L'Aisne avec DSK

18 février 2011

DSK nous manque.

Bonsoir à toutes et à tous,


DSK est arrivé à Paris pour le G20 et l'on ne parle que de lui, qui pourtant ne dit rien. "La France me manque", a-t-il dit aux lecteurs du Parisien. C'est plutôt DSK qui manque à une partie de la France, à gauche et au-delà, si l'on en croit les spectaculaires sondages. Mais manifestement pas à tous les socialistes, puisque Henri Emmanuelli, pince sans rire, a osé déclarer qu' "il n'était pas le mieux placé". Et d'ajouter que DSK ferait mieux de rester à la tête du FMI (c'est aussi ce qu'a dit aujourd'hui à l'Elysée Nicolas Sarkozy, en présence de l'intéressé), ou à défaut prenne la direction de la BCE, Banque Centrale Européenne. Qu'est-ce qu'on rigole avec Emmanuelli !

Tout ça annonce la position de l'aile gauche du Parti : instrumentaliser dans un premier temps la candidature d'Aubry (ce qui est un non sens puisqu'elle est sur la même ligne politique que DSK et qu'elle a choisi de s'entendre avec lui), puis soutenir probablement la candidature d'Hamon, éventuellement de Montebourg, qui se distingue par sa ligne correctement radicale et ses distances avec l'homme du FMI. Tant mieux : il y aura légitime débat entre social-démocratie et socialisme traditionnel. Je préfère ça aux combinaisons opportunistes.

Au fond, l'aile gauche a toujours été minoritaire dans l'histoire de notre Parti. Des minoritaires et des contestataires, elle en a la culture et les réflexes. C'était déjà le cas avec le CERES, puis la "gauche socialiste" de Dray et Lienneman. Aujourd'hui, l'aile gauche a perdu ses références idéologiques qu'étaient Chevènement et Mélenchon. Il y a bien encore Filoche, mais il n'a pas leur impact. Hamon est tenu par son rôle de porte parole, et il n'appartient pas au noyau dur de l'aile gauche. Celle-ci ne peut survivre que dans un sursaut anti-DSK. Elle n'ira pas au-delà.

L'avenir du PS est bien sûr ailleurs. La candidature de DSK entraînera inévitablement une recomposition interne aussi importante pour nous que l'adoption de la procédure des primaires. Je ne conçois cette candidature que comme le rassemblement de tous les réformistes, de François Hollande à Ségolène Royal en passant par Martine Aubry. Les strauss-kahniens, qui n'existent plus depuis deux ans en tant que courant, doivent respecter celles et ceux qui se reconnaissent peu ou prou dans la social-démocratie et un socialisme moderne. Après tout, Hollande, Royal ou Aubry sont aussi dignes que Strauss de concourir à la présidentielle, même si je crois que lui est en situation pour le moment.


Bonne soirée.

2 Comments:

  • DSK par ses qualités n'est il pas plus utile dans des instances internationales plutot que comme chef d'Etat ?
    ou est l'interet de la france ? ou est le vrai pouvoir dans cette mondialisation économique ?

    By Anonymous Anonyme, at 9:30 AM  

  • Un Français est utile partout mais surtout en France.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:08 AM  

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