L'Aisne avec DSK

05 mars 2007

Les 3 secrets du pouvoir.

Bonsoir à toutes et à tous.

J'ai regardé cet après-midi un DVD excellent, "Il était une fois dans le Bronx", réalisé par le non moins excellent Robert de Niro, une histoire de mafia comme ne savent en faire que les américains. Quel rapport avec la politique? Une scène du film m'a inspiré un parallèle osé.

Un chef mafieux explique à un jeune garçon admiratif pourquoi et comment il en est arrivé là et quels sont les secrets de son pouvoir, au nombre de trois:

- D'abord, il sait se rendre disponible, est toujours présent sur le terrain (c'est-à-dire son quartier), écoute les doléances et sollicitations des uns et des autres, se montre réceptif et accomodant.

- Ensuite, pour régler un problème, il faut le prendre à la racine, dès le début, avant que celui-ci n'empire et ne pourrisse tout. Il faut savoir être rapide et efficace.

- Enfin, dans les rapports avec les autres, il ne faut pas chercher à se faire aimer, car le vrai respect passe par la crainte, en veillant bien à ne pas susciter la haine, qui engendre d'irréparables et périlleuses inimitiés.

J'ai regardé, j'ai écouté cette scène qu'on pourrait intituler "philosophie ou psychologie d'un mafieux", puis je me suis dit: mais bien sûr, voilà le triple secret de tout pouvoir, y compris politique: être disponible, être efficace, être craint.

En tout cas, autour de moi, les réussites politiques répondent généralement à ces trois critères. Ce qui laisse songeur, non?

Bonne soirée, et bonne réflexion.

5 Comments:

  • C'est terrifiant d'habiter dans l'Aisne...

    Regardez Robert Schuman, étonnant homme politique s'il en est. Humble, bienveillant modeste et travailleur. Inventer un modèle et une démarche pour que l'Europe extirpe la haine entre les peuples et résolve ce que l'on croyait une fatalité, la guerre.

    Il est vrai que la guerre dans le Bronx entre mafieux n'a jamais cessé.

    Votre modèle est alors ringard au possible, et les réussites politiques qui vous entourent finalement bien pitoyables. Il y a les mafieux qui travaillent pour leur propre compte faisant de la politiques en flattant ce qu'il y a de bas et de vil dans l'homme, et d'autres qui tirent l'humain vers le haut. C'est vrai, ils sont minoritaires, mais ce sont eux qui font la politique, les autres l'accaparent.

    By Anonymous Anonyme, at 9:23 PM  

  • Rien à voir avec le Bronx, un point de droit me turlupine. Madame Royal n'a pas, semble t'il, fait modifier son prénom par voie de justice; elle se prénommerait toujous Marie- Ségolène. s'il en est bien ainsi ( à vérifier ) sa candidature sous le seul prénom de Ségolène serait-elle recevable par le Conseil constitutionnel ? Même observation pour les bulletins de vote et pour les formules de parrainage; merci de lui faire remonter le problème.
    Zadig

    By Anonymous Anonyme, at 10:07 PM  

  • A jpb, je rappelle qu'il ne s'agit que d'un parallèlisme dont j'ai reconnu, presque en m'en excusant, qu'il était "osé". Mais les parallèles ne se croisent ni ne se confondent. Je compte sur l'intelligence des lecteurs de ce blog pour ne pas croire que j'assimile milieu politique et Milieu tout court. Ce serait du populisme indigne d'un strauss-kahnien. DSK lui-même, et bien d'autres, Mendès, Rocard, ne correspondent absolument pas à ce profil. Je me suis contenté d'évoquer une dimension bien réelle de la politique, qu'on peut aussi qualifier de "clientèlisme", qui se manifeste souvent au niveau local et qu'il nous faut combattre. Mais je me garde bien, et c'est heureux, de réduire la politique à cela. Sinon, croyez-vous que je ferai encore de la politique?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:53 AM  

  • A Zadig, je réponds que je n'ai pas besoin de faire remonter ce point de droit à Ségolène Royal qui a certainement dû y penser avant vous et moi. Il me semble d'ailleurs que José Bové se trouve dans la même situation.
    Ceci dit, ne confondons pas le droit et la politique. Les détails réglementaires sont sans doute importants mais ce qui compte, ce sont les positions politiques. D'un autre côté, j'aimerais tellement que les problèmes de la gauche se réduisent au prénom de sa candidate socialiste! Le militantisme en serait plus simple et la victoite plus facile!

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:01 AM  

  • Les parallèles qui se rejoignent dépendent des axiomes géométriques utilisés et il semblerait que ce soit le cas pour notre univers:

    http://giik.net/cheminlepluscourt/autres_geometries.php

    En même temps, le recours au clan est fréquent. Poser la politique en terme d'éthique et de morale d'action n'est pas toujours la priorité quand la victoire exacerbe les désirs. Et aucun camp ne peut être indemne d' appétits voraces. En parler et le mettre en perspective est donc la meilleur façon de combattre les dérives. Masquer le problème serait au contraire complice.
    Je pense donc que le pouvoir mafieux, celui qui ne respecte pas l'autre, et qui manipule ceux de son clan, n'a rien à voir avec l'objectif politique qui est d'organiser au mieux la cité. C'est peut-être plus long comme cheminement, car les idées voyagent lentement de conscience en conscience. Alors cette réussite est moins évidente, elle est cependant que plus vraie et plus bénéfique à long terme pour tous.

    By Anonymous Anonyme, at 7:26 PM  

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