Un projet pour le PS.

Bonjour à toutes et à tous.


Le temps passe à une vitesse folle : dans deux ans, nous serons entrés dans la campagne présidentielle, dans un an et demi le PS devra désigner son candidat, dans un an au plus tard il nous faudra les grandes lignes de notre programme. On se torture pour savoir qui représentera alors les socialistes. J'ai ma petite idée, mais l'important est ailleurs, dont pourtant on ne parle pas, ou peu, ou pas assez : notre projet. Et ça ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval !

Il existe des travaux précieux en la matière. Je n'imagine pas que ce projet soit d'une autre inspiration que social-démocrate. J'en trouve dix propositions intéressantes sur le site du think tank Terra Nova ( http://www.tnova.fr/ ), en date du 3 février dernier. Je vous en livre l'essentiel, à discuter :

1- Prolonger de 6 mois la durée d'indemnisation des chômeurs en fin de droits en 2009 et 2010.

2- Recruter du personnel pour le Pôle emploi, à hauteur d'un conseiller pour 60 chômeurs.

3- Relancer l'emploi aidé non marchand.

4- Limiter les sorties du système scolaire pour les jeunes en fin de formation, par une prime à la prolongation des études.

5- Instaurer un revenu de remplacement pour tous les jeunes de moins de 25 ans sans revenu.

6- Porter le RSA d'une personne seule sans emploi à 50% du SMIC, en indexant par la suite le RSA sur le SMIC.

7- Rendre plus équitable l'indemnisation du chômage en diminuant son plafond en fonction de la durée : 3000 euros au bout de 6 mois, 2000 euros au bout d'un an. Ne pas pénaliser les personnes ayant un risque élevé de chômage de longue durée.

8- Relancer le niveau de qualification en diminuant le soutien aux emplois peu qualifiés.

9- En matière de formation continue : un droit à la formation différée d'un an, utilisable tout au long de la vie, quand on sort de l'école sans diplôme ; un service public de l'orientation professionnelle ; l'inscription dans les conventions de branche du nombre de personnes à recruter ayant investi dans la formation.

10- Pénalisation des entreprises qui recourent abusivement aux contrats précaires, en modulant les cotisations patronales d'assurance-chômage en fonction de la durée du contrat ou en créant une taxe modérée sur les ruptures de contrat.

Ces dix mesures ici sèchement énumérées ne prendront bien sûr tout leur sens politique que dans un projet plus vaste, ambitieux et lyrique, apte à mobiliser l'électorat de gauche dans un premier temps, et ensuite au-delà de ses frontières naturelles. C'est en tout cas une bonne base de discussion.


Bonne soirée.