L'Aisne avec DSK

20 février 2011

Dans un mois.



Bonsoir à toutes et à tous,


Dans un mois jour pour jour, ce sera le premier tour des élections cantonales. Déjà ! Et pourtant, elles ne font guère parler d'elles. Nos concitoyens n'ont pas l'air de savoir ou de s'intéresser. A Saint-Quentin, côté campagne, c'est très calme. Un peu plus de militants sur les marchés, un peu plus d'affiches politiques sur les panneaux, mais c'est tout. Médiatiquement, il n'y a que la candidature farce de Madame Janssen qui ait détonné. On prédisait un temps un débat sur la fiscalité locale entre Xavier Bertrand et Yves Daudigny, le ministre du Travail maire de Saint-Quentin et le président du Conseil Général de l'Aisne. Mais rien pour l'instant.

Pourtant, toute élection est importante, et celle-là en particulier, où l'on s'attendrait à un peu plus de vivacité. La "carte scolaire" fait bouger les élus, les syndicats et les parents. Elle pose le problème fondamental de l'avenir de la ruralité. La réforme des collectivités territoriales remet en cause l'existence même de l'assemblée départementale, puisque le conseiller général deviendra conseiller territorial. Voilà qui mériterait débat. Et puis, à un an d'une élection présidentielle où la popularité de Nicolas Sarkozy est en baisse et où un "effet DSK" commence à se faire sentir, un scrutin même local ne devrait pas laisser indifférent. Le Parti socialiste, de son côté, a présenté un solide projet pour cette élection (à consulter sur le site national).

Les élections cantonales sont les plus difficiles et les plus ingrates des élections, et les moins connues : qui sait exactement ce que fait, quels sont les pouvoirs de son conseiller général, quand ce n'est pas parfois son nom même qu'on ignore ? C'est que ce scrutin est de pure proximité, de sortants et de notables, pas vraiment militant ni politique. Une législative peut faire basculer la majorité du pays, une municipale le destin d'une ville. Mais une cantonale ne modifie pas grand-chose. Elle ne sort l'électorat de sa torpeur que si ses candidats sont des personnalités, des figures connues qui peuvent laisser espérer une victoire possible (c'est l'élection où la prime aux sortants est la plus forte).

A Saint-Quentin, nous avons comme atout, à gauche, une occasion historique : le canton nord, délaissé par son titulaire, est prenable. C'est le genre de situation, assez rare, où l'opposition peut l'emporter, même quand la sociologie et l'histoire lui sont défavorables. Une victoire du PS et ce serait un coup de tonnerre dans le ciel de la droite, Xavier Bertrand contesté sur ses terres. Une défaite du PS et ce serait un étage supplémentaire de la maison qui s'effondrerait, la déprime poursuivant ses ravages, la nécessité de tout reconstruire. Le résultat des cantonales, à droite comme à gauche, conditionnera fortement les prochaines élections municipales, dans trois ans seulement. Nous le saurons dans un mois.


Bonne soirée,
et n'oubliez pas DSK
à 20h00 sur France 2.

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