Une cérémonie sans histoire.

Lancement, en fin de matinée, du guide pratique "Ensemble contre les discriminations", au Centre Social Europe, à Saint-Quentin. Les auteurs en sont Karim Saïdi et Serge Dufoy, deux hommes de gauche. Au premier rang de l'assistance, Freddy Grzeziczak et Antonio Ribeiro, au côté de Pierre André et Xavier Bertrand. Ces deux-là, ils les soignent, les mettent en avant, leurs "hommes de gauche". Dans la presse aussi, où ils sont très présents. "L'ouverture", c'est un investissement politique à long terme. Et Karim n'est pas en reste, à tu et à toi avec "Pierre" et "Xavier".

Pourquoi je suis là? Parce que je suis républicain et que la cérémonie, en présence du sous-préfet, était républicaine. Saïdi et Dutfoy ont fait du bon boulot, sur un sujet à propos duquel j'agis souvent dans ma vie associative, la lutte contre le racisme et les discriminations. Ce qui compte, c'est ce qu'on fait, et ses résultats. Saïdi a rejoint la droite, je ne l'approuve pas, mais je continue à lui parler et à participer à ce qu'il fait.

Pierre André, dans son discours, est égal à lui-même: un militant politique, un bagarreur, et c'est ça qui m'épate. Quand il rappelle la dernière séance du conseil municipal, ceux qui sont "du côté des délinquants" et ceux qui sont "du côté des victimes", il ne fait pas dans le détail, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est un vrai provocateur. Mais j'aime ça: c'est franc, direct, il dit ce qu'il pense (que je partage rarement). Tout le contraire de Bertrand! André, c'est un adversaire que je respecte. Bertrand, c'est autre chose, je m'en méfie comme la peste!

En aparté, le sénateur-maire et moi parlons de choses et d'autres. Sur l'éducation populaire et son financement, à nouveau nous sommes en désaccord (il a lu les articles consacrés aux associations complémentaires de l'Ecole Publique). En revanche, sur la vidéo-surveillance, je crois que les points de vue peuvent se rapprocher (sous réserve d'un examen plus approfondi du dossier).

Dans ce parterre de droite, la représentante de gauche du Conseil régional de Picardie avait l'air un peu perdu. Elle aussi, dans son intervention, a fait jouer sa petite musique, en rappelant que les discriminations avaient pour origine le contexte social et les méfaits du "capitalisme sauvage". Tous n'ont pas applaudi...

Eh oui, la politique reprend toujours ses droits; il suffit d'un mot, d'une allusion. Au moment du pot de l'amitié, je suis allé vers cette vice-présidente: chance, c'est une socialiste, une camarade! Je lui explique où elle est et qui est qui. Les assemblées de gauche, départementale et régionale, ont besoin de plus de relais dans la ville. Ce sera sûrement l'une des conditions d'une future victoire.


Bon après-midi.