Les ouvriers, les moyens et les autres.
Bonjour à toutes et à tous,
J'aime beaucoup Olivier Ferrand. Ce camarade strauss-kahnien est l'inventeur des primaires à la française. Son think tank "Terra Nova" contribue précieusement au renouvellement de la pensée social-démocrate. Mais je ne suis pas d'accord avec sa dernière étude, concernant la stratégie électorale du Parti socialiste. Son constat d'une fracture entre le PS et les classes populaires, c'est l'évidence même, relativement ancienne. Mais faut-il s'en satisfaire et la considérer comme irréversible ? Olivier pense que oui et moi que non.
Certes, ses arguments ont leur valeur. De fait, la classe ouvrière au sens strict s'est démographiquement amoindrie. En même temps, je pense qu'un nouveau prolétariat est apparu, précaire, jeune, déboussolé, complètement pressuré par la société de consommation (qui convient en revanche parfaitement aux classes moyennes).
Ferrand met aussi en avant la rupture culturelle entre un PS acquis au libéralisme des moeurs, européen et mondialiste, et des catégories populaires tentées par le repli et la protection. C'est certain, mais je ne l'accepte pas et je crois que la reconquête idéologique de la classe ouvrière est possible.
Olivier Ferrand prône un nouveau socle électoral pour le PS : les diplômés, les jeunes, la "diversité", les femmes. Non, je ne vois pas du tout les choses comme ça. Vouloir persister à séduire les classes moyennes est une erreur. Celles-ci, parce qu'elles sont "moyennes", pencheront d'un côté ou de l'autre, suivront la dynamique politique du moment. Les courtiser est inutile.
Evidemment, les "moyens" sont dans nos sections socialistes. En parlant d'eux, c'est de nous dont nous parlons, comme la Castafiore qui rit de se voir si belle dans son miroir. Mais nous devons d'abord nous adresser aux ouvriers, parce qu'ils sont notre centre de gravité, notre histoire, notre raison d'être.
Bonne journée.
J'aime beaucoup Olivier Ferrand. Ce camarade strauss-kahnien est l'inventeur des primaires à la française. Son think tank "Terra Nova" contribue précieusement au renouvellement de la pensée social-démocrate. Mais je ne suis pas d'accord avec sa dernière étude, concernant la stratégie électorale du Parti socialiste. Son constat d'une fracture entre le PS et les classes populaires, c'est l'évidence même, relativement ancienne. Mais faut-il s'en satisfaire et la considérer comme irréversible ? Olivier pense que oui et moi que non.
Certes, ses arguments ont leur valeur. De fait, la classe ouvrière au sens strict s'est démographiquement amoindrie. En même temps, je pense qu'un nouveau prolétariat est apparu, précaire, jeune, déboussolé, complètement pressuré par la société de consommation (qui convient en revanche parfaitement aux classes moyennes).
Ferrand met aussi en avant la rupture culturelle entre un PS acquis au libéralisme des moeurs, européen et mondialiste, et des catégories populaires tentées par le repli et la protection. C'est certain, mais je ne l'accepte pas et je crois que la reconquête idéologique de la classe ouvrière est possible.
Olivier Ferrand prône un nouveau socle électoral pour le PS : les diplômés, les jeunes, la "diversité", les femmes. Non, je ne vois pas du tout les choses comme ça. Vouloir persister à séduire les classes moyennes est une erreur. Celles-ci, parce qu'elles sont "moyennes", pencheront d'un côté ou de l'autre, suivront la dynamique politique du moment. Les courtiser est inutile.
Evidemment, les "moyens" sont dans nos sections socialistes. En parlant d'eux, c'est de nous dont nous parlons, comme la Castafiore qui rit de se voir si belle dans son miroir. Mais nous devons d'abord nous adresser aux ouvriers, parce qu'ils sont notre centre de gravité, notre histoire, notre raison d'être.
Bonne journée.
posted by Emmanuel Mousset at
1:05 PM
7 Comments:
Il parle du pataques mondial créé par le Porsche Gate de DSK ?
La presse internationale a repris l'histoire qui fait désordre au moment où il demande des efforts surhumains à la Grèce.
Un DSK qui échoue au FMI ne pourra pas être président de la France car ce sera un DSK lâche et en fuite.
Sa candidature a sacrément du plomb dans l'aile
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Anonyme, at 2:14 PM
ton point de vue est tout à fait juste; cette reconquête d'ici 2012 est un peu courte, vu l'ampleur du travail, mais il faut bien y croire !
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Anonyme, at 3:16 PM
Olivier Ferrand ??
Il roule dans un véhicule de quelle marque ???
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Anonyme, at 3:32 PM
L'erreur est manifeste; les actifs sont dans des catégories de filière et de niveau ; un exemple les pilotes de 380 sont des hyper spécialistes , qui doivent satisfaire en permanence à des critères hyper sévères , or à contrario le PDG de AIR FRANCE // KLM peut être légèrement handicapé , lui continuera à diriger la société .... Temps que le CA le permet ; de même dans beaucoup d'entreprises , d 'administrations ou de collectivités les opérateurs , les employés ont acquis une technicité qui dépasse largement dans leur domaine celle de l'encadrement et des dirigeants ; cette technicité est souvent acquise hors des entreprises dans des formations etc ... Donc parler de classe ouvrière est un critère obsolescent et plus vraiment actuel !!!
Très rarement on entend encore le terme de OS abandonné dans les années post 68 , OP est devenu inconnu ; opérateurs et techniciens d’ atelier ont largement remplacé ces deux sigles … Tout comme Agent dans les collectivités etc…
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Anonyme, at 4:42 PM
Vous affirmez que « la reconquête idéologique de la classe ouvrière est possible. », mais comment ? La gauche est décidément très forte quand il s’agit de dresser des constats, elle est bien moins innovante quand il s’agit d’y répondre concrètement.
Vous découvrez aujourd’hui les symptômes d’une maladie qui touche le parti socialiste depuis 1995. Les ouvriers vous ont abandonné, vous délaissent et vous méprisent même parfois. Vous n’avez pas encore identifiez lucidement les causes de cette maladie qui ronge le PS que vous prétendez déjà qu’il est possible de la soigner et ce sans même avancer de remèdes.
Reconquérir ce qui a fait le socle de la victoire de Mitterrand en 1981 et qui faisait partie de l’identité même du PS ne se fera certainement pas en un claquement de doigt, en s’emparant du problème un an avant une échéance électorale.
Qu’est-ce qu’un PS européen et mondialiste peut apporter à des ouvriers qui détestent la mondialisation,qui la ressentent comme la cause de leurs problèmes parce qu’elle provoquerait la désindustrialisation d’une part et l’arrivée massive d’immigrés d’autre part ?
En quoi DSK, social-démocrate et libéral, peut-il incarner une espérance auprès d’ouvriers qui ont des affinités idéologiques fortes avec la formation politique qui propose de sortir de l’Euro, de rétablir un protectionnisme aux frontières pour sauvegarder nos entreprises et de stopper toute immigration pour sauvegarder nos emplois ?
Si votre seule solution se résume à les exhorter à revenir vers vous, en leur affirmant qu’ils font fausse route, qu’ils votent pour des « fascistes », vous allez au-devant de grandes désillusions…
By
Valentin, at 5:36 PM
Vous affirmez que « la reconquête idéologique de la classe ouvrière est possible. », mais comment ? La gauche est décidément très forte quand il s’agit de dresser des constats, elle est bien moins innovante quand il s’agit d’y répondre concrètement.
Vous découvrez aujourd’hui les symptômes d’une maladie qui touche le parti socialiste depuis 1995. Les ouvriers vous ont abandonné, vous délaissent et vous méprisent même parfois. Vous n’avez pas encore identifiez lucidement les causes de cette maladie qui ronge le PS que vous prétendez déjà qu’il est possible de la soigner et ce sans même avancer de remèdes.
Reconquérir ce qui a fait le socle de la victoire de Mitterrand en 1981 et qui faisait partie de l’identité même du PS ne se fera certainement pas en un claquement de doigt, en s’emparant du problème un an avant une échéance électorale.
Qu’est-ce qu’un PS européen et mondialiste peut apporter à des ouvriers français qui détestent la mondialisation, qui la ressentent comme la cause de leurs problèmes parce qu’elle provoquerait la désindustrialisation d’une part et l’arrivée massive d’immigrés d’autre part ?
En quoi DSK, social-démocrate et libéral, peut-il incarner une espérance auprès d’ouvriers qui ont des affinités idéologiques fortes avec la formation politique qui propose de sortir de l’Euro, de rétablir un protectionnisme aux frontières pour sauvegarder nos entreprises et de stopper toute immigration pour sauvegarder nos emplois ?
Si votre seule solution se résume à les exhorter à revenir vers vous, en leur affirmant qu’ils font fausse route, qu’ils votent pour des « fascistes », vous allez au-devant de grandes désillusions…
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Valentin, at 7:56 PM
Nous verrons bien au devant de quoi nous allons : pour le moment, c'est au devant de la victoire.
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Emmanuel Mousset, at 7:08 PM
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