L'Aisne avec DSK

22 février 2011

L'esquisse d'une politique.


Bonjour à toutes et à tous,


L'hypermédiatisation de l'homme ce week-end en ferait presque oublier les idées. Son devoir de réserve n'est pas un voeu de silence. C'est dans "Aujourd'hui en France" que DSK a esquissé hier son projet politique. J'ai retenu sept points :

1- Le FMI n'est pas "libéral". Il vient au secours d'économies mal gérées, au bord de la faillite, qui doivent appliquer des mesures draconiennes pour s'en sortir.

2- Le système bancaire doit être "surveillé". A défaut, on retrouvera des crises financières type 2 008. Les agences de notation ne font pas assez bien leur travail. Les rémunérations et bonus ont repris comme avant la crise. Il faut changer ça.

3- L'euro est nécessaire à la solidarité entre les Etats. Vouloir en sortir est une "vaste supercherie". Pour que l'Europe fonctionne mieux, la solution est politique : que "les Etats renoncent à une partie de leur souveraineté".

4- Les 35 heures : "La baisse du temps de travail est un processus historique qui découle de l'amélioration de la productivité".

5- L'âge de la retraite : "On ne pourra pas tenir avec de moins en moins de gens qui travaillent pour payer les retraites de plus en plus de personnes". Mais "la finalité d'un système de retraite, c'est qu'il soit juste à l'égard de ceux qui ont travaillé plus ou moins longtemps, dans des conditions plus ou moins difficiles et juste vis-à-vis des actifs. Le problème, c'est de le faire de façon équitable".

6- La suppression de l'ISF : "Plus on diversifie les sources de prélèvements directs, plus on a de chances d'être juste. Il faut des impôts sur le revenu, sur la consommation et le patrimoine (...) Les impôts sur le patrimoine existent dans beaucoup de pays (...) ils sont beaucoup plus lourds que chez nous".
7- Les services publics : "Je ne vois aucune raison qui mènerait à penser que, dans un univers mondialisé, il faudrait automatiquement moins de services publics".

Ce n'est pas encore le début d'un programme présidentiel mais c'est tout de même l'esquisse d'un projet. Les idées sont en tout cas sur la table, livrées au débat.


Bonne journée.

6 Comments:

  • "Le F.M.I.vient au secours d'économies mal gérées, au bord de la faillite, qui doivent appliquer des mesures draconiennes pour s'en sortir".
    Certes, mais sans épouser pour autant les thèses du furieux senestrissime frontiste, force est de constater que les mesures draconiennes frappent les catégories modestes et innocentes qui paient les turpitudes des financiers voyous et de leurs vassaux politiques, sans empêcher les malfaisants de poursuivre impunément leurs pernicieuses pratiques!

    By Anonymous Lormont, at 1:10 PM  

  • Comment faire autrement ? Je suis preneur de toute autre solution, mais je n'en vois guère. Je crains que ce ne soit la dure et triste loi de l'humanité : les peuples subissent les erreurs de leurs dirigeants. Faisons en sorte que ces erreurs ne se reproduisent plus, prenons modèle sur les pays où ces erreurs ne se produisent pas. Essayons. La politique est faite pour ça.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 1:40 PM  

  • Le FMI pas libéral ? Laissez-moi rire!
    Quelles recettes propose le FMI aux pays endettés ? La casse des protections sociales, des services publics, des privatisations à outrance etc...
    Si cela n'est pas un "programme" libéral, qu'est-ce-donc ?
    Mais j'oubliais, selon un de vos précédents posts, DSK n'est pas libéral.
    C'est comme si on disait de sarko qu'il est anticapitaliste.

    By Anonymous Anonyme, at 1:56 PM  

  • Non, DSK n'est pas libéral mais keynésien, et tous les choix de sa vie le prouvent. Quant aux pays endettés, ils sont déjà "cassés", je ne vois pas en quoi le FMI pourrait faire pire ...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:42 PM  

  • Les mesures libérales ne sont pas draconiennes : merci de nous informer, on n'avait pas saisi la différence.
    Pourquoi ne pas créer un service pour noter les agences de notation, un machin pour en surveiller d'autres ?

    By Anonymous Anonyme, at 2:33 AM  

  • Vous n'avez surtout pas saisi l'idée, exactement inverse : ce sont les mesures draconiennes qui ne sont pas libérales, puisque le libéralisme est un laisser faire qui ne tolère aucune ingérence politique dans l'économie.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:09 AM  

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