Putain deux ans !
Bonsoir à toutes et à tous.
Deux ans avec Sarkozy, deux ans déjà, deux ans de trop. Mais le peuple l'a voulu, à 53%, ce qui n'est pas une paille. Certains camarades se réjouissent : deux ans après, ça va mal pour Sarko, me disent-ils. Crise financière, mobilisation sociale, chute de popularité dans les sondages ... Du calme. Sarkozy est là, il détient le pouvoir, il est habile et n'a pas épuisé toutes ses ressources. Les sondages ? Je m'en méfie comme de la peste.
En 2005, le oui à la Constitution européenne devait très largement l'emporter; c'est le non qui a triomphé. En 2007, Ségolène Royal devait battre Sarkozy. C'est même pour ça que le PS l'a choisie à 60%. On connaît le résultat. Les sondages, non merci. Quant à la protestation sociale, qui peut savoir sur quoi elle peut politiquement déboucher ? Je souhaite très fort que mes souhaits se réalisent et je fais tout pour ça, mais je ne les prends pas pour des réalités.
Ces deux années de sarkozysme, je souhaitais sur ce blog les célébrer, à ma façon. Mais comment? J'aurais pu faire la liste de toutes les réformes entreprises (car Sarkozy, contrairement à ce qu'affirme ses opposants les plus maladroits, tient hélas ses promesses) et montrer qu'elles sont idéologiquement de droite et socialement néfastes aux catégories les moins privilégiées. Mais je ne cesse de le faire, régulièrement, depuis deux ans. Et puis, pour un anniversaire, il faut quelque chose d'un peu plus original. Je crois avoir trouvé, en feuilletant Aujourd'hui en France du 6 mai, consacré précisément aux deux ans.
C'est une photo. Un homme âgé mais bien portant est allongé paisiblement sur une chaise longue de jardin, installée sur une terrasse. Il n'est pas relâché, négligé ; il porte veste, chemise, pantalon, chaussures de ville, en noir et violet, un senior bien mis, assez élégant. Le paysage est très vert : beaucoup d'arbres, un petit immeuble coquet, une zone qu'on devine résidentielle. La légende de la photo nous explique que nous sommes à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. Cet homme s'appelle Gérard Guillaume, il a 73 ans, on l'imagine en retraité intelligent.
Le titre de l'article qui accompagne la photo le prouve : "J'avoue être un privilégié". Gérard a fait carrière chez Thompson, comme informaticien. Il touche 4 200 euros nets mensuels de retraite. Il est "assez satisfait que Nicolas Sarkozy s'attaque aux 35 heures". Sur la pelouse du golf de Jouy, il utilise un argument que j'ai souvent entendu contre la réduction du temps de travail :
"Les patrons ne sont pas fous, lance-t-il entre deux éclats de rire, ils cravachent plus leurs employés pour que le travail soit fait en 35 heures au lieu de 39."
Bref, plus vous réduisez le temps de travail (un progrès social), plus vous augmentez ... l'exploitation. Les bourges ont réussi à faire entrer cette fadaise dans le crâne des prolos, qui se retrouvent maintenant Gros Jean comme devant, faisant grève pour conserver ces fameuses 35 heures qu'ils ont pour beaucoup tant critiquées.
Gérard Guillaume, lui, n'a pas besoin de manifester : "Sa femme a dix ans de moins que lui, et la réforme des droits de succession le tranquillise car il sait que sa femme sera ainsi à l'abri. La crise ne l'a pas affecté plus que cela et il trouve que le président a plutôt bien géré ses répercussions."
Je vous livre la dernière phrase de l'article : "Crise ou pas, Gérard Guillaume préfère partir en vacances chez des amis sur la Côte d'Azur. "Ça vaut largement les Maldives". Photo, article, tout cela se passe de commentaire. Chacun aura compris quelle est la base sociale qui justifie sa politique.
Bonnes vacances, Gérard,
bon anniversaire, président.
Deux ans avec Sarkozy, deux ans déjà, deux ans de trop. Mais le peuple l'a voulu, à 53%, ce qui n'est pas une paille. Certains camarades se réjouissent : deux ans après, ça va mal pour Sarko, me disent-ils. Crise financière, mobilisation sociale, chute de popularité dans les sondages ... Du calme. Sarkozy est là, il détient le pouvoir, il est habile et n'a pas épuisé toutes ses ressources. Les sondages ? Je m'en méfie comme de la peste.
En 2005, le oui à la Constitution européenne devait très largement l'emporter; c'est le non qui a triomphé. En 2007, Ségolène Royal devait battre Sarkozy. C'est même pour ça que le PS l'a choisie à 60%. On connaît le résultat. Les sondages, non merci. Quant à la protestation sociale, qui peut savoir sur quoi elle peut politiquement déboucher ? Je souhaite très fort que mes souhaits se réalisent et je fais tout pour ça, mais je ne les prends pas pour des réalités.
Ces deux années de sarkozysme, je souhaitais sur ce blog les célébrer, à ma façon. Mais comment? J'aurais pu faire la liste de toutes les réformes entreprises (car Sarkozy, contrairement à ce qu'affirme ses opposants les plus maladroits, tient hélas ses promesses) et montrer qu'elles sont idéologiquement de droite et socialement néfastes aux catégories les moins privilégiées. Mais je ne cesse de le faire, régulièrement, depuis deux ans. Et puis, pour un anniversaire, il faut quelque chose d'un peu plus original. Je crois avoir trouvé, en feuilletant Aujourd'hui en France du 6 mai, consacré précisément aux deux ans.
C'est une photo. Un homme âgé mais bien portant est allongé paisiblement sur une chaise longue de jardin, installée sur une terrasse. Il n'est pas relâché, négligé ; il porte veste, chemise, pantalon, chaussures de ville, en noir et violet, un senior bien mis, assez élégant. Le paysage est très vert : beaucoup d'arbres, un petit immeuble coquet, une zone qu'on devine résidentielle. La légende de la photo nous explique que nous sommes à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. Cet homme s'appelle Gérard Guillaume, il a 73 ans, on l'imagine en retraité intelligent.
Le titre de l'article qui accompagne la photo le prouve : "J'avoue être un privilégié". Gérard a fait carrière chez Thompson, comme informaticien. Il touche 4 200 euros nets mensuels de retraite. Il est "assez satisfait que Nicolas Sarkozy s'attaque aux 35 heures". Sur la pelouse du golf de Jouy, il utilise un argument que j'ai souvent entendu contre la réduction du temps de travail :
"Les patrons ne sont pas fous, lance-t-il entre deux éclats de rire, ils cravachent plus leurs employés pour que le travail soit fait en 35 heures au lieu de 39."
Bref, plus vous réduisez le temps de travail (un progrès social), plus vous augmentez ... l'exploitation. Les bourges ont réussi à faire entrer cette fadaise dans le crâne des prolos, qui se retrouvent maintenant Gros Jean comme devant, faisant grève pour conserver ces fameuses 35 heures qu'ils ont pour beaucoup tant critiquées.
Gérard Guillaume, lui, n'a pas besoin de manifester : "Sa femme a dix ans de moins que lui, et la réforme des droits de succession le tranquillise car il sait que sa femme sera ainsi à l'abri. La crise ne l'a pas affecté plus que cela et il trouve que le président a plutôt bien géré ses répercussions."
Je vous livre la dernière phrase de l'article : "Crise ou pas, Gérard Guillaume préfère partir en vacances chez des amis sur la Côte d'Azur. "Ça vaut largement les Maldives". Photo, article, tout cela se passe de commentaire. Chacun aura compris quelle est la base sociale qui justifie sa politique.
Bonnes vacances, Gérard,
bon anniversaire, président.
11 Comments:
Les ordinateurs ça existaient il y a 50 ans ?
By Arthur Nouaillat, at 8:19 PM
Ce n'est pas la peine que je vous serve une coupe.
Vivement les 6a de présidence.
By grandourscharmant, at 8:35 PM
C'est 5 ans de présidence et pas 6 !!!
By Arthur Nouaillat, at 10:14 PM
http://histoire.info.online.fr/ordinateurs.html
Au début, il fallait faire des études pour utiliser un ordinateur, donc avoir 25 ans et bac +6 pour avoir un emploi dans cette branche.
By jpbb, at 10:36 PM
J'aurais du me projeter dans la réélection.
By grandourscharmant, at 9:56 AM
A Elève en 2nde :
Moi qui prépare le 40ème anniversaire de l'homme sur la Lune, je peux vous dire que l'ordinateur existait il y a 40 ans, puisqu'il a contribué à cette plus grande prouesse technique de tous les temps.
By Emmanuel Mousset, at 11:34 AM
Ah ok, mais tout le monde n'en n'avait pas chez soit..
By Arthur Nouaillat, at 12:19 PM
Est considèré comme le pere fondateur de l'informatique, le mathématicien anglais Turing
qui présenta des 1936 sa machine,
premier calculateur universel programmable.
Il se suicida en 1954 apres avoir été condamné à la castration chimique par la justice de son pays pour avoir entretenu une relation sexuelle avec un autre homme.
Il croqua dans une pomme trempée dans le cyanure comme dans blanche-neige et les 7 nains.
Pomme croquée qui est justement le logo de la société informatique Apple.
By grandourscharmant, at 12:58 PM
Je ne parle bien sûr pas des ordinateurs individuels, domestiques. Il y a 40 ans, à la NASA, un ordinateur pouvait occuper ... toute une salle.
By Emmanuel Mousset, at 12:59 PM
avez vous eu un traumatisme lié aux premiers pas de l'homme sur la lune?
car ça en devient presque une obsession j'ai l'impression...
au lieu d'être dans la lune revenez sur terre, pour contempler la belle merde dans laquelle nous sommes, et qui s'appelle la planète.
By l'anonyme révolté, at 10:45 PM
Un "traumatisme" oui, mais positif : comment pourrait-on être indifférent au plus grand événement technologique de tous les temps, auquel d'ailleurs je vais consacrer cet été un roman ? Vous voyez jusqu'où va mon "obsession" !
Quant à contempler, je préfère les belles choses aux laides. Mais n'exagérez pas non plus : la Terre elle aussi est belle ! Et il fait si beau ce matin !
By Emmanuel Mousset, at 9:21 AM
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