Et maintenant?
Bonjour à toutes et à tous.
Un million, deux millions, plus? Peu importe: c'était hier un immense succès des organisations syndicales. La droite intelligente le reconnaît, la droite qui finasse fait remarquer que le pays n'a pas été bloqué. Hypocrite! Le pays aurait été paralysé, elle s'en serait plainte, elle aurait protestée sur l'irresponsabilité des syndicats. Et puis, "bloqué", ça veut dire quoi? Pas besoin de tout arrêter pour montrer que le mécontentement est massif.
Que va faire, que peut faire Sarkozy? Ne rien faire, c'est politiquement dangereux, pour lui, pour le pays. La démocratie, c'est le peuple, c'est un régime qui ne tient que par le peuple. Si celui-ci est dans la rue, il faut réagir, faire quelque chose. Quand on est hyperactif comme notre président, ça ne devrait pas poser de problème.
En tant que socialiste, je lui demande quoi? Pas de devenir socialiste, de se dédire, d'autant que le peuple l'a mandaté jusqu'en 2012. Je lui propose simplement de revenir sur quelques mesures de ce qu'on appelle le "paquet fiscal", par exemple celles qui sont les plus injustes, les plus inégalitaires, celles qui avantagent, sans contrepartie, les catégories déjà privilégiées.
Ce n'est bien sûr qu'une suggestion parmi de nombreuses. En tant que syndicaliste, je lui demanderai, autre exemple, d'augmenter, d'une façon ou d'une autre, le pouvoir d'achat des catégories modestes et moyennes, ou bien de cesser les suppressions massives d'emplois dans la Fonction Publique. Ce ne sont pas les idées qui manquent. Je n'exige pas qu'il les appliquent toutes, je lui suggère seulement de faire un geste significatif, de prendre une décision concrète dans une matière qui lui est largement étrangère: la justice sociale.
En écho involontaire aux nombreuses et imposantes manifestations d'hier en France, il y a eu ce coup de colère de Barack Obama, qui a dénoncé les profits que continuent à empocher les financiers, en pleine crise mondiale, alors que l'Etat subvient à leurs difficultés. Le sentiment de l'injustice sociale, le voilà! L'argent public qui alimente le profit privé!
Attention: Obama n'est pas moraliste (il ne dit pas que l'argent, c'est mal) ni révolutionnaire (il ne conteste pas le profit); il est simplement politique, cohérent et légitimement critique: les financiers ne peuvent pas réclamer le soutien de l'Etat et poursuivre comme si de rien n'était à percevoir des primes colossales que rien ne justifie.
Le problème avec Sarkozy, c'est qu'il n'a pas pris la mesure réelle de ce qui est en train de se passer. Ce capitalisme qui est en crise, il veut le "refonder" alors qu'il faudrait le réformer, le transformer. Sur des marécages, on peut "refonder" autant qu'on voudra, la maison ne pourra que s'effondrer.
Bon après-midi.
Un million, deux millions, plus? Peu importe: c'était hier un immense succès des organisations syndicales. La droite intelligente le reconnaît, la droite qui finasse fait remarquer que le pays n'a pas été bloqué. Hypocrite! Le pays aurait été paralysé, elle s'en serait plainte, elle aurait protestée sur l'irresponsabilité des syndicats. Et puis, "bloqué", ça veut dire quoi? Pas besoin de tout arrêter pour montrer que le mécontentement est massif.
Que va faire, que peut faire Sarkozy? Ne rien faire, c'est politiquement dangereux, pour lui, pour le pays. La démocratie, c'est le peuple, c'est un régime qui ne tient que par le peuple. Si celui-ci est dans la rue, il faut réagir, faire quelque chose. Quand on est hyperactif comme notre président, ça ne devrait pas poser de problème.
En tant que socialiste, je lui demande quoi? Pas de devenir socialiste, de se dédire, d'autant que le peuple l'a mandaté jusqu'en 2012. Je lui propose simplement de revenir sur quelques mesures de ce qu'on appelle le "paquet fiscal", par exemple celles qui sont les plus injustes, les plus inégalitaires, celles qui avantagent, sans contrepartie, les catégories déjà privilégiées.
Ce n'est bien sûr qu'une suggestion parmi de nombreuses. En tant que syndicaliste, je lui demanderai, autre exemple, d'augmenter, d'une façon ou d'une autre, le pouvoir d'achat des catégories modestes et moyennes, ou bien de cesser les suppressions massives d'emplois dans la Fonction Publique. Ce ne sont pas les idées qui manquent. Je n'exige pas qu'il les appliquent toutes, je lui suggère seulement de faire un geste significatif, de prendre une décision concrète dans une matière qui lui est largement étrangère: la justice sociale.
En écho involontaire aux nombreuses et imposantes manifestations d'hier en France, il y a eu ce coup de colère de Barack Obama, qui a dénoncé les profits que continuent à empocher les financiers, en pleine crise mondiale, alors que l'Etat subvient à leurs difficultés. Le sentiment de l'injustice sociale, le voilà! L'argent public qui alimente le profit privé!
Attention: Obama n'est pas moraliste (il ne dit pas que l'argent, c'est mal) ni révolutionnaire (il ne conteste pas le profit); il est simplement politique, cohérent et légitimement critique: les financiers ne peuvent pas réclamer le soutien de l'Etat et poursuivre comme si de rien n'était à percevoir des primes colossales que rien ne justifie.
Le problème avec Sarkozy, c'est qu'il n'a pas pris la mesure réelle de ce qui est en train de se passer. Ce capitalisme qui est en crise, il veut le "refonder" alors qu'il faudrait le réformer, le transformer. Sur des marécages, on peut "refonder" autant qu'on voudra, la maison ne pourra que s'effondrer.
Bon après-midi.
9 Comments:
Le service minimum à la SNCF a permis d'être à la manif de ST Quentin puis en prenant le train de 16h30 d'aller rejoindre Place de la République la queue de la manif Parisienne !
Comme quoi tout est profitable !
By Anonyme, at 12:06 PM
Avec ou sans service minimum, les manifestations ont toujours eu lieu, et rien ne peut les empêcher. Votre remarque, assez invraisemblable, ne tient pas. D'autant que les manifs étaient décentralisées. Nul besoin donc de prendre le train pour aller manifester à Paris.
By Emmanuel Mousset, at 12:19 PM
konar de gaucho fodré vou pendr
By Anonyme, at 4:28 PM
Pensez ce que vous voulez, exprimez-vous comme vous le souhaitez, insultez-moi si ça vous chante, mais par pitié, écrivez correctement, respectez notre belle langue! C'est la seule chose que je vous demande. Est-ce au-delà de vos capacités?
By Emmanuel Mousset, at 6:58 PM
ta gueul gocho toi cé la bonne france ke tu respect pa
By Anonyme, at 8:05 PM
La bonne France, comme vous dites, doit commencer par parler un bon français. Ce n'est pas votre cas, petit misérable!
By Emmanuel Mousset, at 10:21 PM
La bone france cé tt le monde sof lé povre de merd ki bosse pa et ki ont dé tonne de fric et sof lé fctionnaire ki pareil
By Anonyme, at 10:29 PM
tu voi tu rep pu té kassé tu C pu koi rep
By Anonyme, at 11:23 PM
Excusez-moi, je n'ai pas répondu parce que je me suis couché. Ce que vous écrivez (mal) n'est pas suffisamment passionnant pour que j'y sacrifie mon sommeil. Je ne m'appelle pas Xavier Bertrand.
By Emmanuel Mousset, at 1:49 PM
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