Du côté du MoDem.
Bonjour à toutes et à tous.
J'apprends la naissance d'un nouveau club, "Gauche Avenir", qui regroupe notamment des fabiusiens et des communistes en vue de l'inévitable recomposition de la gauche. Sauf qu'à mon humble avis, ce n'est pas de ce côté là qu'il faut espérer la fameuse recomposition. Faire du neuf avec du vieux, recomposer avec des éléments qui se décomposent, ça ne me semble pas très judicieux. Mais depuis 2002, le socialisme traditionnel est tenté de se rapprocher de son surmoi, la gauche radicale. J'invite les socialistes à rester eux-mêmes, à approfondir et à refonder leur identité.
S'il faut regarder quelque part, c'est évidemment du côté du MoDem, qui s'est débarrassé de ses éléments les plus conservateurs, devenus le Nouveau Centre, et qui accueille en son sein de nombreux élus et militants Verts. Il faut observer de près ce qui se passe chez les centristes: Venus de la droite, vont-ils parvenir à constituer un centre gauche compatible avec la social-démocratie? C'est la question politique majeure pour la gauche, et pas le énième rêve d'union avec l'extrême gauche.
Hier, François Bayrou a réuni ses troupes parisiennes. 1500 militants, ce n'est pas mal pour une formation nouvelle, pour laquelle le scrutin législatif est défavorable. D'anciens Verts ont pris la parole. Bayrou a axé son intervention autour de trois thèmes: la critique des franchises médicales, l'aggravation de la dette publique, la dénonciation de la suppression de la carte scolaire. A ce que j'ai lu dans la presse, ce discours avait une tonalité qui me plait. En tout cas, sur ces trois points, mon accord avec Bayrou est totale. Nous verrons bien, à l'issue des législatives, si le MoDem résiste et poursuit son évolution. Alors, c'est vers lui que le PS devra se tourner et dialoguer.
Bon après-midi.
J'apprends la naissance d'un nouveau club, "Gauche Avenir", qui regroupe notamment des fabiusiens et des communistes en vue de l'inévitable recomposition de la gauche. Sauf qu'à mon humble avis, ce n'est pas de ce côté là qu'il faut espérer la fameuse recomposition. Faire du neuf avec du vieux, recomposer avec des éléments qui se décomposent, ça ne me semble pas très judicieux. Mais depuis 2002, le socialisme traditionnel est tenté de se rapprocher de son surmoi, la gauche radicale. J'invite les socialistes à rester eux-mêmes, à approfondir et à refonder leur identité.
S'il faut regarder quelque part, c'est évidemment du côté du MoDem, qui s'est débarrassé de ses éléments les plus conservateurs, devenus le Nouveau Centre, et qui accueille en son sein de nombreux élus et militants Verts. Il faut observer de près ce qui se passe chez les centristes: Venus de la droite, vont-ils parvenir à constituer un centre gauche compatible avec la social-démocratie? C'est la question politique majeure pour la gauche, et pas le énième rêve d'union avec l'extrême gauche.
Hier, François Bayrou a réuni ses troupes parisiennes. 1500 militants, ce n'est pas mal pour une formation nouvelle, pour laquelle le scrutin législatif est défavorable. D'anciens Verts ont pris la parole. Bayrou a axé son intervention autour de trois thèmes: la critique des franchises médicales, l'aggravation de la dette publique, la dénonciation de la suppression de la carte scolaire. A ce que j'ai lu dans la presse, ce discours avait une tonalité qui me plait. En tout cas, sur ces trois points, mon accord avec Bayrou est totale. Nous verrons bien, à l'issue des législatives, si le MoDem résiste et poursuit son évolution. Alors, c'est vers lui que le PS devra se tourner et dialoguer.
Bon après-midi.
5 Comments:
La partie lucide du PS. Pour aller constituer une opposition crédible au parti au pouvoir actuel de telle façon à prévoir une alternative démocrate.
By Anonyme, at 2:31 PM
bonjour,
Si Bayrou avait soutenu Ségolène, on n'en serait pas là, et lui non plus !
J'ai lu sur un blog que certains Ps se rapprocheraient de qq UMP évincés pour la mairie en 2008 !
Quel caca !
By Anonyme, at 2:58 PM
Bonjour et merci pour ce regard plein de bonne volonté, mais quand je lis
"chez les centristes: Venus de la droite, vont-ils parvenir à constituer un centre gauche "
je me dis qu'on est mal partis ...
F. Bayrou et les gens qui pensent comme lui étaient, sont et devraient être demain au centre. Ouverts au travail avec des républicains et des démocrates de droite comme de gauche.
Il est vrai que le centre a été allié de 1974 à 2002 avec la droite, et que retrouver sa pleine indépendance s'est traduit par le départ de beaucoup de ses élus.
Mais il n'y a pas de raison qu'il change pour autant de ligne politique, de valeurs, de place sur l'échiquier politique de notre pays.
A mon humble avis, le "centre gauche" est un endroit aussi vite de sens et d'électeurs que le "centre droite" (ou le "droite extrême-droite", ou plein d'autres combinaisons intellectuelles possibles).
Autrement dit, si la gauche espère une coalition majoritaire avec le centre, il va falloir qu'elle accepte que le centre soit le centre. S'il se reniait, il serait aussi inexistant que le "nouveau centre", et alors, quel intérêt de faire une coalition avec lui ?
By Anonyme, at 3:25 PM
Le caca n'est pas un produit très recommandé en politique! Plus sérieusement, j'aimerais que mon lecteur me signale le blog sur lequel il a lu que "certains PS se rapprocheraient de quelques UMP évincés" (de la liste de droite pour les municipales à Saint-Quentin, je suppose).
Ce que je sais, c'est qu'une élection, ce n'est pas la foire à la brocante et qu'on ne constitue pas une liste de bric et de broc.
Sinon, tout à fait d'accord pour dire que Bayrou aurait dû soutenir Ségolène, et surtout se positionner plus clairement. Mais cela viendra peut-être. "Il faut laisser le temps au temps", disait François Mitterrand.
By Emmanuel Mousset, at 5:11 PM
Bonjour Frédéric.
Je ne demande pas aux centristes de se renier, loin de là. Je leur demande de faire un effort pour se redéfinir et se positionner clairement. L'ennemi en politique, c'est la confusion, et ensuite l'incohérence. Moi aussi, socialiste, avec mes amis strauss-kahniens, je m'efforce, à mon niveau, de refonder le réformisme en le ressourçant dans la social-démocratie. Le centre gauche, la démocratie-chrétienne, le social-libéralisme, je crois que ça existe, que ce courant doit se distinguer des conservateurs et néolibéraux de l'UMP. Alors le PS pourra songer à une alliance avec lui.
By Emmanuel Mousset, at 5:19 PM
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