Viva la libertad!
Connaissez-vous Philip Pettit? Moi pas. Enfin si, depuis cet après-midi et la lecture de Philosophie Magazine n°23, octobre 2008, pp. 20-23. C'est un philosophe irlandais, penseur du mouvement républicaniste, inspirateur du gouvernement socialiste espagnol. Et pourquoi pas du Parti socialiste français, à l'approche de son congrès? Nous avons besoin d'idées!
Un philosophe est un inventeur de concepts. Celui de Pettit, c'est la "liberté comme non-domination". Traditionnellement, la liberté a deux définitions:
1- La liberté négative: l'absence de toute contrainte, surtout étatique. C'est la liberté des libéraux.
2- La liberté positive: c'est la liberté du citoyen actif, autonome et responsable dans le cadre de l'Etat, sur le modèle antique de la démocratie directe.
Philip Pettit propose un troisième concept de la liberté, la "non-domination", qui s'appuie sur la loi (contrairement à la liberté négative) mais veille à ce que l'Etat ne soit pas "dominateur" (contrairement à la liberté positive). Son objectif, c'est de protéger les citoyens contre toutes les formes de domination. Même la démocratie directe, le contrôle populaire, l'idéalisme républicain sont soumis à la critique, au profit de la démocratie représentative, d'une république pragmatique.
Ainsi, Pettit défend la "démocratie délibérative", la "république de raisons" et, plus surprenant, la "dépolitisation du gouvernement". Lisez ceci:
"La démocratie est trop précieuse pour être laissée aux politiciens, et même au peuple quand il s'exprime par référendum" (Le Banquet, n°17, 2002).
Le socialisme de Zapatero est une application de la "non-domination": modernisation de la justice, suppression des cours de religion à l'école, indépendance de la télévision nationale, mariage homosexuel, loi contre les violences envers les femmes,...
Tout cela me plaît bien. Et si, comme moi, vous voulez en savoir plus, jetez un coup d'oeil sur l'ouvrage principal de Philip Pettit, Républicanisme, une théorie de la liberté et du gouvernement, Gallimard, 2004.
Bonne fin d'après-midi.
Un philosophe est un inventeur de concepts. Celui de Pettit, c'est la "liberté comme non-domination". Traditionnellement, la liberté a deux définitions:
1- La liberté négative: l'absence de toute contrainte, surtout étatique. C'est la liberté des libéraux.
2- La liberté positive: c'est la liberté du citoyen actif, autonome et responsable dans le cadre de l'Etat, sur le modèle antique de la démocratie directe.
Philip Pettit propose un troisième concept de la liberté, la "non-domination", qui s'appuie sur la loi (contrairement à la liberté négative) mais veille à ce que l'Etat ne soit pas "dominateur" (contrairement à la liberté positive). Son objectif, c'est de protéger les citoyens contre toutes les formes de domination. Même la démocratie directe, le contrôle populaire, l'idéalisme républicain sont soumis à la critique, au profit de la démocratie représentative, d'une république pragmatique.
Ainsi, Pettit défend la "démocratie délibérative", la "république de raisons" et, plus surprenant, la "dépolitisation du gouvernement". Lisez ceci:
"La démocratie est trop précieuse pour être laissée aux politiciens, et même au peuple quand il s'exprime par référendum" (Le Banquet, n°17, 2002).
Le socialisme de Zapatero est une application de la "non-domination": modernisation de la justice, suppression des cours de religion à l'école, indépendance de la télévision nationale, mariage homosexuel, loi contre les violences envers les femmes,...
Tout cela me plaît bien. Et si, comme moi, vous voulez en savoir plus, jetez un coup d'oeil sur l'ouvrage principal de Philip Pettit, Républicanisme, une théorie de la liberté et du gouvernement, Gallimard, 2004.
Bonne fin d'après-midi.
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