68, encore et toujours.
Bonjour à toutes et à tous.
Les discours de Nicolas Sarkozy ont le mérite d'être très structurés. Lors de son dernier grand meeting, à Bercy, l'ennemi a été clairement désigné: Mai 68 serait la cause de tous nos maux. Il faut le savoir avant de voter dimanche: le candidat de l'UMP ne représente pas seulement une droite économiquement libérale mais aussi culturellement réactionnaire. La droite n'a pas toujours été ainsi. Chaban et sa "nouvelle société", Giscard et ses premières réformes avaient en partie intégré l'héritage de Mai 68.
Et comment faire autrement? Mai 68, c'est le début de la société moderne, la consommation des biens, l'autonomie individuelle, la liberté des moeurs, l'émancipation de la jeunesse. Qui peut s'opposer à ces valeurs fondatrices de la mentalité contemporaine? Il faut cultiver un puissant esprit de revanche, un violent ressentiment pour s'égarer dans une posture aussi rétrograde!
On me répondra que 1968 n'a pas eu que de bons côtés. C'est vrai pour n'importe quel grand évènement et cela ne le discrédite pas pour autant. Bien sûr que le "CRS-SS" ou le "il est interdit d'interdire" sont stupides. Mais le mouvement de Mai n'a rien engendré de tragique, à la différence de la Révolution française avec la Terreur. Encore faut-il resituer l'évènement dans son contexte. La droite renonce-t-elle à 1789 parce la Grande Révolution a une part d'ombre?
C'est que la droite sarkozyste n'est pas seulement réactionnaire, elle est en même temps hypocrite. Regardez qui entourent le candidat à Bercy: Johnny Halliday, Christian Clavier, Doc Gynéco et quelques autres dont la vie est à l'unisson de Mai 68, dans leurs modes d'existence, leurs pratiques, leurs oeuvres. Je pense à Karl Marx qui fait remarquer, dans le Manifeste, que le patronat défend la propriété privée et en prive les prolétaires, que la bourgeoisie dénonce le partage des femmes qu'imposerait le communisme et pratique sans vergogne l'adultère organisé.
Hier à Charlety, Ségolène Royal a bien fait de revendiquer l'héritage de 1968. Et en ce lieu, cette filiation prenait tout son sens, car Charlety, c'est la rencontre entre le courant de Mai et les réformistes, les maoïstes et le PSU, Michel Rocard et Pierre Mendès-France.
Bon après-midi.
Les discours de Nicolas Sarkozy ont le mérite d'être très structurés. Lors de son dernier grand meeting, à Bercy, l'ennemi a été clairement désigné: Mai 68 serait la cause de tous nos maux. Il faut le savoir avant de voter dimanche: le candidat de l'UMP ne représente pas seulement une droite économiquement libérale mais aussi culturellement réactionnaire. La droite n'a pas toujours été ainsi. Chaban et sa "nouvelle société", Giscard et ses premières réformes avaient en partie intégré l'héritage de Mai 68.
Et comment faire autrement? Mai 68, c'est le début de la société moderne, la consommation des biens, l'autonomie individuelle, la liberté des moeurs, l'émancipation de la jeunesse. Qui peut s'opposer à ces valeurs fondatrices de la mentalité contemporaine? Il faut cultiver un puissant esprit de revanche, un violent ressentiment pour s'égarer dans une posture aussi rétrograde!
On me répondra que 1968 n'a pas eu que de bons côtés. C'est vrai pour n'importe quel grand évènement et cela ne le discrédite pas pour autant. Bien sûr que le "CRS-SS" ou le "il est interdit d'interdire" sont stupides. Mais le mouvement de Mai n'a rien engendré de tragique, à la différence de la Révolution française avec la Terreur. Encore faut-il resituer l'évènement dans son contexte. La droite renonce-t-elle à 1789 parce la Grande Révolution a une part d'ombre?
C'est que la droite sarkozyste n'est pas seulement réactionnaire, elle est en même temps hypocrite. Regardez qui entourent le candidat à Bercy: Johnny Halliday, Christian Clavier, Doc Gynéco et quelques autres dont la vie est à l'unisson de Mai 68, dans leurs modes d'existence, leurs pratiques, leurs oeuvres. Je pense à Karl Marx qui fait remarquer, dans le Manifeste, que le patronat défend la propriété privée et en prive les prolétaires, que la bourgeoisie dénonce le partage des femmes qu'imposerait le communisme et pratique sans vergogne l'adultère organisé.
Hier à Charlety, Ségolène Royal a bien fait de revendiquer l'héritage de 1968. Et en ce lieu, cette filiation prenait tout son sens, car Charlety, c'est la rencontre entre le courant de Mai et les réformistes, les maoïstes et le PSU, Michel Rocard et Pierre Mendès-France.
Bon après-midi.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home