Des oiseaux et des hommes.
Bonjour à toutes et à tous.
Vous avez sans doute deviné: hier, tout était fermé à Saint-Amand, y compris le cyber-café. Je n'ai donc pas pu vous contacter. Dans cette ville de 11 000 habitants, que pense-t-on du travail dominical de monsieur Bertrand, ministre du travail du dimanche?
Je me suis donc baladé, sous un vrai ciel de Toussaint (mais aujourd'hui, soleil et ciel bleu). Il m'est arrivé quelque chose d'assez surprenant, d'un peu fantastique: j'ai brusquement entendu des cris d'oiseaux, un beau vacarme, alors que le ciel était aussi vide que gris. Il faut dire que Saint-Amand est au fond d'une cuvette et que des effets acoustiques sont possibles. Ce n'était pas un miracle de la Toussaint mais bel et bien un écho.
Car très vite, le ciel s'est rempli d'oiseaux, des centaines, peut-etre des milliers, très hauts, qu'on distinguait à peine, et très organisés: ils passaient par vague, volaient en escadrille, comme des avions, formaient d'immenses V. On aurait dit une parade, un défilé aérien, une démonstration de force. C'était, vous l'avez compris, une migration.
Dans la suite de ma ballade, après ce magnifique spectacle, mes pensées y sont restées. Vus d'en bas, de loin, les oiseaux sont des créatures très rationnelles. Elles dessinent des figures quasi géométriques dans le ciel, elles suivent manifestement un chef, elles se sont données une direction, elles vont massivement quelque part. Rien chez elles ne semble le fruit du hasard, l'effet d'un désordre, le produit des circonstances.
Et pourtant, tout cela n'est qu'apparence: les tetes d'oiseaux sont sans intelligence, aucun chef éclairé ne les guide, la migration est la conséquence du pur instinct, aveugle, idiot, animal. Alors, loin de vouloir dévaloriser nos amis les betes, je me suis demandé s'il n'en allait pas de meme chez nos amis les hommes, singulièrement en politique: on croit voir de l'ordre, des mouvements concertés, des intelligences supérieures, des leaders charismatiques. Mais si tout ça n'était que la manifestation de l'instinct grégaire et de l'instinct de survie? On croit aller délibérément dans une direction, on se donne l'impression de poursuivre un objectif. Et si c'était la nature qui nous y pousse, sans qu'on le veuille vraiment? Comme mes oiseaux dans le ciel du Berry.
Bonne matinée.
Vous avez sans doute deviné: hier, tout était fermé à Saint-Amand, y compris le cyber-café. Je n'ai donc pas pu vous contacter. Dans cette ville de 11 000 habitants, que pense-t-on du travail dominical de monsieur Bertrand, ministre du travail du dimanche?
Je me suis donc baladé, sous un vrai ciel de Toussaint (mais aujourd'hui, soleil et ciel bleu). Il m'est arrivé quelque chose d'assez surprenant, d'un peu fantastique: j'ai brusquement entendu des cris d'oiseaux, un beau vacarme, alors que le ciel était aussi vide que gris. Il faut dire que Saint-Amand est au fond d'une cuvette et que des effets acoustiques sont possibles. Ce n'était pas un miracle de la Toussaint mais bel et bien un écho.
Car très vite, le ciel s'est rempli d'oiseaux, des centaines, peut-etre des milliers, très hauts, qu'on distinguait à peine, et très organisés: ils passaient par vague, volaient en escadrille, comme des avions, formaient d'immenses V. On aurait dit une parade, un défilé aérien, une démonstration de force. C'était, vous l'avez compris, une migration.
Dans la suite de ma ballade, après ce magnifique spectacle, mes pensées y sont restées. Vus d'en bas, de loin, les oiseaux sont des créatures très rationnelles. Elles dessinent des figures quasi géométriques dans le ciel, elles suivent manifestement un chef, elles se sont données une direction, elles vont massivement quelque part. Rien chez elles ne semble le fruit du hasard, l'effet d'un désordre, le produit des circonstances.
Et pourtant, tout cela n'est qu'apparence: les tetes d'oiseaux sont sans intelligence, aucun chef éclairé ne les guide, la migration est la conséquence du pur instinct, aveugle, idiot, animal. Alors, loin de vouloir dévaloriser nos amis les betes, je me suis demandé s'il n'en allait pas de meme chez nos amis les hommes, singulièrement en politique: on croit voir de l'ordre, des mouvements concertés, des intelligences supérieures, des leaders charismatiques. Mais si tout ça n'était que la manifestation de l'instinct grégaire et de l'instinct de survie? On croit aller délibérément dans une direction, on se donne l'impression de poursuivre un objectif. Et si c'était la nature qui nous y pousse, sans qu'on le veuille vraiment? Comme mes oiseaux dans le ciel du Berry.
Bonne matinée.
5 Comments:
finalement vous etes donc bcp plus bete que moi,
puisque vous etes mu par votre instinct, aveugle, idiot animal.
Surement encore un transfert de ce que vous etes sur les oiseaux.
Faites un peu d'enthomologie, vous comprendrez alors qu'il faut etre un bel imbécile pour tenir de telles conclusions aussi définitive que les oiseaux sont idiots.
C'est juste que vous n'etes pas capable de voir et de comprendre leur intelligence.
Ce qui est malheureux c'est de devoir aller jusque st amand pour découvrir les oiseaux alors qu'on a une réserve naturelle à coté de chez soi.
Si vous vous donniez la peine de vous ballader au moment du lever du soleil, des oiseaux qui chantent vous en entendriez.
Vous etes vraiment une caricature d'homme moderne qui ne connait rien à rien et qui ne comprend rien à rien.
Candide qui s'émerveille sur ce qu'il passe son temps à ignorer, à mépriser et à détruire...
By grandourscharmant, at 3:08 PM
Hommes et bêtes, même les ours, nous sommes tous mus par nos instincts, et en ce sens idiots, aveugles. Mais c'est plus que de l'enthomologie, c'est de la politique.
By Emmanuel Mousset, at 3:21 PM
mes instincts me poussent vers la culture, l'intelligence et les encyclopédies,
les votre vous poussent vers les cow-boys à boire
By grandourscharmant, at 1:06 PM
Des instincts dégénérés. Un ours ne se cultive pas, il court dans les bois et les montagnes.
By Emmanuel Mousset, at 6:45 PM
GOC,
Les instincts sont les soubresauts animaux qui composent une partie de la conscience humaine (Freud ou Bergson, voir Conte). Ces soubresauts sont vitaux puisqu'ils conditionne le réflexe animal de survie individuelle (chasser pour manger, en cas de besoin, bien entendu - la peur - le besoin de se reproduire - le besoin territorial...).
Aller vers la culture, la poésie n'est pas instinctive. Il s'agit de réflexe conditionné soit :
a) L'environnement sociétal (une famille aisée ou d'enseignants, de chercheurs ou de personnes aynt eu accès à la culture auront plus de chance de voir leurs enfants reproduire ou être plus ouvert à la recherche), ça c'est pas moi qui le dis. Il s'agit d'un chercheur en science de l'Education dont j'ai malheureusement oublié le nom.
b) Soit un stimuli (ou stimulus?) ayant entrainé une réaction dite obsessionnelle.
c) Soit par la présence d'un maître de pensée (l'instituteur, un membre de la famille, une simple lecture, par exemple).
Or ces trois possibilités sont conditionnées à un élement extérieur inaccessible à l'animal. Il ne peut s'agir d'instinct.
Par contre, j'accepte et reconnais ce qu'on pourrait appeler une "intelligence instinctive" que je préfèrerai appelé "potentiel instinctif".
Je conseile d'ailleurs à tous de lire "le contrat social" de Rousseau ou Platon qui traitent tous les deux de cette aspect.
L.E.
By Anonyme, at 7:08 PM
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