L'Aisne avec DSK

29 août 2009

Une, deux, trois.

Bonsoir à toutes et à tous.

Je ne vais pas ce soir vous parler de primaires ou du MoDem, j'en ai marre. Mais de notre futur projet oui, car c'est le plus important. Chacun en a d'ailleurs conscience, puisqu'à La Rochelle quelques propositions ont émergé aujourd'hui : la création d'une nouvelle tranche d'impôts pour les hauts revenus (Fabius), la relance de la taxe Tobin (Peillon). Il faut continuer dans cette voie. Pas besoin d'inventer la Lune. Il y a quelques mesures fortes qui suffiront à nous distinguer du sarkozysme.

Fabius a deux hommes dans sa vie (politique) : un porte-flingue (Bartolone) et un remue-méninges (Weber). C'est du second dont je veux vous parler, après la lecture d'un excellent papier paru dans Le Monde de mardi, intitulé "Socialisme : la troisième refondation". La première, c'est dans les années 1920, quand la social-démocratie se distingue du bolchévisme en contestant le régime soviétique et en se ralliant à la République parlementaire. En France, c'est Jaurès, mais quelques années auparavant, qui a fait ce travail.

La deuxième refondation, c'est les années 1950-1960, quand la social-démocratie rompt avec la collectivisation des moyens de production (sauf en France) et intègre l'idée de marché. Aujourd'hui, aucun socialiste, même chez nous, ne songerait sérieusement à revenir là-dessus (ou alors il faut qu'il aille avec Mélenchon !).

Et la troisième refondation ? C'est celle qui nous attend en ce moment, à laquelle nous devons impérativement oeuvrer (et qui n'a pas grand-chose à voir avec les primaires ou le MoDem). La social-démocratie n'évolue qu'en s'adaptant. A la différence du communisme qui a péri de ne pas savoir ni pouvoir s'adapter. Après la République parlementaire, après le marché, qu'est-ce que le socialisme doit intégrer s'il veut rester lui même et garder quelque efficacité ? Trois choses selon Weber, trois éléments de notre temps : la mondialisation, l'écologie, la démocratie médiatique et individualiste.

Je laisse à ce fabiusien la conclusion, qui ne peut que plaire à un strauss-kahnien : "les solutions à la crise économique et écologique du capitalisme ne sont ni néolibérales, ni d'extrême gauche mais social-démocrates". C'est dit.

Mais j'ai un peu tort de souligner des différences (fabiusien, strauss-kahnien) qui n'ont plus lieu d'être. Individuellement, chacun conserve bien sûr ses fidélités, moi le premier. Mais collectivement, il faut en finir, ce n'est pas sérieux, c'est même dangereux, ça mine le Parti et ça rend con la base. A La Rochelle, remarquez bien que c'est la première année que les strauss-kahniens ne tiennent pas de réunion de courant le vendredi soir. Et pour cause : DSK n'en veut plus, il a compris que se différencier desservait son objectif, que je n'ai pas besoin de vous rappeler.

Il faut maintenant rassembler ceux qui veulent bosser ensemble, quels que soient leur passé ou leur sensibilité, ceux qui veulent agir sur le fond, ceux qui veulent doter le PS d'un vrai projet (et ne pas en rester au débat, aussi utile soit-il, sur les primaires et les alliances). Si vous êtes d'accord avec ça, je vous invite à signer la pétition en ligne : www.changeonsdair.net . Mes camarades strauss-kahniens Baumel, Borgel, Kalfon, Mazetier en sont. Et quelques autres qui ne sont pas DSK. Ce sont tous des secrétaires nationaux. Alors, pourquoi ne pas appuyer cette démarche ?


Bonne soirée.

2 Comments:

  • Et ce que le baron Dominique veut,
    ses serfs le font.

    By Anonymous Anonyme, at 11:12 PM  

  • Baron ? Vous vous moquez ! Prince, roi, empereur, éventuellement duc, marquis, comte, vicomte. Mais baron non. Dominique vaut plus que ça.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:52 AM  

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