Adieu Derrick!
Bonsoir à toutes et à tous.
Je pourrais, avant de me coucher, vous parler du recul de Darcos sur la réforme du lycée, ou bien des émeutes en Grèce, ou bien du compromis à droite sur le travail dominical, ou bien de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Non, je vais vous entretenir d'autre chose, d'une disparition, aujourd'hui, celle de l'inspecteur Derrick.
Pourtant, je n'ai jamais regardé de la série allemande un seul épisode en entier. J'ai volé quelques images, de-ci de-là, qui ont suffi à m'en désintéresser: couleurs ternes, rythme lent, absence d'action (ce qui est un comble pour un feuilleton policier), inspecteur mou des joues, gros yeux de veau derrière des verres épais, degré zéro du charisme, de la séduction. Une série dont on se moquait gentillement, réservée croyait-on aux ménagères désoeuvrées au beau milieu de l'après-midi ou aux retraités.
Bien à tort, évidemment: Derrick est une série universellement connue, son personnage est un héros, un modèle, quasiment un archétype. Mais de quoi? Peut-être de l'homme ordinaire, archi ordinaire, dans lequel se reconnaissent des millions de gens archi ordinaires, qui en ont marre des super-héros, des sauveurs de l'humanité, des personnages exceptionnels, des grands hommes, des beaux mecs. Dans les sociétés modernes où s'est développée une culture démocratique, égalitaire et pragmatique, Derrick n'est-il pas une figure emblématique?
D'autre part, l'inspecteur était confronté au mal le plus ordinaire, alcoolisme, femmes battues, misère sociale, ... Rien à voir avec Columbo, s'affrontant à de grands bourgeois criminels hyper-intelligents. Aux hommes politiques, j'invite à regarder Derrick, et moi-même je vais essayer de m'y mettre: on comprend mieux notre société quand on regarde cette série télévisée.
Bonne nuit.
Je pourrais, avant de me coucher, vous parler du recul de Darcos sur la réforme du lycée, ou bien des émeutes en Grèce, ou bien du compromis à droite sur le travail dominical, ou bien de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Non, je vais vous entretenir d'autre chose, d'une disparition, aujourd'hui, celle de l'inspecteur Derrick.
Pourtant, je n'ai jamais regardé de la série allemande un seul épisode en entier. J'ai volé quelques images, de-ci de-là, qui ont suffi à m'en désintéresser: couleurs ternes, rythme lent, absence d'action (ce qui est un comble pour un feuilleton policier), inspecteur mou des joues, gros yeux de veau derrière des verres épais, degré zéro du charisme, de la séduction. Une série dont on se moquait gentillement, réservée croyait-on aux ménagères désoeuvrées au beau milieu de l'après-midi ou aux retraités.
Bien à tort, évidemment: Derrick est une série universellement connue, son personnage est un héros, un modèle, quasiment un archétype. Mais de quoi? Peut-être de l'homme ordinaire, archi ordinaire, dans lequel se reconnaissent des millions de gens archi ordinaires, qui en ont marre des super-héros, des sauveurs de l'humanité, des personnages exceptionnels, des grands hommes, des beaux mecs. Dans les sociétés modernes où s'est développée une culture démocratique, égalitaire et pragmatique, Derrick n'est-il pas une figure emblématique?
D'autre part, l'inspecteur était confronté au mal le plus ordinaire, alcoolisme, femmes battues, misère sociale, ... Rien à voir avec Columbo, s'affrontant à de grands bourgeois criminels hyper-intelligents. Aux hommes politiques, j'invite à regarder Derrick, et moi-même je vais essayer de m'y mettre: on comprend mieux notre société quand on regarde cette série télévisée.
Bonne nuit.
1 Comments:
pour ceux qui savent
http://www.youtube.com/watch?v=jhP1Mv8wzrc
By Anonyme, at 10:43 PM
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