L'Aisne avec DSK

17 janvier 2011

2002 en 2012 ?

Bonsoir à toutes et à tous.


François Hollande a rappelé ce matin deux vérités de bon sens, deux dangers que la gauche et notamment le Parti socialiste ne devraient pas ignorer :

1- La montée de l'extrême droite est flagrante et catastrophique. Le choc de 2002 n'est plus à exclure. Il faut impérativement lutter contre le nouveau leader du FN, dénoncer sa manipulation des thèmes de gauche (la laïcité en particulier).

2- La division des candidatures à gauche en vue de la présidentielle est aussi un très mauvais signe. Les radicaux de gauche veulent faire bande à part en compagnie des valoisiens, les communistes seront peut-être déchirés entre un "orthodoxe" (Guérin) et un socialiste radicalisé (Mélenchon). Les Verts semblent hésiter entre Joly et Hulot. Même Chevènement a l'intention d'y aller ! Quant à l'extrême gauche, elle aura sans doute ses trois candidatures habituelles, NPA, LO, POI. Et je ne parle même pas de la diversité des candidatures socialistes dans le cadre des primaires.

Cette situation est préoccupante. Chacun bien sûr est libre de se présenter ou pas. Mais le rappel de ce droit ne fait pas une stratégie politique. Toute dispersion des voix est mortelle pour la gauche. Ce qui est perdu dans un premier tour n'est pas en totalité retrouvé au second tour. Et voilà comment on peut perdre une présidentielle. C'est vraiment à ne pas souhaiter, et Hollande a eu raison de sonner le tocsin, même si l'incendie n'est pas encore là.


Bonne soirée.

6 Comments:

  • Une candidature de Jean-Pierre Chevènement n'est pas à exclure non plus. D'autant plus qu'il paraît pour le plus cohérent et crédible à gauche car il n'a jamais changer de ligne politique.

    By Blogger Arthur Nouaillat, at 8:34 PM  

  • Bonjour,
    Nous vous présentons l’association
    « école des candidats »
    Une démarche originale
    Notre objectif est de former les candidats aux élections politiques, locales (municipales, cantonales, régionales et territoriales), nationales (présidentielles, législatives et sénatoriales) et européennes.
    Il s’agit d’atteindre une certaine maîtrise des concepts fondamentaux d’une campagne électorale, en utilisant une méthode intensive et directement opérationnelle (méthode Bergé).
    Cette méthode se présente comme un maillage serré entre la théorie et la pratique, sur une période courte de 2 jours ( soit ½ journée de cours théoriques et trois ½ journées de mise en situation). C’est donc une matrice adaptable à la personnalité du candidat, à sa démarche politique, et à la circonscription électorale.

    Courriel : contact.ecoledescandidats@gmail.com
    Site internet : ecoledescandidats.com
    cordialement

    By Blogger Unknown, at 8:37 PM  

  • Merci bien mais je ne suis pas candidat. Et si je l'étais, je ne suis pas sûr que je passerais par une école.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:34 PM  

  • Arthur,

    Ce qui me surprend chez Chevènement, c'est son marxisme des années 70, puis son ni Chirac ni Jospin des années 90, pour finir par soutenir Ségolène Royal. Cohérence ? Je ne sais pas, peut-être ... Mais je compte sur Laurent pour rectifier mon propos.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:36 PM  

  • Emmanuel,

    Exact, il est temps que j'intervienne. J'invite les visiteurs et toi-même, Emmanuel, à lire "La France est-elle finie ?"

    Soit tu prends des trucs, soit cela fait longtemps que tu n'as pas lu Chevenement. Tu sais, le CERES n'existe plus.

    Dire que le MRC est à forte composante marxiste, oui. Matérialisme historique, lutte des classes tout ça tout ça, mais bon, regarde la réalité des choses et tu verras que tout cela est d'actualité. Dsions que nous sommes des marxistes (dans le sens philosophique, hein) pragmatiques. Nous ne sommes pas communistes bien que certaines de leurs idées sont intéressantes et parfois trés proches des notres.

    Dire que nous n'apprécions pas la social-démocratie serait un trés trés doux euphémisme. Mais vu ce qu'elle est devenue (Aaaaah Tony Blair, Maastricht, Lisbonne ;) De là donc, à voter DSK, faut pas pousser, hein.). Même les SD scandinaves se disent qu'ils ont été trop libéraux (Aaaah Monsieur RASMUSSEN, j'aimes quand vous dites cela!)

    By Anonymous Anonyme, at 7:23 PM  

  • La suite

    Quant au non soutien de Jospin, devines qui donc à amener Jospin au PS : CHEVENEMENT... incroyable non ?

    Nous n'avons pas soutenu Jospin pour son européisme soutenu, la guerre en Irak, le démantèlement des services publics, l'éclatement de la République concernant les "minorités géographiques : la Corse). Nous n'avons pas soutenu Bérégovoy lorsqu'il a libéralisé les échanges boursiers par exemple, nous nous sommes heurtés à, non pas l'incompréhension, mais au mépris, lorsque nous avions annoncé les risques de la titrisation. La crise actuelle, elle vient de où, à ton avis. Nous n'avons pas soutenu Chirac, devines un peu pourquoi ? ben, on est de gauche malgré tout (vu qu'on est marxiste). Nous avons soutenu Ségolène parce que :
    1) DSK ne la soutenait pas.
    2) Jusqu'au premier tour, elle revendiquait une certaine idée de la France et des citoyens français, ce qui lui a permis de revenir, et donc le PS, dans l'électorat populaire. Beaucoup de déçus de la gauche qui votait FN depuis 1995, ont voté Ségolène Royal.
    3) Sa critique des orientations européènnes libérales.
    4) Sa volonté d'inscrire l'action politique éloigné des pressions du monde de la Finance.
    5) Revaloriser les salaires en rééquilibrant les revnus du travail et ceux du capital.
    6) Lancer une politique industrielle forte
    7) Revenir sur la notion de "Services Publics" et non pas ceux que l'UE argue en continue (intérêt général dans les mains de privés : Ex. Les chemins de fer anglais qui sont peu reluisant, la poste qui assure plus la rentabilité et moins ses services.
    8) Redonner à l'école ses valeurs (diminution du nombre d'élèves par classe)
    Et plein d'autres encore.

    Mais, après le premier tour, sont arrivés, dans l'ordre : Kouchner (il est pas parti à l'UMP lui ?), Besson 'Il est pas ministre lui, par hasard) et toute l'aile droite du PS (dont Bockel, je crois). Enfin toute l'aile des gentils idiots de service de l'UMP !

    Or, si tu regardes, je pense que oui, nous avons été cohérents et jusqu'au bout. Nous pourrions soutenir Martine AUBRY ou même Hollande, ce sont des gens avec qui on peut encore discuter, mais les Socio-libéraux comme DSK ou Valls, faut pas réver. Même si je reconnais que ces deux personnes sont trés intelligentes et trés cultivées.

    De plus, (ouh là, cela va faire long, mais le MRC ne regroupe t'il pas les intellectuels de la Gauche ?), En terme de cohérence, nous avions en 1993, annonçait une crise et boum, en voilà une en 95. Nous avions annoncé en 97 une re-crise, et re-boum en 99, ça recommence. en 2005 ont le dit : faites gaffe, dans deux ou trois ans, ça va péter violent, et devines, re-re-boum, crise mondiale en 2008. Là, ben, c'est plus de la cohérence, ça devient du prophétisme, ou serait-ce juste que nous sommes, ma foi, pas mauvais du tout. Allez, choisissons la deuxième solution.

    Pour finir (enfin, juste la question d'Emmanuel, après je réponds à Arthur), si je devais nous qualifier, nous sommes un mélange de Karl Marx, de Jean Jaurès, de Jules Simon, de Léon Blum, de Marcel Paul, de Keynes et de De Gaulle. Que des gens bien en fait.

    Maintenant, Arthur, dire que nous n'avons jamais changé de ligne, certes, de ligne directrice, mais notre compréhension du monde et des imbrications de ce que nous appelons les grands ensembles, notre analyse économique font que nous avons évolué dans notre logiciel et heureusement d'ailleurs. Je t'invite, bien entendu à lire "La France est'elle finie" aussi

    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 7:23 PM  

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