouard DURANT de la PLEINE FOUILLE
Je ne licencie pas notre chauffeur, j’ai encore besoin de lui, il nous conduit jusque à la station de métro La Courneuve. D’un air moqueur il nous dit que si cette fois nous nous perdons, il me fiche sa démission.
7h 48 - C’est le grand saut dans l’inconnu. Dans le RER nous imitons les gens en lisant le programme de la fête. Ils sont tassés et l’air heureux. Pauvres gens. J’aurai dû me procurer un badge PCF ou un tee shirt avec cet horrible marteau et faucille.
Marie Véro dit a un jeune "il est vachement beau ton tee shirt Ché GUEVARA". Je donne du coude à cette gourde, mais le jeune prolétaire tend son tee shirt à Marie Véro en disant "cadeau camarade". 2ème grande victoire, nous obtenons gratuitement un trophée.
Pas étonnant que les cocos soient en faillite.
Nous suivons une foule dense qui se dirige vers l’entrée. Marie Véro à un moment d’angoisse. Pas question de renoncer, c’est une question d’honneur.
Une ouvrière, déchire ma vignette avec un « bonne fête camarade ».
Quelle horreur ! Se faire traiter 2 fois de « camarade » ! Elle me gâche la journée.
Nous sommes agressé par les sonorisations, les slogans ridicules ( changer le monde, créer une nouvelle espérance..faire payer les riches etc … ). Pauvres gens. Marie Véro me dit que je suis pâle, je me tapotte les joues pour les rougir. Ca fait plus prolo aviné. Nous marchons derrière un groupe en costume de bonne coupe. Serait-ce une délégation UMP ? Nous les suivons rassurés. Ils nous conduisent à un ensemble « Espace Collectivité ».
Nous voulons entrer. Une armoire à glace africaine me barre le passage. « Votre badge, monsieur ? – quel badge ? ». Soudain « eh Charles Edouard !! » malheur nous sommes repérés. C’est un maire socialiste que j’ai rencontré lors d’un cocktail. « Venez je vous fais passer » il négocie avec un blanc et costumé, qui fait oui de la tête. Je n’imaginais pas que les cocos sachent s’adresser aux hommes d’affaires. Avec plaisir nous voyons des gens habillés avec classe, de jolies femmes décolletées et élégantes. Hôtesses, serveuses, moquette, fauteuils relaxants, odeurs des meilleurs cigares, champagne ou wiski a volonté. Marie Véro sourit niaisement. Nous nous sentons proche de notre milieu, bien que des gens nous regardent. Ma casquette Ricard, et le survêtement de Marie Véronique semblent les étonner.
Dehors la tête me tourne, Marie Véro pouffe de rire. C’est le champagne. Ragaillardis nous retournons dans ce monde inconnu.
Nous ne savons plus ou donner de la tête entre les groupes de musiciens, les spectacles, les produits, les expos, les stands. Nous nous arrêtons au GERS. Le soleil chauffe. Le pousse rapière aussi. Marie Véro sympathise et rit avec un jeune prolétaire communiste. Il nous propose de déjeuner ici. J’ai peur. Marie Véro sympathise vraiment avec ce jeune communiste. D’autant que son survêtement est ouvert sur ses nichons généreux. Nous mangeons. Je suis gai. J’ai envie de vomir, c’est sans doute le mélange Ricard pousse rapière. J’ai failli perdre connaissance quand mon regard se pose sur un passant. HORREUR ! …GREMETZ ! Ma femme s’amuse comme une folle et se danse avec le jeune coco qui la pelotte outrageusement. Je ne dis rien. Il est bâti comme 2eme ligne.
16 h – Nous repartons , je perds Marie Véro dans la foule. Tant pis, il faut avoir le sens du sacrifice. Je m’arrête au pays du Sancerre. Un lieu de perdition. Je m’infiltre dans un groupe ennemi qui prône la tendance radicale. La plus dangereuse. Un moment d’angoisse s’empare de moi , ma main se crispe sur mon portable mais je me ravise, mes amis sont trop lâches pour venir à mon secours. Je décide de feindre la sympathie. Je sors un billet de 100 euros et je paye à boire. Je les vaincrais par leur vice. Le Sancerre coule à flot comme l’argent dit un grand bien mis a coté de moi. Le député du coin ( oh combien il dit vrai ).
16 H 30 - Je suis bloqué au bar et je ne puis plus aller au cœur du défi : assister à la grande messe du meeting. Tant pis je mystifierais mes amis en lisant un Humanité le lendemain. Une jeune femme qui sent l’ouvrière m’entraine pour danser la java bleue. Si je n’avais crainte que Marie Véro ne débarque je la culbuterai bien entre 2 stands. Je me fais plein d’amis qui me tutoient. Autour de moi résonne sans arrêt un nom : « Aurélien ! Y a plus de PQ…Aurélien ! Y a plus de merguez !...Aurélien ! faut d’la monnaie ! » Cet Aurélien est surement un chef organisateur communiste. Un type dangereux.
17 H - la sono éclate : « le camarade Charles Edouard DURAND de la PLEINE FOUILLE est attendu à l’antenne médicale pour retrouver Marie Véronique. Je répète….. ». Mais elle va pas se taire….connaaasse !!!!). Un subversif me donne une grande claque dans le dos « éh ! Charlot ! c’est pas ta bourgeoise ? Si sasse trouve elle fait un coma éthylique. » dit il avec un rire gras. J’ai cru mes derniers instants arrivés. Insouciant et n’ayant peur de rien , je néglige Marie Véronique et continue à faire boire les cocos.
18 h – Ma vessie est pleine. Je négocie avec un type derrière pour aller pisser. Sur son badge est écrit « fédération du CHER – Doudou » . Ce con me fait la morale. Lui est un vrai rouge dangereux. Il me laisse aller dans ce qu’ils appellent « toilette ». Horreur ! Simultanément, je pisse sur mon pantalon et je vomis sur mon tee shirt.
20 h - je suis bourré. Marie Véro déboule alors que je mesure le bonnet du soutien gorge d’une dangereuse communiste. Marie Véro est échevelée et hilare. Elle n’a plus de soutien gorge. Elle commande du Sancerre en disant fort « à la santé du vigoureux camarade du GERS ». Salope.
20h 30 – Le long du bar, une épave me vomit sur les pieds. Je vomis aussi. Encore. Je suis très contrarié, il faut que je me défoule. Je téléphone à notre chauffeur pour lui faire croire que nous sommes perdus. Il me doit donc sa démission.
21 h – Deux agitateurs communistes se plaignent de ne pas être assez pour démonter. Cette idiote de Marie Véro me propose pour donner un coup de main. Je lui rétorque « C’est cela, et je vais adhérer au PCF aussi ? » Aussitôt un militant m’entreprend. J’adhère au PCF pour avoir la paix. C’est Marie Véronique qui rempli le papier Je dois attendre une convoc de la cellule. Cause toujours.
22 h – Merde ! J’ai oublié que j’avais une fausse carte du PC. Marie Véronique me rassure, elle a bien rempli le bulletin. Quelle conne ! Elle a mis mes authentiques coordonnées.
00h – 15 septembre. DUGNY - Benoit ne peut venir nous chercher je l’ai foutu dehors.
03 h - Nous arrivons à Auteuil. Nous croisons une bande de jeunes bruyants. C’est Jean SARKOZY et ses copains. Ils ont plus bourrés que nous.
Bilan : j’ai claqué 4 000 euros au profit des communistes, Marie Véronique s’est fait culbuter par un coco, on a vomi sur mes baskets neuves, j’ai vomie mon foie de canard haricot, j’ai faim, nous sommes à la porte et j’ai adhéré au PC.
By Anonyme, at 7:16 AM
A l'ours:
Je retourne votre sophisme contre vous: c'est pas parce que vous êtes con que tout le monde est con.
Moi aussi, je fais dans le constat: qualifier de capitaliste toute personne qui est propriétaire d'une maison (pourquoi pas d'un vélo, pendant que vous y êtes?), c'est une remarque à la con.
By Emmanuel Mousset, at 1:31 PM
Sur le sang contaminé, l'ours prouve non seulement qu'il est con, mais en plus dégueulasse. De droite, la bête? D'extrême droite plutôt!
By Emmanuel Mousset, at 1:33 PM
Je constate que l'antisocialisme se déchaîne sur le blog. Fort bien, ça confirme ma thèse qu'à Saint-Quentin, les alliances posent un problème et qu'il faut clarifier tout ça avant de passer des accords. Je veux bien qu'on nous critique, c'est la démocratie. Mais pas qu'après on vienne nous manger dans la main pour avoir quelques pauvres strapontins.
By Emmanuel Mousset, at 1:37 PM
n'exagérez pas, je sais bien que l'histoire a été jugé et le non-lieu rendu.
Mais il ne faut pas etre plus royaliste que le roi, "responsable mais pas coupable", ce n'est pas moi qui l'ait inventé
By grandourscharmant, at 11:30 PM
Et le désamientage en Inde du Clémenceau, c'est bien, vous trouvez. Mais c'est vrai, ce ne sont que de simples ouvriers tamouls, alors un cancer de plus ou de moins.
Et ne me dites pas que parce que les autres le font que l'Etat français avait le droit de le faire.
La gauche s'est battu pour éviter cette horreur.
A bon entendeur.
L.E.
By Anonyme, at 11:58 PM
A l'ours:
"Responsable mais pas coupable" signifie précisément qu'il n'y a pas culpabilité. C'est une excellente formule, moquée par ceux qui ne la comprennent pas ou qui s'aveuglent dans leur opposition. Dans l'armée, l'officier assume les erreurs de ses subordonnés, même s'il n'a rien à voir avec.
By Emmanuel Mousset, at 7:25 AM
Le Clémenceau, c'est bien ce porte avion désarmé en octobre 1997
et pour lequel le gouvernement Jospin n'a rien fait pendant 5a.
Peut etre que la droite a mal fait, mais la gauche était au pouvoir pour bien faire.
Et qu'a-t-elle fait ?
La façon dont la droite a géré la poussiere sous le tapis n'était peut etre pas idéal, mais à un moment donné, il faut bien trouver des solutions.
Je comprends le monde revé dans lequel vous voudriez vivre, mais visiblement ce monde n'existe pas.
By grandourscharmant, at 8:50 AM
Dans l'armée, on assume effectivement,
on ne se cache pas derriere des écrans de fumée.
On a le courage de reconnaitre les erreurs qu'on a pu faire et on ne joue pas aux vierges effarouchées quand on vous les rappelle.
Mais surtout, on assume.
Le jour où vous serez capable de faire ce genre de choses personnellement...
Cette histoire est importante et fondamentale.
Si les produits sanguins n'ont pas été chauffé, c'est par soucis d'économies.
C'est bien de rappeler les erreurs qui peuvent etre faite par un gouvernement pas soucis d'économie, fut-il de gauche.
Mais c'est toute la différence entre nous, vous n'etes qu'un militant intégriste, je suis d'abord un citoyen.
By grandourscharmant, at 8:56 AM
A GOC,
il y a quelques jours, j'étais quelqu'un de progressiste, gentil et qui cherchais à progresse et aujourd'hui, je suis un C....
Je rapelle simplement qu'il ne faut pas généraliser et vous vous m'attaquez la dessus.
Le Clémenceau était démilitarisé mais utilisable. C'est vrai que c'est chouette de dire qu'on a une force de frappe et qu'on a pas de porte-avion.
Mais c'est vrai, en 1997, la gauche avait peut être d'autres choses à traiter : le chomâge, par exemple. Il faut de l'argent pour un naire de cette taille.
Chacun ses priorités.
Comme dirait Obama : "on a le droit d'être en désaccord tout en restant correct".
Par contre, pour l'utilité des ralliements à l'UMP local et son efficacité sur le etrrain, je n'ai pas de vos nouvelles.
Bien dommage, monsieur.
L.E.
By Anonyme, at 9:10 PM
L'ours UMP est ainsi, Laurent. La bête caresse d'abord dans le sens du poil, puis sort les griffes. Mais nous avons besoin d'elle. Elle nous montre ce que la droite a de pire. Pédagogiquement, elle nous est utile. Ce blog, c'est sa cage, et je suis son dompteur. Le fouet claque, et elle revient. N'est-ce pas formidable?
By Emmanuel Mousset, at 10:18 PM
Il y aurait bien une autre explication, que je puisse avoir raison.
Il est facile de critiquer ma versatilité, cela vous permet de critiquer la paille qui est la mienne en éludant la poutre qui est la votre.
A moins bien sur que le fait d'avoir tenu des propos progressistes à un moment signifie que tout vos propos ne peuvent plus etre que progressiste.
Pardonnez moi, je ne tiens compte que de ce que je peux lire.
Je peux comprendre vos alliances mais de là à aller défendre l'indéfendable d'un parti qui ne reve que d'éradiquer le votre.
Tout comme EM, vous n'etes plus critique, ni objectif, vous n'etes plus que partisan.
Vos commentaires ne sont plus argumentés, vous vous laissez aller à la facilité.
Pardonnez moi d'etre en désaccord avec ce genre d'attitude.
Expliquez que je suis trop méchant si cela vous chante, comme si c'était moi le probleme.
Alors tentez de masquer comme vous voulez la situation,
peut etre que mon camp n'est pas brillant au vue des circonstances
mais le votre est totalement absent des débats et n'a rien à proposer.
Et cela me semble etre encore plus terrible, surtout que ça dure depuis un sacré moment maintenant.
Et je suis bien d'accord avec Obama, ce que je ne comprends pas c'est pourquoi vous le citez et que vous ne l'appliquez pas.
By grandourscharmant, at 11:21 PM
Alors la seule utilité de ce blog serait donc d'etre une cage,
surement une ligne d'échec de plus à vos titres de noblesse.
EM, ne croyez pas les statistiques qui pourraient vous laisser croire qu'à chaque nouvelle échec, vous vous rapprochez d'une victoire.
Les choses ne se passent pas comme cela.
Vous ne nous avez d'ailleurs pas expliqué comment les choses vont se passer quand votre courant qui n'existe plus sera mis en minorité dans la section locale.
Vous en prendre à moi est tout ce que vous avez trouvé pour nier votre nouvel échec annoncé ?
By grandourscharmant, at 11:27 PM
Mon courant a toujours été minoritaire dans ma section, tout comme le courant poperéniste (sauf, pour celui-ci, en 2005, lors de la désignation du secrétaire de section).
Il n'y a pas d'échec annoncé, il y a lutte constante pour des convictions. En homme de droite que vous êtes, ça vous échappe, vous luttez d'abord pour des intérêts.
Et vous oubliez qu'en politique, l'échec ou la réussite sont collectives, pas individuels. Mais faites vous de la politique? J'en doute fort. Vous faites de la petite polémique. C'est pourquoi vous êtes bon pour la cage.
By Emmanuel Mousset, at 7:30 AM
Et la demande de réintégration de GF par la fédération de l'hérault,
c'est une petite ou un grosse polémique ?
By grandourscharmant, at 12:04 AM
Evidemment de la petite polémique, puisque vous n'êtes capable que de ça.
By Emmanuel Mousset, at 2:44 PM
Cher GOC (vous voyez, je ne suis pas si partisan que cela).
Je ne cherche pas à défendre le PS. Pour la bonne raison que je n'y suis plus.
L'affaire GF, les chaussures de RD, la titrsation des risques de PB et j'en passe bien d'autres. Sauf que, réfléchissons ensemble si vous le voulez bien :
1) je suis de gauche : pour moi, passer à droite tout en se disant de gauche, c'est faire un trait sur le rôle et les responsabilités du militant ou juger qu'on a mieux à faire avec des gens que l'on a combattu ou un système que l'on combat. Je suis, j'y reste.
2) Le MRC, suite déjà, à l'époque CERES, a toujours été une cible pour nombre de socialistes, notamment pour les socio-libéraux : résultat, la plupart des SL sont chez Sarko ou au Modem. Donc, je reste à Gauche.
3) Le PS est le parti majoritaire à Gauche. Certes, FH n'a pas toujours été tendre, mais en 2004, il a réalisé quelques avancées.
4) De plus en plus de militants (les 30-40 ans), souhaitent que le MRC prennent toute sa place dans l'Union de la Gauche. Certains grognent un peu, mais bon.
5) Je vous invite à lire les écrits de JPC et les ouvrages de Res Publica.
6) Si j'en suis là aujourd'hui, c'est aussi grâce à des socialistes. A force de tirer à boulet rouge sur le PS, on fini avec PA (n'est-ce pas FG?).
Voilà quelques raisons pour lesquels je reste à Gauche et qu'il m'arrive d'être partisan. Par contre, ne vous en faites pas, mon parti rassemble des progressistes, j'espère pouvoir me compter parmi eux.
L.E.
n.b.: je suis marxiste, mais ça vous l'aviez déjà compris. Et si il faut s'allier pour faire vivre et évoluer les idées, j'en suis.
By Anonyme, at 12:13 AM
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