Jekill et Hyde.
Bonsoir à toutes et à tous.
Si Olivier Tournay ne m'en avait pas parlé dimanche à la Fête des Libertés, je ne l'aurais pas su, je ne l'aurais pas vu sur internet ce soir : la réunion du conseil municipal. A ma connaissance, la presse locale du week-end ne l'a pas annoncée. J'ai l'impression, en onze ans de participation à ces conseils municipaux, qu'il y a une désaffection un peu générale à l'égard de ce qui est pourtant le coeur de la démocratie municipale. Qu'est-ce qui explique ça ? Tout semble joué d'avance, la droite est largement majoritaire, unie derrière un patron qui ne laisse rien passer et qui paraît invulnérable.
Pierre André justement : je l'observe devant mon écran, je prends mon temps, j'essaie d'être objectif, de faire abstraction de toute considération partisane et de réfléchir. Est-ce le même homme que j'ai rencontré il y a quinze jours ? Il y a incontestablement du docteur Jekill et mister Hyde en lui. Joue-t-il au méchant ou l'est-il vraiment ? L'opposition, il l'écrase, avec une incroyable brutalité. Ou bien il s'en amuse, comme un chat avec une souris.
Les hostilités commencent avec le compte administratif 2008, sur lequel l'opposition s'abstient en soulignant qu'elle n'était alors pas élue. Ça me fait bizarre : il y avait bien une opposition à cette époque-là, avec laquelle l'opposition d'aujourd'hui partage quelques liens ! Michel Aurigny relève "de nombreuses erreurs" dans le compte administratif et dans le compte de gestion, des contradictions, qui lui font dire que la gestion n'est pas bien maîtrisée. J'avoue que je me perds un peu dans les lignes et les chiffres, que j'ai du mal à en faire une lecture politique. Où veut en venir exactement Aurigny ? Dénonce-t-il des erreurs de calcul ou bien une volonté maligne ?
Sur les frais de représentation du maire, Olivier Tournay semble au départ avoir trouvé un bon angle d'attaque : pourquoi la somme est-elle de 18 300 euros alors que le conseil municipal a voté 12 000 euros ? Sauf que l'offensive tourne court. Pierre André répond que les 18 300 euros comprennent aussi les adjoints. Rideau. Enfin pas vraiment : Pierre André saute sur l'occasion pour attaquer René Dosière avec une histoire picrocholienne d'un courrier socialiste envoyé sous affranchissement parlementaire. Je connais cette histoire, je ne suis même pas certain que les élus socialistes actuels soient au courant. C'est là où Pierre André est le plus violent, tape du plat de la main sur la table, dénonce les "prébendes" de l'ancienne municipalité de gauche, dont les preuves seraient enfermées "dans les coffres-forts de la ville". Toujours la même vieille histoire de corruption ...
Même sur le coût de la visite de Sarkozy, l'échange tourne en eau de boudin. Pierre André énumère des détails dérisoires, souligne la publicité gratuite faite à la ville, égratigne au passage la campagne de promotion du Conseil général de l'Aisne et finit sur l'aide qu'apporte la municipalité ... à la Fête de l'Huma et la Fête des Libertés. Fermez le ban.
Céline Séné demande gentiment quelle sera l'utilisation des 3 000 euros affectés à l'école Kergomard pour l'atelier de langues vivantes ? Monique Ryo, très offensive, défend son projet en distinguant "enseignement" et "bain linguistique". S'ensuit un débat sur l'aide de la municipalité dans l'achat de matériel scolaire.
Sur la DSU, Dotation de Solidarité Urbaine, l'opposition aimerait bien connaître sa ventilation. André renvoie dans les cordes Aurigny, lui avouant qu'il ne comprend rien à ce qu'il dit, assénant que la DSU permet de maintenir la fiscalité en l'état, sans augmentation supplémentaire.
Puis vient sur le tapis la consultation sur les 52 propositions que la municipalité a récemment initiée (je ne suis pas encore allé voir le questionnaire). Jean-Pierre Lançon accuse des questions fermées, des réponses téléguidées et des propositions qui sont des obligations légales, traitant l'opération de "mascarade". Michel Aurigny souligne que c'est au conseil municipal de débattre de ces propositions, et après seulement de les soumettre éventuellement à la population (je comprends que le militant du Parti Ouvrier Indépendant soit peu sensible à la "démocratie participative"). Car que se passera-t-il si l'opinion vient déjuger des choix municipaux déjà effectués ?
Même prévention d'Aurigny à l'égard du Service civique volontaire, dont il s'étonne que les stagiaires reçoivent seulement 170 euros, pour lesquels il demande la rémunération et le contrat de travail. Sauf qu'un service volontaire, c'est comme le service militaire : on n'est pas payé, et Pierre André a beau jeu de le faire remarquer. Mais qui connaît les présupposés idéologiques du militant lambertiste, pour qui un stagiaire, service civique ou pas, doit nécessairement être rémunéré ?
La fin du conseil intervient brutalement, dans l'incompréhension la plus totale entre les deux parties adverses, Aurigny réclamant de débattre, André souhaitant de bonnes vacances à tous. Pendant toute la séance, Xavier Bertrand n'aura pas cessé de s'agiter sur son siège, ne tenant pas en place, marmonnant dès que l'opposition prend la parole.
Après avoir éteint mon ordinateur, j'ai un drôle de sentiment en tête. Est-ce que ce qu'on a vu ce soir va se répéter jusqu'en 2014 ? C'est une sorte d'amertume que j'éprouve. Qu'est-ce que la presse va retenir de ce conseil ? L'opinion en pensera-t-elle quelque chose ? Je ne sais pas où tout ça va, j'en perçois mal l'utilité. Je me dis, plus que jamais, que la politique c'est la guerre et que les vaincus sont des damnés.
Bonne soirée.
Si Olivier Tournay ne m'en avait pas parlé dimanche à la Fête des Libertés, je ne l'aurais pas su, je ne l'aurais pas vu sur internet ce soir : la réunion du conseil municipal. A ma connaissance, la presse locale du week-end ne l'a pas annoncée. J'ai l'impression, en onze ans de participation à ces conseils municipaux, qu'il y a une désaffection un peu générale à l'égard de ce qui est pourtant le coeur de la démocratie municipale. Qu'est-ce qui explique ça ? Tout semble joué d'avance, la droite est largement majoritaire, unie derrière un patron qui ne laisse rien passer et qui paraît invulnérable.
Pierre André justement : je l'observe devant mon écran, je prends mon temps, j'essaie d'être objectif, de faire abstraction de toute considération partisane et de réfléchir. Est-ce le même homme que j'ai rencontré il y a quinze jours ? Il y a incontestablement du docteur Jekill et mister Hyde en lui. Joue-t-il au méchant ou l'est-il vraiment ? L'opposition, il l'écrase, avec une incroyable brutalité. Ou bien il s'en amuse, comme un chat avec une souris.
Les hostilités commencent avec le compte administratif 2008, sur lequel l'opposition s'abstient en soulignant qu'elle n'était alors pas élue. Ça me fait bizarre : il y avait bien une opposition à cette époque-là, avec laquelle l'opposition d'aujourd'hui partage quelques liens ! Michel Aurigny relève "de nombreuses erreurs" dans le compte administratif et dans le compte de gestion, des contradictions, qui lui font dire que la gestion n'est pas bien maîtrisée. J'avoue que je me perds un peu dans les lignes et les chiffres, que j'ai du mal à en faire une lecture politique. Où veut en venir exactement Aurigny ? Dénonce-t-il des erreurs de calcul ou bien une volonté maligne ?
Sur les frais de représentation du maire, Olivier Tournay semble au départ avoir trouvé un bon angle d'attaque : pourquoi la somme est-elle de 18 300 euros alors que le conseil municipal a voté 12 000 euros ? Sauf que l'offensive tourne court. Pierre André répond que les 18 300 euros comprennent aussi les adjoints. Rideau. Enfin pas vraiment : Pierre André saute sur l'occasion pour attaquer René Dosière avec une histoire picrocholienne d'un courrier socialiste envoyé sous affranchissement parlementaire. Je connais cette histoire, je ne suis même pas certain que les élus socialistes actuels soient au courant. C'est là où Pierre André est le plus violent, tape du plat de la main sur la table, dénonce les "prébendes" de l'ancienne municipalité de gauche, dont les preuves seraient enfermées "dans les coffres-forts de la ville". Toujours la même vieille histoire de corruption ...
Même sur le coût de la visite de Sarkozy, l'échange tourne en eau de boudin. Pierre André énumère des détails dérisoires, souligne la publicité gratuite faite à la ville, égratigne au passage la campagne de promotion du Conseil général de l'Aisne et finit sur l'aide qu'apporte la municipalité ... à la Fête de l'Huma et la Fête des Libertés. Fermez le ban.
Céline Séné demande gentiment quelle sera l'utilisation des 3 000 euros affectés à l'école Kergomard pour l'atelier de langues vivantes ? Monique Ryo, très offensive, défend son projet en distinguant "enseignement" et "bain linguistique". S'ensuit un débat sur l'aide de la municipalité dans l'achat de matériel scolaire.
Sur la DSU, Dotation de Solidarité Urbaine, l'opposition aimerait bien connaître sa ventilation. André renvoie dans les cordes Aurigny, lui avouant qu'il ne comprend rien à ce qu'il dit, assénant que la DSU permet de maintenir la fiscalité en l'état, sans augmentation supplémentaire.
Puis vient sur le tapis la consultation sur les 52 propositions que la municipalité a récemment initiée (je ne suis pas encore allé voir le questionnaire). Jean-Pierre Lançon accuse des questions fermées, des réponses téléguidées et des propositions qui sont des obligations légales, traitant l'opération de "mascarade". Michel Aurigny souligne que c'est au conseil municipal de débattre de ces propositions, et après seulement de les soumettre éventuellement à la population (je comprends que le militant du Parti Ouvrier Indépendant soit peu sensible à la "démocratie participative"). Car que se passera-t-il si l'opinion vient déjuger des choix municipaux déjà effectués ?
Même prévention d'Aurigny à l'égard du Service civique volontaire, dont il s'étonne que les stagiaires reçoivent seulement 170 euros, pour lesquels il demande la rémunération et le contrat de travail. Sauf qu'un service volontaire, c'est comme le service militaire : on n'est pas payé, et Pierre André a beau jeu de le faire remarquer. Mais qui connaît les présupposés idéologiques du militant lambertiste, pour qui un stagiaire, service civique ou pas, doit nécessairement être rémunéré ?
La fin du conseil intervient brutalement, dans l'incompréhension la plus totale entre les deux parties adverses, Aurigny réclamant de débattre, André souhaitant de bonnes vacances à tous. Pendant toute la séance, Xavier Bertrand n'aura pas cessé de s'agiter sur son siège, ne tenant pas en place, marmonnant dès que l'opposition prend la parole.
Après avoir éteint mon ordinateur, j'ai un drôle de sentiment en tête. Est-ce que ce qu'on a vu ce soir va se répéter jusqu'en 2014 ? C'est une sorte d'amertume que j'éprouve. Qu'est-ce que la presse va retenir de ce conseil ? L'opinion en pensera-t-elle quelque chose ? Je ne sais pas où tout ça va, j'en perçois mal l'utilité. Je me dis, plus que jamais, que la politique c'est la guerre et que les vaincus sont des damnés.
Bonne soirée.
39 Comments:
Mais que vous arrive-t-il,
la politique,
ce serait la guerre,
mais non voyons,
PA est sympathique.
Le plus tragique,
que va devenir le conseil municipal sans sa mascotte sur son strapontin.
By grandourscharmant, at 11:28 PM
Une guerre en dentelles, peut-être.
Sa mascotte ?
By Emmanuel Mousset, at 11:51 PM
Le type tout petit au balcon sur le strapontin,
ce n'était pas la mascotte du conseil municipal,
le porte-bonheur de la droite ?
By grandourscharmant, at 9:12 AM
GOC: de plus en plus gâteux
By Anonyme, at 10:09 AM
si bien que GOC ça devient grandourscacochyme
By Anonyme, at 10:21 AM
Le truc de la mascotte, je ne comprends toujours pas. Mascotte ou marotte de l'ours ?
By Emmanuel Mousset, at 12:21 PM
Vous trouves que je ne suis pas d'humeur égal l'anonyme ?
By grandourscharmant, at 1:46 PM
Une mascotte est un être ou une chose servant de symbole, d'emblème ou de porte-bonheur à un groupe de personnes, une institution ou une entreprise.
Jusqu'à présent la mascotte du conseil municipal,
c'était EM.
Depuis que vous assistez au conseil municipal,
il n'est arrivé que du bon à la droite.
By grandourscharmant, at 1:48 PM
Depuis onze ans je serais la mascotte du conseil municipal ? On en apprend tous les jours ! Vous m'attribuez trop de pouvoir.
By Emmanuel Mousset, at 4:06 PM
quand j'écris que GOC devient gâteux on peut crier à l'exagération mais après ce "..jusqu'à présent la mascotte du conseil municipal,
c'était EM.Depuis que vous assistez au conseil municipal,il n'est arrivé que du bon à la droite..." ( GOC dixit) qui peut encore en douter?
By Anonyme, at 6:49 PM
A l'amour,
je vous envie,
visiblement l'anonyme est fou de vous,
quel chance, vous avez.
By grandourscharmant, at 9:42 PM
Son amour vient contrebalancer votre haine, ça fait une bonne moyenne.
By Emmanuel Mousset, at 10:34 PM
Vous vouliez dire mon indifférence
By grandourscharmant, at 10:41 PM
Indifférence ? Je ne crois pas, vous êtes un ours enragé, pour mettre sur ce blog depuis bientôt deux ans des commentaires quasi quotidiens.
By Emmanuel Mousset, at 8:39 PM
je verrais plutôt cela comme la marque de mon indifférence à votre égard.
Ce n'est visiblement pas vous qui m'intéressez mais les conneries que vous pouvez raconter.
En républicain et démocrate,
je ne choisis pas de combattre l'ignorance et la bétise où je l'aurai décidé,
je m'adapte et je la combat où elle se trouve.
By grandourscharmant, at 12:48 PM
Si vous faites une différence fondamentale entre mes "conneries" et moi, ça va, je vous aime bien. Moi, en tout cas, je ne fais aucune différence entre vous et votre stupidité.
By Emmanuel Mousset, at 3:31 PM
je sais bien que vous avez des qualités et des compétences.
Que vous avez un parcours intéressant et méritoire.
Mais tout cela ne vous empêche pas d'être complètement à coté de la plaque et de marquer de pertinence et de recul.
Ma stupidité,
démontrez là comme j'ai pu démontrez la votre.
Vous vous laissez griser par vos soutiens adolescents et naïfs,
mais comme les autres,
ils grandiront et vous trahiront.
By grandourscharmant, at 3:53 PM
Je n'ai pas besoin de soutiens. En politique, on appartient à tous ou à personne.
By Emmanuel Mousset, at 7:26 PM
Il vaut mieux,
vous en auriez besoin,
vous n'en auriez pas.
Les dernières municipales l'ont bien montré.
JPL a au moins ça de plus que vous,
lui, il est soutenu.
By grandourscharmant, at 4:10 PM
Etre soutenu me n'intéresse pas. N'importe quel drôle peut être soutenu par n'importe qui. Ce qui m'intéresse, c'est de gagner.
By Emmanuel Mousset, at 10:25 PM
Et c'est pas gagné!
By Anonyme, at 12:12 AM
Personne n'a jamais rien gagné sans être un minimum soutenu.
C'est la différence entre vous et XB,
les gens prêt à le soutenir ne manque pas,
ceux prêt à vous soutenir,
on les cherche encore.
D'après ce qu'on m'a raconté,
il y avait près de 150 personnes à la permanence UMP, ce soir pour une réunion improvisé à la derniere minute afin de célébrer l'élection de notre députée européenne.
Comme quoi, un minimum de soutien parfois, ça peut être utile.
By grandourscharmant, at 3:18 AM
XB a autant d'adversaires, sinon plus, que de soutiens. Se créer un petit groupe d'aficionados ne conduit pas à la victoire. J'ai observé ça de très près, depuis dix ans, à St Quentin. Le groupe exclut, isole et illusionne. Vous jugez mal la force de XB : elle vient de sa capacité à ne pas rester avec les siens, à ne jamais apparaître comme l'homme d'un clan, à se présenter comme l'élu de tous. Car la corde aussi soutient le pendu.
By Emmanuel Mousset, at 10:01 AM
N'est ce pas justement ce qu'il doit être,
ne pas juste être l'homme d'un clan,
en étant l'élu de tous.
Et puis, je ne sais pas quels groupes vous avez observé,
il n'est pas besoin d'etre en groupe pour s'illusionner.
Vous êtes seul et rempli d'illusions.
Ce qui isole c'est choisir car choisir, c'est renoncer.
D'apres ce qu'on m'a raconté,
c'est de 130 voix que PG a été élu.
Non visiblement, des soutiens,
cela ne sert à rien.
By grandourscharmant, at 12:49 PM
Soutien, ça me fait toujours penser à souteneur. Il y a de la putasserie dans ce mot (et dans ce qu'il désigne).
By Emmanuel Mousset, at 1:13 PM
Dans votre imaginaire personnel,
visiblement très tourné vers ce genre de chose, sans aucun doute.
Mais libre à vous de penser que vous vous prostituez quand vous soutenez MA.
Soutenir, c'est apporter appui, protection, secours,
empêcher le niveau de baisser.
Littéralement,
je suis le souteneur de ce blog
mais vous êtes une bien piètre gagneuse.
By grandourscharmant, at 2:13 PM
Il y a manifestement soutien et soutien. Je distingue le libre soutien qu'on accorde à une personne et à une cause, qui est parfaitement estimable, et le soutien qu'on souhaite, qu'on suscite par des moyens contestables et qui finalement vous emprisonne.
By Emmanuel Mousset, at 6:23 PM
Vous devriez etre plus précis et nous dire quels soutiens vous inspire cette réflexion.
By grandourscharmant, at 8:41 PM
N'importe quel soutien qu'on sollicite et pour lesquels vous devenez redevable.
By Emmanuel Mousset, at 10:49 PM
Cela veut donc dire que si je vous accordais le soutien que vous avez sollicité, vous seriez mon obligé et vous me seriez redevable.
By grandourscharmant, at 11:01 PM
Vous avez tout compris (même s'il a fallu du temps). C'est pourquoi, en politique, il ne faut solliciter aucun soutien, il faut attendre que les gens vous soutiennent. Et s'ils ne le font pas, tant pis pour eux. Car c'est pour eux qu'on fait de la politique, pas pour soi.
By Emmanuel Mousset, at 10:46 AM
Et c'est donc parce que vous saviez que je ne vous l'accorderai pas,
que vous l'avez sollicité.
Ce qui m'échappe,
c'est pourquoi un soutien non sollicité ne vous rendrait pas redevable dans la mesure où il est accordé.
Puisqu'un soutien accordé,
sollicité ou pas, peut toujours etre retiré.
Si je suis votre raisonnement,
cela veut donc dire qu'en politique, il ne faut jamais briguer le moindre mandat, ni la moindre responsabilité
puisque faire acte de candidature,
c'est solliciter un soutien.
Car sinon vous serez redevable envers ceux qui vous auront soutenu.
Vous faites une erreur de raisonnement,
la question n'est pas d'être redevable ou pas,
mais jusqu'à quel point.
By grandourscharmant, at 11:16 AM
Non, affronter le suffrage universel, c'est rencontrer la "volonté générale", telle que Rousseau la définissait. Les soutiens sont toujours, eux, particuliers, et à ce titre politiquement méprisables. Ce sont les faibles qui ont besoin d'être soutenus.
By Emmanuel Mousset, at 11:21 PM
Comme ça les forts se cassent la gueule mais au moins tout seul!
Non mais il faut vraiment être demeuré pour sortir des âneries pareilles.
By Anonyme, at 10:09 AM
Il n'arrive pas à comprendre que l'union faisant la force,
un faible soutenu peut se retrouver plus fort qu'un fort qui n'est pas soutenu.
Résultat, c'est le faible qui sera désigné et qui exercera la responsabilité comme un faible,
là où il aurait fallu un fort pour que le travail soit bien fait.
By grandourscharmant, at 2:20 PM
Au dernier anonyme :
Oui, le fort est celui qui assume dans la solitude ses échecs. Vous l'avez compris, mais à la façon dont vous le formulez et à l'étonnement que ça provoque en vous, je pense que vous vous rangez du côté des faibles.
By Emmanuel Mousset, at 7:31 PM
A l'ours UMP :
Il ne sert à rien qu'un faible exerce une responsabilité. Quant à l'union des faibles, c'est celle de l'aveugle et du paralytique (ce sont bien sûr des métaphores). Non merci.
By Emmanuel Mousset, at 7:33 PM
Il n'est pas rare que les aveugles et les paralytiques soient majoritaires
et choisissent pour exercer les responsabilités l'un d'entre eux.
Ils pensent qu'ils pourront lui faire faire ce qu'ils veulent.
Alors qu'un fort qui aurait des idées,
il faudrait faire ce que lui veut.
By grandourscharmant, at 8:43 PM
C'est effrayant, même le nez dans son caca ou la gueule dans le mur, EM pensera toujours qu'il a raison.
By Anonyme, at 8:50 PM
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