Le désarroi et l'espoir.
Bonsoir à tous et à tous.
Dans Le Monde, je lis un intéressant article intitulé "Le désarroi des militants PS qui aspirent à une "refondation" idéologique". Le journaliste a enquêté auprès des socialistes du Nord. Le titre est paradoxal, au même titre que la situation qu'il décrit. D'un côté, il y a "désarroi", et on le comprend bien, après la victoire massive de la droite. Comment pourrait-il en être autrement? Mais d'un autre côté, il y a l'espoir et la volonté d'une "refondation", ce qui n'est pas rien. Certains échecs graves poussent plutôt au désespoir.
Je vous cite un extrait, vers la fin, de l'article et je vous donne mes commentaires:
"La social-démocratie, qu'aucun des militants ne cite spontanément, suscite encore des réticences inavouées. Interrogés à ce sujet, ils font mine de relativiser la portée de l'expression. "Un argument marketing interne", note Frédéric Marchand [secrétaire de section dans la banlieue de Lille]. "N'est-on pas social-démocrate depuis le tournant de la rigueur, au début des années 1980?", s'interroge Stéphane Thiery [adhérent PS depuis 1985]. 25 ans plus tard, l'appelation a pourtant du mal à passer."
Ce qui est instructif dans cet article, c'est que la social-démocratie semble le seul projet existant dans les rangs du Parti socialiste, mais que ce projet n'a pas encore convaincu, qu'il entraine de nombreuses résistances. Un "argument marketing", la social-démocratie? Bien sûr que non! C'est un courant ancien, profond et puissant du socialisme européen. ce n'est pas un gadget sorti il y a peu! Désolé Stéphane.
On serait social-démocrate sans le savoir, depuis 1983. C'est sûrement vrai, mais il va encore mieux en le disant. Surtout, je crois que la pratique social-démocrate en France attend encore sa théorie, que cette pratique, à défaut d'une boussole idéologique, n'est pas allée au bout de ses conséquences.
Enfin, j'admets que le mot de "social-démocratie" a des difficultés à passer. Mais le temps fera son oeuvre. L'expression est inhabituelle en France et sujette à des contresens. Mais je compte sur la patience et l'intelligence des socialistes pour finalement la faire accepter.
Bonne nuit.
Dans Le Monde, je lis un intéressant article intitulé "Le désarroi des militants PS qui aspirent à une "refondation" idéologique". Le journaliste a enquêté auprès des socialistes du Nord. Le titre est paradoxal, au même titre que la situation qu'il décrit. D'un côté, il y a "désarroi", et on le comprend bien, après la victoire massive de la droite. Comment pourrait-il en être autrement? Mais d'un autre côté, il y a l'espoir et la volonté d'une "refondation", ce qui n'est pas rien. Certains échecs graves poussent plutôt au désespoir.
Je vous cite un extrait, vers la fin, de l'article et je vous donne mes commentaires:
"La social-démocratie, qu'aucun des militants ne cite spontanément, suscite encore des réticences inavouées. Interrogés à ce sujet, ils font mine de relativiser la portée de l'expression. "Un argument marketing interne", note Frédéric Marchand [secrétaire de section dans la banlieue de Lille]. "N'est-on pas social-démocrate depuis le tournant de la rigueur, au début des années 1980?", s'interroge Stéphane Thiery [adhérent PS depuis 1985]. 25 ans plus tard, l'appelation a pourtant du mal à passer."
Ce qui est instructif dans cet article, c'est que la social-démocratie semble le seul projet existant dans les rangs du Parti socialiste, mais que ce projet n'a pas encore convaincu, qu'il entraine de nombreuses résistances. Un "argument marketing", la social-démocratie? Bien sûr que non! C'est un courant ancien, profond et puissant du socialisme européen. ce n'est pas un gadget sorti il y a peu! Désolé Stéphane.
On serait social-démocrate sans le savoir, depuis 1983. C'est sûrement vrai, mais il va encore mieux en le disant. Surtout, je crois que la pratique social-démocrate en France attend encore sa théorie, que cette pratique, à défaut d'une boussole idéologique, n'est pas allée au bout de ses conséquences.
Enfin, j'admets que le mot de "social-démocratie" a des difficultés à passer. Mais le temps fera son oeuvre. L'expression est inhabituelle en France et sujette à des contresens. Mais je compte sur la patience et l'intelligence des socialistes pour finalement la faire accepter.
Bonne nuit.
4 Comments:
bonjour,
il est vrai que dans l'esprit des vieux socialistes le mot social democratie passe mal. deux raisons à mon sens
- l'avénement d'Hitler (confusion sur les mots)
- l'influence du PCF très puissant alors.
Il semblerait et j'en suis heureux que l'idée fasse son chemin car plus proche de la réalité tant sociale qu'économique.
La lutte des classes s'est un peu épuisée avec la vie devenue néanmoins plus confortable même s'il reste beaucoup à faire pour les revenus les plus faibles. Il y a toujours des pauvres, des sans abris... la solidarité joue maintenant alors qu'elle était inexistante. Les conditions de vie se sont quand même améliorées.
Bon dimanche
Michel D
PS jpb serait-il notre député du nord de l'Aisne?
By md, at 9:57 AM
Emmanuel
Mais qu'est ce qui peut te faire penser que la social-démocratie semble etre le seul projet existant dans les rangs du PS?Mais tu es aveugle ou quoi?
By Anonyme, at 7:22 PM
Non, jpb n'est pas le député de la 3ème circonscription de l'Aisne, Jean-Pierre Balligand, mais c'est Jean-Pierre Becker, fidèle intervenant sur ce blog. J'en profite pour te dire que Balligand tiendra une réunion à Guise mardi à 20h00.
Sur les projets au PS: je pense que le courant strauss-kahnien est le seul à disposer d'un projet global, cohérent et pertinent. Nous ne sommes plus dans les années 70 où existaient de véritables confrontations intellectuelles entre rocardiens, CERES, poperénistes, etc (que les jeunes lecteurs de ce blog excusent ces références préhistoriques et pour eux sûrement absconses).
Les fabiusiens n'ont aucun fond idéologique, ils se contentent du "plus à gauche". Le NPS regroupe des rénovateurs dépourvus de rénovation, à l'exception de la 6ème République, mais un changement constitutionnel n'est pas un projet économique et social. Quant aux "ségolènistes", leur démarche est essentiellement morale, parfois sentimentale; je n'y décèle pas un véritable projet politique.
By Emmanuel Mousset, at 11:57 PM
Tu devrais lire les écrits émanant des divers courants du PS et pas seulement ceux de Stauss khann.Assez d'accord sur ton analyse de la "pensée" de Ségolène. Mais qd mm dire que tout le reste est inexistant ou nul ce n'est pas seulement faux,c'est bete. par ailleurs c'est en contradiction avec d'autres commentaires émanant de toi dans des articles récents.
By Anonyme, at 1:45 PM
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