L'Aisne avec DSK

05 octobre 2010

Ma gauche.

Bonjour à toutes et à tous.


Du discours du nouveau maire de Saint-Quentin hier, je retiens surtout l'esprit de continuité. C'est en 2 014 que le véritable renouvellement se fera, avec dans les bagages de Xavier Bertrand une nouvelle équipe et une nouvelle génération. Pour l'instant, les délégations en place ne changent pas. La méthode restera aussi la même, avec deux antiennes rappelées encore hier :

1- 1995 comme point permanent de comparaison, le 1789 de la droite locale : à propos de l'emploi dont Bertrand veut faire son "objectif prioritaire", il soutient que le chômage, bien que trop important, a cependant commencé à décroître depuis 1995. Je ne sais si c'est vrai, mais l'argument de l'avant et de l'après est et sera ressassé à plaisir. On comprend pourquoi : dans la perception de la population, à tort ou à raison, Saint-Quentin a changé de visage depuis cette date.

2- "Je ne laisserai pas importer au sein de notre conseil municipal les questions politiques nationales". Cette position, qui était déjà celle de Pierre André, réduit considérablement le champ d'intervention de l'opposition, qui n'a plus guère alors de biscuits en réserve. Car pour intervenir sur les questions locales, il est plus facile d'avoir le pouvoir, de maîtriser les dossiers, avec toute leur dimension technique et administrative.

Je crois que la gauche ne doit pas se laisser intimider par cette méthode et ses deux postulats. Au contraire, nous devons relever le défi pour chacun d'eux :

a- Le Parti socialiste n'a pas à prendre à son compte un héritage qui n'est pas le sien puisque c'était celui de la municipalité communiste. Que nos camarades gremetziens s'en chargent s'ils le souhaitent, mais pas nous. Maurice Vatin et Odette Grzegrzulka, deux figures du socialisme saint-quentinois, avaient sur ce point montré la bonne voie, celle d'un parti socialiste leader, qui n'est plus le supplétif du PCF ou le complément de l'extrême gauche, qui tourne la page d'un passé auquel il a certes participé mais qui n'est pas entièrement le sien. Il faut couper l'herbe sous le pied à Xavier Bertrand, l'empêcher d'utiliser l'ancienne municipalité communiste comme un repoussoir relativement efficace auprès de l'électorat.

b- Xavier Bertrand ne veut pas qu'on évoque "les questions politiques nationales" dans les séances du conseil municipal ? Eh bien chiche ! Rebondissons sur cette exigence, montrons à la droite que nous sommes en phase avec les Saint-Quentinois, que nous sommes capables de porter et de défendre leurs revendications, que nous pouvons répondre à leurs attentes en proposant nous aussi un véritable projet local. Alors oui, la gauche n'aura plus besoin de réciter les communiqués nationaux, elle fera la démonstration de sa connaissance du terrain et de son imagination en matière de propositions.

Une gauche qui n'aura plus son passé dans le rétroviseur, une gauche qui se concentrera sur les enjeux locaux et en dégagera un projet pour tous les Saint-Quentinois, voilà la gauche que j'appelle de mes voeux, ma gauche, celle qui seule pourra tenir la dragée haute à Xavier Bertrand et rendre crédibles les futures victoires.


Bonne matinée.

2 Comments:

  • Manifestement ta gauche ne passionne pas grand monde.

    By Anonymous Anonyme, at 2:14 PM  

  • J'ai une autre interprétation : ce que j'écris ne peut être sérieusement contesté par personne de sérieux. Ce qui est confirmé par les commentaires que je reçois la plupart du temps, qui n'ont aucun fond, qui se contentent d'attaques purement personnelles.

    Si j'avais tort, croyez-moi, les critiques de fond afflueraient. Ce n'est pas le cas. Votre propre commentaire lui-même n'a pas de contenu, ne conteste pas ce que j'écris mais se borne à une lapidaire remarque subjective. Des adversaires comme ça, on en redemande ... Ca vous dégoûterait presque d'avoir raison ...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:52 PM  

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