Le grand débat.
Bonjour à toutes et à tous.
Le grand débat a donc eu lieu. Je l'ai regardé. Question idiote: qui a gagné, qui a perdu? Je ne crois pas que l'impact électoral soit décisive. Tant mieux, d'ailleurs: ce n'est pas une joute télévisée qui doit décider du sort d'une élection. C'est cependant un grand moment de démocratie, attendu depuis 12 ans, déjà!
Ce qui m'a surpris, mais positivement, c'est le ton offensif de Ségolène Royal. Elle a eu raison. Nicolas Sarkozy est le candidat sortant, il a un bilan à défendre et son adversaire un bilan à critiquer. La démocratie fonctionne ainsi. Du coup, Ségolène a manifesté beaucoup de présence et de vivacité à l'écran. Sa "saine colère" fait ce matin parler. Là encore, la réaction était légitime et bien menée.
A l'inverse, Sarkozy paraissait presque éteint, comme s'il avait absorbé une boite de tranquillisants avant d'entrer sur le plateau! Visiblement, son seul objectif était "ne surtout pas s'énerver". Dans sa lutte contre lui-même, il s'en est assez bien sorti. Qu'il doit être épuisant pourtant de contenir sa nature!
En comparaison avec les débats présidentiels précédents, les développements techniques étaient nombreux. Il faut l'expliquer par ce goût du "concret" en vogue dans les sociétés individualistes qui apprécient peu les généralités idéologiques. Il faut l'expliquer surtout par une évolution majeure qui se produit imperceptiblement sous nos yeux depuis l'instauration du quinquennat, le changement de nature de la présidence de la République. Le chef de l'Etat n'est plus l'arbitre, le symbole un peu lointain de la nation, il devient un acteur, un super premier ministre qui s'occupe d'à peu près tout.
Bonne matinée.
Le grand débat a donc eu lieu. Je l'ai regardé. Question idiote: qui a gagné, qui a perdu? Je ne crois pas que l'impact électoral soit décisive. Tant mieux, d'ailleurs: ce n'est pas une joute télévisée qui doit décider du sort d'une élection. C'est cependant un grand moment de démocratie, attendu depuis 12 ans, déjà!
Ce qui m'a surpris, mais positivement, c'est le ton offensif de Ségolène Royal. Elle a eu raison. Nicolas Sarkozy est le candidat sortant, il a un bilan à défendre et son adversaire un bilan à critiquer. La démocratie fonctionne ainsi. Du coup, Ségolène a manifesté beaucoup de présence et de vivacité à l'écran. Sa "saine colère" fait ce matin parler. Là encore, la réaction était légitime et bien menée.
A l'inverse, Sarkozy paraissait presque éteint, comme s'il avait absorbé une boite de tranquillisants avant d'entrer sur le plateau! Visiblement, son seul objectif était "ne surtout pas s'énerver". Dans sa lutte contre lui-même, il s'en est assez bien sorti. Qu'il doit être épuisant pourtant de contenir sa nature!
En comparaison avec les débats présidentiels précédents, les développements techniques étaient nombreux. Il faut l'expliquer par ce goût du "concret" en vogue dans les sociétés individualistes qui apprécient peu les généralités idéologiques. Il faut l'expliquer surtout par une évolution majeure qui se produit imperceptiblement sous nos yeux depuis l'instauration du quinquennat, le changement de nature de la présidence de la République. Le chef de l'Etat n'est plus l'arbitre, le symbole un peu lointain de la nation, il devient un acteur, un super premier ministre qui s'occupe d'à peu près tout.
Bonne matinée.
posted by Emmanuel Mousset at
10:29 AM
4 Comments:
J’ai vu une femme qui n’écoutait pas, qui était autoritaire, sans discours structuré, sans compétence réelle. Bref quelqu’un qui n’avait pas la stature pour être présidente. Après Jospin, Ségolène. Erreur de casting, DSK aurait été nettement meilleur. Erreur de timing, le manifeste de la SD a 10 ans de retard. Bayrou va monter un parti démocrate en évacuant toute référence au marxisme. Il va siphonner les forces vives du PS qui va rejoindre à la dérive un PC inexistant. Cliché d’un moment de campagne particulier.
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Anonyme, at 1:48 PM
S'il fallait désigner un vainqueur, assurément, c'est Ségolène Royal..Elle a imposé tous les thèmes du débat à son adversaire, a mené le fil de la discution.
Sur la forme, il est clair qu'elle est devant lui. Sur le fond, c'est sur que c'est plus équilibré. Mais finalement, le fond est connu de tous depuis longtemps.
Le débat ne servait donc qu'à montrer qui a avait le plus de caractère, de sang froid, de stature. Sur ce point, elle a marqué des points.
Est-ce que cela sera suffisant? pas sur...
Sylvain
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Anonyme, at 6:24 PM
Je ne crois guère en l'avenir du Parti démocrate. Aura-t-il même un présent? Les grands élus de l'UDF ont quasiment tous rallié Sarkozy. Avec qui Bayrou va-t-il construire son parti? Le PS restera le pôle de référence pour tous les réformistes et sociaux-démocrates. les 25% du 1er tour sont de bonne augure, quoi qu'il advienne au second tour.
Avec Sylvain, je partage cette idée que Ségolène a été bonne dans la forme. Mais je m'interroge sur l'impact. Sur RTL, entre 13h00 et 14h30, les réactions les plus contradictoires se sont exprimées sur ce débat. Va-t-il se dégager un mouvement favorable en faveur de notre candidate à l'issue de ce débat? J'avoue ma perplexité. L'électorat est tellement imprévisible...
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Emmanuel Mousset, at 8:20 PM
On construit un parti sur des idées, pas sur des forces qui ne sont que la conséquence des idées sur les consciences.
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Anonyme, at 3:37 PM
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