Un néo-maoïsme.
Bonjour à toutes et à tous.
Je l'ai dit, le mouvement de jeudi fera date, parce que pour la première fois depuis de longues années, sa "coloration" est plus réformiste que radicale. Mais la radicalité, évidemment, n'a pas disparu. Elle est, pour moi, une impasse politique, elle est même parfois dangereuse. C'est du moins ce qui me vient à l'esprit lorsque je lis, dans Libération du 27 janvier, les propos d'Alain Badiou, le philosophe de la radicalité depuis la disparition de Pierre Bourdieu. Cette radicalité intellectuelle est contestable et inquiétante pour plusieurs raisons:
1- Badiou n'a pas vraiment rompu avec le maoïsme de sa jeunesse. Il rêve à un spontanéisme des masses, un soulèvement populaire au seul cri de "Sarkozy démission", hors organisations, syndicats et partis. Même le NPA n'a pas ses faveurs. Vieux mépris maoïste envers les trotskystes...
2- Badiou rejette autant la gauche que la droite, qu'il ne distingue pas, qu'il accable très durement: le PS est complice du capitalisme, la droite est pétainiste. Tout sauf de la dentelle!
3- Badiou critique fortement la démocratie parlementaire, qui n'a guère de vertus à ses yeux: ce régime repose sur le profit et exporte la violence par la guerre, dit-il. Comment ne pas être en désaccord! La démocratie, c'est le règne du droit, pas du profit, et la guerre a bien d'autres origines. La démocratie parlementaire est un système politique minoritaire dans le monde. Badiou l'attaque, il faut le défendre.
4- Badiou reste très indulgent envers les régimes autrefois communistes. Il regrette certes leurs moyens violents, centralisés, mais défend leur projet: la suppression de la propriété privée. Que cet objectif ait produit un totalitarisme inédit, ça ne semble pas fondamentalement le déranger, il n'y pense même pas. Badiou croit malin d'adresser un coup de chapeau à Staline, sous le prétexte que celui-ci aurait fait peur aux capitalistes. Non, c'est à son peuple que ce tyran a fait peur, en le plongeant dans la terreur.
Il est stupéfiant de constater que cet intellectuel, avec son néo-maoïsme inquiétant, fascine une partie de la gauche radicale. C'est d'autant plus préoccupant que Badiou n'est pas n'importe qui, mais un chercheur de haute volée, un philosophe de qualité. Dans le même genre, mais en même temps très différent, je préfère de très loin un autre philosophe, Toni Negri, qui lui aussi pense à une nouvelle radicalité, réfléchit à la spontanéité de l'action politique contre le conservatisme des organisations et institutions.
Mais Negri ne critique pas la démocratie, ne justifie pas le communisme, s'inscrit dans une perspective plus positive, plus lumineuse, plus prometteuse, dont la social-démocratie peut faire son miel. J'ajouterais, clin d'oeil professionnel, que Badiou est platonicien et Negri spinoziste, ce qui est pour moi une raison supplémentaire de soutenir le second et pas le premier...
Bonne matinée.
Je l'ai dit, le mouvement de jeudi fera date, parce que pour la première fois depuis de longues années, sa "coloration" est plus réformiste que radicale. Mais la radicalité, évidemment, n'a pas disparu. Elle est, pour moi, une impasse politique, elle est même parfois dangereuse. C'est du moins ce qui me vient à l'esprit lorsque je lis, dans Libération du 27 janvier, les propos d'Alain Badiou, le philosophe de la radicalité depuis la disparition de Pierre Bourdieu. Cette radicalité intellectuelle est contestable et inquiétante pour plusieurs raisons:
1- Badiou n'a pas vraiment rompu avec le maoïsme de sa jeunesse. Il rêve à un spontanéisme des masses, un soulèvement populaire au seul cri de "Sarkozy démission", hors organisations, syndicats et partis. Même le NPA n'a pas ses faveurs. Vieux mépris maoïste envers les trotskystes...
2- Badiou rejette autant la gauche que la droite, qu'il ne distingue pas, qu'il accable très durement: le PS est complice du capitalisme, la droite est pétainiste. Tout sauf de la dentelle!
3- Badiou critique fortement la démocratie parlementaire, qui n'a guère de vertus à ses yeux: ce régime repose sur le profit et exporte la violence par la guerre, dit-il. Comment ne pas être en désaccord! La démocratie, c'est le règne du droit, pas du profit, et la guerre a bien d'autres origines. La démocratie parlementaire est un système politique minoritaire dans le monde. Badiou l'attaque, il faut le défendre.
4- Badiou reste très indulgent envers les régimes autrefois communistes. Il regrette certes leurs moyens violents, centralisés, mais défend leur projet: la suppression de la propriété privée. Que cet objectif ait produit un totalitarisme inédit, ça ne semble pas fondamentalement le déranger, il n'y pense même pas. Badiou croit malin d'adresser un coup de chapeau à Staline, sous le prétexte que celui-ci aurait fait peur aux capitalistes. Non, c'est à son peuple que ce tyran a fait peur, en le plongeant dans la terreur.
Il est stupéfiant de constater que cet intellectuel, avec son néo-maoïsme inquiétant, fascine une partie de la gauche radicale. C'est d'autant plus préoccupant que Badiou n'est pas n'importe qui, mais un chercheur de haute volée, un philosophe de qualité. Dans le même genre, mais en même temps très différent, je préfère de très loin un autre philosophe, Toni Negri, qui lui aussi pense à une nouvelle radicalité, réfléchit à la spontanéité de l'action politique contre le conservatisme des organisations et institutions.
Mais Negri ne critique pas la démocratie, ne justifie pas le communisme, s'inscrit dans une perspective plus positive, plus lumineuse, plus prometteuse, dont la social-démocratie peut faire son miel. J'ajouterais, clin d'oeil professionnel, que Badiou est platonicien et Negri spinoziste, ce qui est pour moi une raison supplémentaire de soutenir le second et pas le premier...
Bonne matinée.
31 Comments:
Deux remarques.
1. Dire que le PS est complice du capitalisme n'est pas une critique, mais une constatation de bon sens. Je n'aurai pas dit complice, mais plutôt "serviteur loyal" ou quelque chose comme ça. Le PS (au pouvoir ou dans l'opposition, peu importe) a pour fonction d'adoucir, de lisser les effets les plus nocifs du capitalisme pour que ce système ait des chances optimales de se perpétuer le plus longtemps possible.
Ce que je dis là ne sera pris comme une critique du PS que par les anticapitalistes qui considèrent que le PS est anticapitaliste. Ils forment une population probablement très peu nombreuse.
2. A propos de Staline. Il y a beaucoup à dire! Et il n'y a pas de raison de le laver de ses crimes, qui sont graves et nombreux. J'ai personnellement habité un an dans un immeuble moscovite dont 23 personnes ont été fusillées lors de la Grande Terreur de 1937, et ce n'est qu'un immeuble parmi des milliers d'autres.
Cela étant, il y a des moments dans l'histoire où il faut résolument choisir son camp. Sans l'industrialisation à marche forcée décidée par Staline dans les années 30, Hitler n'aurait fait qu'une bouchée de l'URSS. A moins d'être révisionniste, il faut reconnaître les faits : c'est l'URSS stalinienne qui a vaincu l'Allemagne nazie. L'armée rouge libérant Auschwitz (et découvrant l'indicible) est un sympbole fort, qu'on oublie trop souvent.
By Unknown, at 5:47 PM
1- Non, l'objectif du PS n'est pas le maintien du capitalisme mais sa transformation. Toutes les grandes réformes menées par les socialistes ont été combattues par la droite et le patronat. Comment expliquez-vous ça?
2- Que Staline ait battu les nazis, c'est un fait, à quoi j'ajoute deux autres faits:
a- Staline valait bien Hitler.
b- Les nazis ont autant été battus par les Américains que par les Soviétiques.
By Emmanuel Mousset, at 11:00 PM
"Les nazis ont autant été battus par les Américains que par les Soviétiques."
Par charité, je m'abstiens de commenter cette phrase.
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"Staline valait bien Hitler"
Ce n'est pas ce que pensaient des crypto-communistes notoires comme Churchill et Roosevelt.
By Unknown, at 11:33 PM
Moi je l'aime bcp gaston,
je partage quasiment tout ses commentaires.
J'ai moi-meme déjà eu cette polémique avec lui.
Cette vision des choses fait semble-t-il parti de ses convictions.
Et comme rien n'est plus important que ses convictions.
Et qu'elles ne sont que vérités,
enfin sa vérité.
By grandourscharmant, at 11:44 PM
Un petit rappel historique quand même. Le nombre des victimes américaines de la seconde guerre mondiale est évalué à 300 000, et le nombre des victimes soviétiques a 20 millions. Tous les historiens ont clairement décrit le moment de basculement de la guerre, qui fait que la défaite d'Hitler devient inéluctable : c'est la bataille de Stalingrad.
La contribution américaine a la victoire sur Hitler n'est évidemment pas négligeable, mais la contribution soviétique est plus importante.
By Unknown, at 11:51 PM
A Gaston:
1- je ne vous demande pas la charité mais la vérité. A défaut de celle-ci, vous me sortez celle-là.
2- Ne vous cachez pas derrière Churchill et Roosevelt, qui étaient profondément anticommunistes.
By Emmanuel Mousset, at 11:52 PM
"l'objectif du PS n'est pas le maintien du capitalisme mais sa transformation"
Sa transformation en quoi?
By Unknown, at 11:56 PM
"2- Ne vous cachez pas derrière Churchill et Roosevelt, qui étaient profondément anticommunistes."
C'est justement mon argument pour ne pas renvoyer dos à dos Hitler et Staline : même des anticommunistes comme Roosevelt et Churchill ont su faire le bon choix au bon moment.
By Unknown, at 11:58 PM
A Gaston, réponse au dernier commentaire:
1- Le nombre moindre des victimes américaines n'empêche nullement que l'Allemagne nazie a AUSSI été battue par cette armée.
2- Même remarque pour la bataille de Stalingrad: en quoi celle-ci effacerait-elle le débarquement en Normandie, la bataille des Ardennes ou la guerre du Pacifique?
Quant à votre misérable comptabilité sur le pays qui a eu le plus de morts, je vous rappellerais moi aussi quelques faits historiques:
a- Staline a fait un temps copain-copain avec Hitler.
b- L'URSS a attaqué les nazis seulement parce que ceux-ci l'avaient envahie.
c- Les Etats-Unis sont intervenus dans une guerre où ils avaient beaucoup moins à gagner (ce n'était pas leur territoire qui était en jeu).
d- Staline a occupé les territoires martyrisés par les nazis, l'Amérique les a libérés.
Une question: qu'est-ce qui vous gêne dans le fait d'admettre que l'Amérique a participé au moins autant à la défaite de l'Allemagne et que l'Union Soviétique exerçait un totalitarisme qui n'avait rien à envier au système hitlérien?
By Emmanuel Mousset, at 12:08 AM
Il est évident que les dizaines de division mobilisés à l'ouest sont tellement plus importantes que les
CENTAINES de division mobilissé à l'est.
C'est sans aucun doute cela qui a fait basculé la guerre.
Et si on veut etre juste,
c'est l'adoption du modele industriel capitaliste lié au transfert de technologie qui a permis à l'URSS de soutenir l'effort de guerre sur la durée.
Sinon juste 2 dates,
Barbarossa a été déclenché le 22 juin 1941
Peal Harbor, c'est pres de 6 mois plus tard,
le 7 décembre 1941.
Et non à part les réserves d'or du reste du monde et le démantèlement des empires français et britanniques
économiquement, les Etats-Unis n'avaient rien à gagner.
A part peut etre, 20 à 30a de contrat pour leur industrie grande bénéficiaire de la reconstruction.
Mais pour comprendre tout cela,
il faut connaitre un peu la polémologie, l'économie, la stratégie, la géopolitique, l'histoire, la géographie, le management, l'arithmétique.
Ne sommes nous pas injuste d'en demander autant à un modeste prof de philosophie d'une petite ville de province adepte du relavivisme moral.
By grandourscharmant, at 12:33 AM
Mousset, il faut vous coucher plus tôt, là c'est vraiment trop fastoche :))
" 1- Le nombre moindre des victimes américaines n'empêche nullement que l'Allemagne nazie a AUSSI été battue par cette armée."
Certes, et aussi par les armées britanniques, de la France Libre, etc. Mais la contribution essentielle est celle de l'URSS.
"2- Même remarque pour la bataille de Stalingrad: en quoi celle-ci effacerait-elle le débarquement en Normandie, la bataille des Ardennes ou la guerre du Pacifique?"
Stalingrad n'efface pas ces autres évènements. Ca n'en reste pas moins le tournant de la guerre.
"Quant à votre misérable comptabilité sur le pays qui a eu le plus de morts"
Ca n'a rien de misérable, c'est un hommage rendu au sacrifice d'un grand peuple.
"a- Staline a fait un temps copain-copain avec Hitler."
Il ne s'agissait pas d'une alliance, mais d'un pacte de non-agression, rendu nécessaire par la trahison de la France et de la Grande-Bretagne qui, par anticommunisme, avaient préféré se coucher devant Hitler à Munich.
"b- L'URSS a attaqué les nazis seulement parce que ceux-ci l'avaient envahie."
Voir le point précédent.
"c- Les Etats-Unis sont intervenus dans une guerre où ils avaient beaucoup moins à gagner (ce n'était pas leur territoire qui était en jeu)."
Les Etats-Unis sont intervenus parce qu'ils ont été attaqués par le Japon. C'est assez comparable (les dates également) avec la réaction soviétique.
"d- Staline a occupé les territoires martyrisés par les nazis, l'Amérique les a libérés."
Discutable, mais OK, j'accepte!
"Une question: qu'est-ce qui vous gêne dans le fait d'admettre que l'Amérique a participé au moins autant à la défaite de l'Allemagne"
Les faits.
"et que l'Union Soviétique exerçait un totalitarisme qui n'avait rien à envier au système hitlérien?"
Si, il avait à "envier" un point essentiel : la Shoah. Pour vous aussi, c'est un "détail"?
By Unknown, at 12:44 AM
Gaston,
Nous n'allons pas épiloguer plus longtemps, c'est inutile. Je remarque simplement (et je déplore) que, comme Badiou, votre anti-américanisme vous conduit à une forme d'indulgence envers le stalinisme. Que voulez-vous que je vous dise de plus?
By Emmanuel Mousset, at 10:52 AM
A l'ours:
Je ne vois pas où est mon "relativisme moral". Je ne cesse sur ce blog de défendre des principes qui ont valeur absolue. A moins que par cette expression vous ne désigniez mon réalisme, qui n'est pas exclusif de positions morales intangibles?
By Emmanuel Mousset, at 10:56 AM
En quoi Gaston a fait preuve d'anti-américainisme,
je ne comprends rien à cette ratatouille.
Sinon vous etes tout sauf réaliste.
By grandourscharmant, at 10:53 PM
L'anti-américanisme n'est pas une ratatouille mais la position de ceux, tel Gaston, qui dévalorise ou caricature le rôle réel des Etats-Unis.
Quant au réalisme, il y a toujours un abruti pour dire de quelqu'un qu'il n'est pas réaliste. Laissons cela...
By Emmanuel Mousset, at 11:05 PM
Personne ne conteste le role important qu'ils ont joué.
Mais il a été secondaire vis à vis du role de l'urss,
je n'arrive pas à comprendre pourquoi cette vérité vous dérange autant.
By grandourscharmant, at 11:22 PM
Cette vérité me dérange parce que c'est un mensonge, une manipulation des faits: le rôle des Etats-Unis n'a pas été "secondaire", ce sont eux qui ont libéré la France, pas les Russes.
By Emmanuel Mousset, at 1:45 PM
Et les britanniques, les canadiens ?
C'est sur que si vous résumez toute la seconde guerre mondiale au seul fait de libération de la France,
forcément, vous serez d'accord avec vous meme.
Le débarquement de normandie
c'est 350 000 hommes chez les alliés,
Stalingrad c'est jusqu'à 1 millions d'hommes engagés par les russes
et seulement pour Stalingrad.
La libération de la France est un fait majeur pour les français,
mais un fait secondaire vis à vis de la guerre.
By grandourscharmant, at 3:25 PM
Vos calculs sont obscènes. Quand votre cerveau va-t-il cesser d'être un tiroir-caisse?
Quant à la libération de la France, permettez qu'en tant que Français elle ait pour moi une certaine importance.
By Emmanuel Mousset, at 9:26 PM
ne me flattez pas
c'est inutile
pardonnez moi de me fier à des criteres numériques plus qu'à vos ressentis et à vos émotions.
By grandourscharmant, at 10:20 PM
Je flatte toujours les animaux, il ne mérite que ça, à la différence des humains.
L'alternative n'est pas entre les chiffres et les émotions mais entre les chiffres et les idées.
By Emmanuel Mousset, at 10:41 PM
alors c'est que vous etes irrécupérable
car pour opposer les chiffres et les idées,
il ne faut connaitre ni les uns,
ni les autres.
car sans idées, les chiffres ne sont rien
et sans chiffres, les idées ne sont que du vent.
By grandourscharmant, at 1:41 PM
Les idées n'ont pas besoin des chiffres (les Evangiles sont pleins d'idées et sans aucun chiffre). Les chiffres en revanche ne sont rien sans les idées; ce ne sont que des codes énigmatiques.
By Emmanuel Mousset, at 2:33 PM
relisez les,
les chiffres sont partout.
Il est intéressant de voir que quand vous pensez idées,
c'est d'abord aux évangiles que vous faites référence.
By grandourscharmant, at 3:20 PM
Si vous tombez dans l'ésotérisme, oui. Mais restons dans la tradition chrétienne classique.
Pourquoi ne pas parler des Evangiles? C'est un grand texte de notre civilisation. Si vous préférez la lecture d'un budget, je vous laisse libre de votre inculture.
By Emmanuel Mousset, at 6:44 PM
la marseillaise aussi est un beau texte
et pourtant c à peine si on la chante à gauche
et le plus souvent du bout des levres.
Quand cela arrive ça devient tout de suite un evenement
qu'il s'agisse de la chanter en meeting ou à l'assemblée
By grandourscharmant, at 7:48 PM
C'est que vous n'avez pas l'habitude des meetings de gauche, ni la culture pour comprendre que ce chant est révolutionnaire, qu'il sonne donc mal dans la bouche d'un conservateur.
By Emmanuel Mousset, at 9:01 PM
Je n'en doute pas,
c'est bien pour cela qu'on le chante aussi souvent à droite,
nous sommes révolutionnaires et progressistes.
Je suis ravi que vous admettiez enfin que vous etes conservateur et contre-révolutionnaire.
By grandourscharmant, at 10:56 PM
Et l'Internationale, je suppose qu'à droite vous la chantez aussi? Mais là, après avoir énormément bu.
By Emmanuel Mousset, at 3:10 PM
pas trop non,
c'est quand meme un hymne à la mondialisation.
By grandourscharmant, at 6:09 PM
Gaston,
Juste quelques pensées toutes personnelles de ma part :
1) Staline n'était pas communiste.
2) De nombreux juifs ont été envoyés au Kazakstan, Ouzbékistan, à la frontière chinoise... (Cf Marek Halter).
3) Compter les morts, oui cela permet une analyse intéressante. Les soviétiques ont perdu énormément de soldats à cause de leurs sous équipement (jusqu'en fin 1942), de la présence de groupe armée SS plus important sur le front Est.
4) Du manque d'officiers et sous officiers expérimentés : la bataille de Karélie contre les finlandais : fiasco total - la bataille de Smolensk : tuerie inutile...
Ce qui est important, ce n'est pas de savoir qui a le plus ou le moins gagné, c'est de savoir si ona réussi à en tirer les leçons : 1 mort c'est déjà trop (ma famille a perdu plus de 50% de ses hommes engagés avec les FFL et les FFI et via la Gestapo en 1944).
Quant aux leçons du passé, pas vraiment sûr qu'on en est retenu quelque chose : l'argent a remplacé les armes et les batailles sur un front ont été remplacées par les spéculations. C'est ce qu'on appelle le libéralisme néo ou pas).D'ailleurs, Marx avait raison dans les moyens que le capitalisme utilise pour se purger.
L.E.
By Anonyme, at 9:07 PM
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